Dans un article qu'il publie sur le site The Players' Lobby intitulé "À la loupe" (Under the Magnifying glass), Andrei "Odoamne" Pascu nous livre son avis sur l'environnement d'un joueur professionnel en LCS EU. Arrivé sur la scène professionnelle en 2013, le toplaner roumain est surtout connu pour son passage chez H2K entre 2014 et 2017. Demi-finaliste de la coupe du monde en saison 6, l'actuel toplaner de Splyce laisse parler son expérience et critique, dans son article, la vie en Gaming House.
Le joueur considère que vivre dans une Gaming House, c'est comme vivre comme si tout ce qu'on faisait était scruté "à la loupe". Tout ce que vous faites peut être remis en cause, et les joueurs vivent sous cette pression constante qui les pousse à s'entraîner sans relâche, et à privilégier la quantité à la qualité. Selon Odoamne, les jeunes joueurs perdent ainsi la distinction entre vie professionnelle et vie privée, ce qui les empèche de grandir et de devenir pleinement matures.
Dans son article, il compare la situation entre LCS NA et LCS EU. D'après ce qu'il sait, les équipes américaines proposent à leurs joueurs de vivre soit en Gaming House, soit dans un appartement privé, loué par l'équipe. Mais en Europe, les équipes n'ont pas les moyens de proposer un tel système, ce qui accentue encore la frustration des joueurs européens vis à vis de la disparité économique entre les deux ligues.
Un autre problème est la question de la maturité. Historiquement, en LCS EU, les joueurs sont très infantilisés, et les Gaming Houses y sont pour beaucoup. Le développement des franchises et ce système d'appartement pour les joueurs en LCS NA leur permet de mieux s'épanouir sur le plan personnel, sans devenir des divas qui passent leur temps à jouer et à sortir.
Odoamne dit ne pas vouloir supprimer les Gaming Houses, mais estime que les joueurs devraient avoir le choix. Il ajoute que si lui l'avait eu, même s'il devait payer lui-même son appartement, il l'aurait fait. Le joueur roumain fait preuve d'une réelle maturité dans ses propos et sa critique de l'environnement professionnel en Europe est peut-être partagée par d'autres joueurs. Le débat est ouvert !
N'hésitez pas à consulter le reste de l'article, où Andrei raconte son expérience avec les prétendus "agents" de l'esport, ainsi que son passage aux Worlds et à quel point cela a été une expérience unique.