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Test des DLC Resident Evil 7

Test des DLC Resident Evil 7
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Près d'un an après la sortie de Resident Evil 7, ses DLC sont enfin tous de sortie. Le Season Pass est-il un bon investissement ?

Test des DLC Resident Evil 7

Test des DLC Resident Evil 7

 

Sorti le 24 janvier 2017, Resident Evil 7 aura réussi à nous tenir en haleine durant une année entière. En effet, depuis son lancement en début d’année et grâce à l’accueil chaleureux du public ainsi qu’à l’encensement des critiques, les joueurs avaient hâte de s’essayer aux DLC. Capcom les a savamment distillés tout au long de l’annuité afin de faire durer le suspense et Not a Hero et End of Zoé étaient particulièrement attendus. 2017 touche à sa fin et maintenant avec tous les DLC en notre possession, il est temps de faire un bilan.

 

 

Banned Footage Vol.1


Ce premier DLC paru le 21 février 2017 au prix de 9.99 €, contient « Cauchemar », « La chambre » et « Ethan doit mourir ». Rentrons directement dans le vif du sujet, pour tous ceux qui désiraient en savoir davantage sur les mystères entourant la famille des Baker ou bien Ethan et les siens, ils peuvent d’ores et déjà sortir les mouchoirs : aucune révélation à l’horizon. Cauchemar est un mode de jeu basé sur le scoring où il vous faudra tenir jusqu’à l’aube en affrontant des hordes d’ennemis et ponctuellement un « boss ». Sans vouloir vous spoiler, ce DLC est à l’image des autres, les devs ne se sont pas trop foulés et ont repris les environnements et le bestiaire existants dans le jeu de base. Pas un seul frisson ne vous parcourra lorsque vous déambulerez au sous-sol de la ferme des Baker dans la peau de Clancy, le caméraman disparu dans Resident Evil 7. Mycomorphes ou pas, faire des allers-retours entre les deux compacteurs afin de récupérer des matériaux et des munitions est pénible et soporifique à souhait. Redondant, et pas du tout flippant, « Cauchemar » prolonge juste la durée de vie de quelques heures, pour les plus motivés et de 30 min pour un joueur lambda, vite lassé de simplement devoir faire le même chemin en tirant sur tout ce qui bouge.

 

 

Retour au manoir des Baker avec « Ethan doit mourir ». Plus intéressant que « Cauchemar », son réel point positif est qu’il offre un défi de taille aux habitués de la licence. Capcom met d’ailleurs cet aspect en avant et avertit directement les plus hardis grâce à un simple, mais efficace « ce mode est pratiquement impossible à finir pour la plupart des joueurs. Il n’y a pas de honte à croire que c’est craqué ». Les ennemis ne sont pas là pour blaguer, un coup ou deux suffit à vous tuer et aucune sauvegarde n’est au programme. Il s’agit ni plus ni moins d’un Die & Retry horrifique qui, se base également sur la chance des armes que vous lootez ou non dans les caisses. À noter, ces dernières peuvent également contenir des pièges pouvant s'avérer fatals et les items qu’elles contiennent sont parfaitement aléatoires. Si avec « Ethan doit mourir » on se rapproche davantage de l’esprit de Resident Evil 7, il n’y a pas non plus de quoi casser trois pattes à un canard. L’absence de scénario ou de lore, ainsi que la durée de vie et la rejouabilité plutôt limitée, à moins d’aimer refaire le même parcours x fois, avec comme seule inconnue les caisses et leur contenu, cela laisse un goût amer.

 

 

« La chambre » est sympathique et pourrait presque rattraper le reste de Banned Footage Vol.1, si l’on ne partait pas de rien. À l’instar de « Cauchemar », vous incarnez de nouveau Clancy, capturé par la timbrée et sadique Marguerite. Attaché à une chaise et sentant que son destin ne sera pas fameux s’il reste tranquillement assis là, le but sera de se faire la malle. Sans arme et avec un ennemi qui, une fois attrapé, vous fera trépasser instantanément, il faudra user de ruse pour prendre la poudre d’escampette le plus discrètement possible. Les énigmes sont assez simples, mais votre capacité d’observation, d’analyse et votre sang froid seront mis à rude épreuve. Si le stress est bien maintenu, car une mauvaise réponse, le moindre bruit ou le mauvais repositionnement d’un objet peut être fatal, l’absence de scénario, de lore ou bien même d’un final imprévisible est toujours malvenue. Malheureusement, la seule partie qui vaille réellement le coup dans ce DLC, c’est dire la qualité du reste, se termine en à peu près 30 min et n’offre aucune rejouabilité.

