Devant les quinze mille spectateurs du Magic Cube de Chengdu (Sichuan), Royal Never Give Up a conquis son premier titre de champion de League of Legends depuis le Spring Split 2016. Une épopée que n'a jamais connu Uzi, avec pourtant pas moins de 8 participations aux playoffs et 3 2e place consécutives !
Cette saison, le joueur chinois est plus que jamais devenu aux yeux du public un compétiteur méritant en enchainant des performances de très haut niveau. Ces dernières semaines, l'effervescence autour du phénomène Uzi a gagné progressivement le cœur des amateurs tout en suscitant la reconnaissance des professionnels de la scène compétitive. Une communion rare autour d'un talent que tout le monde a semblé supporter durant cette finale.
RNG a joué pour Uzi
Ce qui était vrai sur le papier s'est confirmé dans le jeu. Cette finale a été le théâtre d'une équipe complètement dévouée à la cause de son ADC. Royal Never Give Up a par deux fois mis en place des compositions ad-centriques, notamment en jouant des Karma et Morgana midlane avec Bannière de Commandement. Des compositions authentiques mais qui trahissent une application parfaite de la méta sur ce patch 8.6. Malgré la défaite logique de la Game 1 perdue dès la draft, RNG a su se remobiliser rapidement en gardant confiance dans les capacités individuelles de chacun, là où les entrées de Mlxg et de Letme en cours de partie ont fait beaucoup de bien.
Clearlove désenchanté
L'écart entre les deux formations n'était pourtant pas manifeste, les parties souvent indécises de cette finale en sont la preuve. EDward Gaming a souvent su appliquer concrètement ses conditions de victoires, en sécurisant une duo-lane forte pour museler l'adc RNG, par exemple. Mais l'écurie chinoise a essentiellement pêché dans la jungle, laissant le Olaf de Mlxg snowball en Game 2 ou bien en montrant son incapacité à dompter efficacement un Nocturne dans la dernière partie.
La responsabilité de Clearlove dans cette finale est à évoquer. Alors qu'il n'a disputé qu'une rencontre lors des playoffs et a très peu joué du split, le choix de faire rentrer la légende chinoise à la place de Haro était discutable. L'apport de son expérience des grands rendez-vous ne s'est pas fait ressentir, pire, le joueur le plus titré de Chine s'est montré approximatif dans ses choix et son positionnement. Autour du Baron, ce sont des erreurs de shotcalling qui ont suffit aux EDG pour laisser filer cette finale et permettre le sacre de leurs meilleurs ennemis.
Il ne reste plus à Uzi et à ses coéquipiers qu'à confirmer ces très bon playoffs à l'international dans quelques semaines. Lors des Worlds 2017, en octobre dernier, la line-up Royal Never Give Up s'était hissée jusqu'en demi-finale face à SK Telecom T1.