Lost Sphear est un J-RPG au style rétro dans la droite ligne de son grand frère I am Setsuna, qui avait reçu un accueil mitigé. Tokyo RPG Factory rend-il une meilleure copie cette fois ? Analyse toute suite de la version PS4.
- Genre : J-RPG
- Date de sortie : 23 janvier 2018
- Plateforme : PC, PS4, Switch
- Développeur : Tokyo RPG Factory
- Éditeur : Square Enix
- Prix : 49,99 €
Souvenirs souvenirs
Parmi les amateurs de J-RPG beaucoup sont nostalgiques de l’époque des Secret of mana et de Chrono trigger, heureusement pour eux, Tokyo RPG Factory s’emploie avec Lost Sphear à raviver les souvenirs de cette belle époque exactement comme Kanata notre jeune héros qui doit recréer, à partir de souvenirs et d’émotions, les lieux et personnes qui ont disparu de par le monde. Pour cela, avec votre équipe, vous devrez parcourir celui-ci en tuant des monstres qui feront tomber des souvenirs et des ressources ainsi qu’interagir lors de dialogues spécifiques.
Active Time Baston
Le gameplay de Lost Sphear ressemble pour beaucoup à celui de la plupart des J-RPG, le timing des actions de combat est géré sous forme d’ATB, une fois la jauge de votre personnage remplie vous pourrez choisir entre une attaque directe et l’utilisation d’objets et de compétences. Vous aurez d’ailleurs le choix entre deux types de configuration soit semi-actif qui arrête le temps lors de vos choix d’actions soit actif qui vous demandera de bien gérer votre timing pour vous adapter aux mouvements de vos adversaires. En effet, le placement de vos personnages et votre sens de l’anticipation seront vos meilleures armes. En vous plaçant correctement, il vous sera possible de toucher plusieurs ennemis en une seule attaque de base et de maximiser les effets de vos compétences. À vous de prendre le temps de prévoir vos déplacements dans le but d’optimiser vos dégâts et d’éviter les attaques les plus dévastatrices notamment celles des boss. Si le combat s’éternise, votre jauge d’action spéciale appelée Momentum vous permettra, une fois l’un de ses trois crans rempli, de réaliser des dégâts supplémentaires en appuyant sur la touche carré (sur PS4) au bon moment de votre attaque. Un gameplay qui se prend en main extrêmement facilement et qui rappellera des titres comme Chrono Trigger aux plus « anciens » joueurs d’entre vous. Côté gestion d’équipe vous pourrez changer les positions de vos héros ainsi que gérer évidemment leurs armes et équipements. À vous d’améliorer ou d’acheter de nouveaux objets ainsi que de nouvelles spirites pour avoir accès aux meilleurs compétences. Au fur et à mesure de la progression en niveau de vos personnages, il vous sera possible d’associer différents spirites afin d’avoir à votre disposition un panel d’attaques pouvant faire face à n’importe quel combat.
Le gameplay sera ensuite enrichi par votre capacité à utiliser vos exomechas, machines de combat aux capacités dévastatrices. En plus de vous permettre de réaliser des attaques extrêmement puissantes, seul ou en coopération avec vos alliés, elles vous permettront également d’avoir accès à certaines parties des donjons ou du monde. Mais attention à votre jauge de PE qui représente la quantité d’actions que vous pouvez réaliser avec vos mechas qui se videra très vite. Au final vos mechas ne vous serviront quasi exclusivement que lors des combats contre les boss tant les combats plus classiques ne recèlent aucune réelle difficulté. Un manque de challenge qui vous permettra de rusher une bonne partie des donjons, dommage pour un RPG.
Les constructeurs de l’extrême
Le monde de Lost Sphear rappelle beaucoup d’autres titres du même genre avec toutefois une particularité de gameplay intéressante. Il vous sera possible à certains endroits spécifiques de créer des bâtiments générateurs d’effets sur le monde entier ou en local. Ainsi il vous est possible de choisir la présence ou non de la mini carte à l’écran ou d’augmenter vos dégâts pendant les combats ou encore votre vitesse de déplacement sur la carte. Il vous faudra parfois faire un choix entre une amélioration locale ou une augmentation globale afin de préparer au mieux votre progression.
C'était le bon temps
Côté visuel le style rétro de LS est plutôt charmant et fera remonter à la surface de nombreux souvenirs d’autres RPG. L’ensemble est poétique, ce qui donne de beaux instants de découverte même si encore une fois certains environnements qui sont présents dans la plupart des RPG constituent une moins grande découverte et perdent de leur superbe. Les personnages correspondent aux archétypes classiques qu’on retrouve dans la plupart des jeux. Votre équipe se composera au début du jeu, d’un jeune épéiste vertueux, d’une jeune fille combative et d’un personnage tout feu tout flamme et un peu maladroit, rien de bien transcendant même si l’histoire du jeu ainsi que celle des personnages s’étoffe au fur et à mesure de l’aventure, elle reste largement prévisible et vous ne serez jamais surpris par un rebondissement inattendu. Là encore on ressent la volonté de ne pas sortir des sentiers battus. Les animations de combat rendent les affrontements un peu plus vifs même s’il est conseillé pour les speedrunners en herbe de les désactiver afin d’accélérer le jeu. Pareil pour les dialogues qui peuvent être accélérés manuellement ou automatiquement. Pour la musique on retrouve des thèmes mélodieux et orchestraux qui accompagnent bien l’action, certains vous resteront peut-être même dans la tête quelques instants.
Finalement, après des mois d'attente Monster Hunter: World arrive aussi sur PC, découvrez notre test du portage de ce super poids lourd qui propose d'affronter des hordes de monstres géants avant de se revêtir de leurs peaux.