 

 

Si l’on n’apprend rien de nouveau ou dont on ne se doutait déjà dans Banned Footage Vol.1, l’ensemble reste tout de même cohérent avec l’histoire de Resident Evil 7 et au vu des autres DLC, c’est déjà pas mal. En revanche, il vrai que mettre 9.99 € pour moins de 3 h de jeu, fait un peu mal au c...œur et agace un tantinet, surtout qu’il ne s’agit pas de 3 h de pur bonheur. Dernier point à noter, malgré tous les défauts signalés précédemment, la VR compatible avec « Cauchemar » ou « La chambre » offre tout de même un petit plus appréciable.

 

Banned Footage Vol.2


Un peu moins d’un mois après Vidéos interdites volume 1, soit le 21 février, le deuxième DLC fait son apparition. Ce dernier, à 14,99 € vous donne accès à « Vingt-et-un », « Filles » et « 55e anniversaire de Jack ». Là encore que les aficionados de la licence se rassoient, pas de révélations ou même de scénario bien ficelé. Pour ceux-là, circulez, il n’y a rien à voir. En revanche, pour les amateurs de Saw, Hostel et autres Martyrs, ils pourront trouver un peu de piquant pour “Vingt-et-un”. En résumé, le jeu imaginé par Lucas consiste à mixer le blackjack avec des instruments de torture sanctionnant dans le meilleur des cas vos erreurs par des mutilations et dans le pire par la mort. Ou inversement au vu des souffrances endurées… Afin de triompher, le plus entier possible, Clancy devra la jouer fine et avoir un peu de chance, car ici, un seul peut survivre, lui ou Hoffman, l'autre victime capturée par les Baker. L’ambiance se voulant angoissante est ratée et seul un petit stress se fait sentir au moment de retourner les cartes. En somme, rien de bien insurmontable ni original, la durée de vie est limitée et la rejouabilité n’a pas d’intérêt.

 

 

“Filles” est peut-être le seul mode de ce DLC qui retiendra notre attention plus de 15 minutes d’affilée. On y découvre la famille Baker quelques instants avant qu’Évelyne ne vienne tout corrompre. Certains diront là que c’est touchant ou que cela apporte une plus-value scénaristique, mais les joueurs ayant déjà fini Resident Evil 7 connaissent déjà cet aspect “banal” des méchants de cette aventure. Là encore, rien de nouveau sous les tropiques du point de vue de l’histoire que l’on avait déjà comprise ou devinée. Et puis, d’un point de vue tout à fait honnête, avec tout ce qu’ils nous ont mit dans la tête durant nos péripéties, il est difficile de ressentir un pincement au cœur pour 10 min de bienveillance de leur part. En effet, très rapidement après être arrivé à ce moment fatidique dans les baskets de Zoé, il faudra à nouveau les fuir pour ne pas se faire tuer. Sans armes, il vous faudra vous frayer discrètement un chemin vers la sortie avec votre père et votre mère qui n’ont qu’une envie, vous emmener “jouer” avec Évelyne, votre nouvelle petite sœur. Vu que ces derniers ne feront de vous qu’une bouchée s’ils vous mettent la main dessus, il faudra user de ruse et de patience afin de vous échapper en vie. Pour le coup, l’ambiance est plutôt bien réussie, on sent bien le drame qui se dénoue et l’oppression constante. On apprécie ce retour à l’atmosphère angoissante de Resident Evil 7, en revanche il est plus que regrettable que la seule portion de ce DLC qui vaille le coup dure moins d’une heure. Deux fins sont possibles et une fois celles-ci déverrouillées, il n’y a aucune réelle utilité à en redemander.

 

 

Vous pensiez avoir vu ou lu le pire ? C’est loupé, le plus mauvais de Banned Footage Vol.2 est contenu dans “55e anniversaire de Jack”. À l’instar de “Cauchemar”, il s’agit d’un scoring, mais pour le coup Capcom repousse les limites de la décence et du ridicule. Jack Baker, le mec qui nous a poursuivi durant toute l’aventure et nous a donné du fil à retordre, ainsi que de nombreux frissons le long de l’échine, se retrouve affublé d’un chapeau pointu et d’une paire de lunettes roses. Est-il nécessaire d’en dire davantage ? Dans le doute, sachez qu’il restera tout le long d’un timer de 15 minutes assis à attendre comme un gros bébé que vous lui rameniez de la nourriture afin de monter une barre de satiété. Il faudra tuer les mycomorphes rodant dans la maison pour récupérer les aliments éparpillés dans la demeure afin de remplir le plus rapidement possible ce bouffon risible. Ah, n’oublions pas, afin d’ajouter un peu de gameplay, un système permettant de combiner deux items de style plat et poivre, permettront de booster la montée de sa barre de satisfaction. Il nous aura fallu 3 jours pour nous remettre de l’esprit et de l’inspiration contenus dans “55e anniversaire de Jack”. Les devs ont tout de même pensé à essayer de retenir les joueurs plus d'un quart d'heure en permettant à ces derniers de déverrouiller des compétences grâce aux points récoltés lors de tentatives précédentes pour accomplir leur tâche plus rapidement aux prochaines. Des génies !

 

 

End of Zoé


"End of Zoé" est le dernier DLC payant de Resident Evil 7, jouable en VR et accessible depuis le 12 décembre pour la modique somme de 14,99 €. Enfin lorsque l’on se penche un peu plus sur ce qu’il a à offrir, la somme ne parait plus si modeste que ça puisque même si l’on ne s’attendait à plus grand-chose au vu de Banned Footage Vol.1 et 2, on arrive quand même à être déçu. Même s’il est vrai qu’on apprécie l’idée de savoir ce qu’il advient de Zoé une fois qu’Ethan la perd de vue (volontairement ou non) et que ce DLC renoue directement avec Resident Evil 7, on déchante vite. En effet, on s’attendait à incarner la fille des Baker luttant pour sa survie, à la place la retrouve inconsciente tout le long de l’aventure. La déception est d’autant plus grande quand on s’attend à voir débarquer Tidus pour sauver sa belle Yuna tant sa mutation colle mieux à l’univers de FF qu’à celui de RE. Cependant, il faut avouer que la surprise est au rendez-vous quand c’est un grand gaillard cheveux grisonnants et dont on n’a jamais entendu parler qui vole à la rescousse. Trop de travail probablement pour l’intégrer de façon convenable dans le script, ce DLC vous permettra de faire la connaissance de tonton Joe. A priori, après 3 ans de silence radio de son frère et de sa nièce chérie, Monsieur Muscle semble n’avoir plus d’autre idée en tête que de la sauver. Eh oui, c’est tiré par les cheveux, très mal amené, les échanges sont anecdotiques et plats et le personnage principal a autant de profondeur et de réflexion qu’une Sarah Fraissou. On aimerait pouvoir accrocher à cet ours mal léché mais protecteur, cependant il n’est qu’une caricature de ce qui était attendu et la sauce ne prend pas.

 

 

La nouveauté de ce mode de jeu et que Joe a les capacités d’un Rocky Balboa sous amphet et qu’ayant eu la flemme de lire le mode d’emploi des armes à feu, il compte faire toute l’aventure à l’aide de ces poings et de sa lance. Quand on voit l’équipement nécessaire à Ethan tandis que lui règle tout en 5/6 uppercuts… Capcom comptait probablement nous faire incarner un personnage badass ou nous donner un sentiment de vulnérabilité suffocant, c’est époustouflant, ils n’ont réussi ni l’un, ni l’autre. Le déroulement est prévisible au possible et l’on frôle le 0 d’un point de vue révélation et cohérence. Tous les joueurs ayant déjà parcouru des Resident Evil, Evil Within, Silent Hill et autres joyeusetés du genre savent que tant qu’un personnage n’a pas vu son crâne être transpercé de part en part, il y a de l’espoir. Alors si les devs pensaient nous étonner avec une Zoé encore vivante, ils peuvent repasser. En réalité, la stupéfaction et l’effarement nous saisissent uniquement lorsque l’on constate avec embarras que nos choix dans le DLC n’ont aucun impact sur le destin de la fille Baker. Nous sommes également perplexes devant le suspense de la fin de l’épisode faisant penser qu’une information importante va nous être annoncée pour finalement retomber comme un soufflé… En parlant de souffle, les mots nous manquent quand il s’agit d’évoquer la musique épique et tout droit sortie d’un épisode de Marvell et qui casse complètement l’ambiance lorsqu’un item « cheaté » est finalement équipé. Le reste de "End of Zoé" est à l’image des autres DLC : téléphoné, fini en moins de 2 heures et réemployé jusqu’à l’overdose du bestiaire et des lieux du jeu de base. Il est presque choquant de voir qu’il aura fallu presque un an depuis la sortie de Resident Evil 7 pour concocter une aventure aussi mauvaise.

 

Not a Hero

 

Nous vous avons gardé le moins pire pour la fin, "Not a Hero" est le seul DLC de Resident Evil 7 qui vaut son prix. Sorti à la même date que "End of Zoé", le 12 décembre, ce dernier est gratuit pour tous les détenteurs du jeu de base. Lorsque l’on jette un œil plus haut, il est difficile de comprendre la direction prise dans cette aventure par Capcom. En effet, d’un point de vue technique, "Not a Hero" est en dessous du reste, mais cette fois-ci on tient un début de scénario et l’on est replongé dans l’ambiance initiale. Bien sûr, on est toujours consterné de cette réutilisation à outrance du bestiaire et des environnements, cependant retourner dans les mines de sel aux commandes de Chris Redfield n’est pas aussi décevant que le reste des DLC. Bien qu’il soit difficile de reconnaître notre vieil ami tant son visage a changé, on ne boude pas notre plaisir de le retrouver. Loyal et déterminé, il fera tout pour sauver 3 soldats tombés entre les mains de Lucas, le fils de la famille Baker. Il ne s’agira pas juste de tuer à grands coups de chevrotine tous les mycomorphes qui rodent puisque ce dernier est un sadique doté d’une imagination débordante et aimant poser des pièges. Il faudra donc avancer avec prudence et récupérer différents items pour pouvoir avancer dans cette aventure, qui bien que très scriptée, se laisse parcourir avec plaisir. Les phases de shoot feront place à de petites énigmes ou à des épisodes dans lesquels le manque de munitions vous obligera à courir, une horde d’infectés à vos trousses. Cela n’a l’air de rien comme ça, mais alterner entre plusieurs styles de jeu s’avère salvateur et rafraîchissant. Un univers oppressant, un synopsis empreint de mystère, un gameplay varié et un héros auquel on est attaché, on passe de rien à un très bon DLC. Néanmoins, on ne peut nier le fait qu’à l’instar des autres, il reste très court, moins de 2 heures et n’a qu’un faible potentiel de rejouabilité. Dommage, on aurait bien passé davantage de temps dans des recoins obscurs avec Chris, surtout en VR.

 

 

 

L'avis de la rédaction
Globalement, ces DLC sont décevants pour ceux s’étant déjà essayés à Resident Evil 7 et ayant presque touché du doigt la perfection atteignable pour ce type de jeu. L’écart entre les deux est à se demander si entre temps, les devs n’ont pas tous été remplacés par des stagiaires de 5e, qu’on aurait abandonnés sans laisser de directives. Par manque d'inspiration ou d'envie, Capcom s’est laissé aller à réutiliser le même bestiaire, les mêmes environnements et à part de rares exceptions n’a pas cherché à développer un scénario ou à lever le voile sur quelques mystères. Les DLC n’apportent rien et sont très dispensables avec une durée de vie minime et une rejouabilité quasi inexistante. Habituellement, en cas de DLC passables, nous conseillons d’attendre les soldes pour limiter la casse, en revanche, cette fois-ci nous vous orienterons davantage sur l’achat d’un Evil Within 2 ou d’un Hellblade, bien plus dignes d’une dépense de 30 euros.

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Sheitaniña

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