Test de Ace Attorney: Apollo Justice
La série Ace Attorney, développé par Capcom, a été initiée sur la Nintendo Gameboy Advance en 2001. Le concept est simple : vous incarnez un avocat et vous devez défendre vos clients. Chaque affaire se déroule en deux parties : tout d'abord vous enquêtez et récoltez des indices puis vous vous rendez au tribunal. Le combat s'engage alors contre la partie adverse, le but étant de découvrir et de révéler les contradictions des divers témoins afin de les confondre.
Les six épisodes canoniques ainsi que les quatre spin-off que contient la série ont été déclinés sur à peu près tous les supports, même si les portables de Nintendo restent leur matériel de prédilection. Apollo Justice est le quatrième épisode, sorti en 2008 sur DS. Il revient aujourd'hui sur la 3DS dans une version remasterisée. Il est disponible uniquement en dématérialisé depuis le 23 novembre.
Genre : Jeu d'aventure, Visual Novel
Développeur : Capcom
Plateforme : Nintendo 3DS
Prix : 24,99€
Date de sortie : 23 novembre 2017 uniquement en dématérialisé
Langue : Anglais / Japonais
Objection !
Ace Attorney, c'est typiquement le petit jeu de niche spécialement pensé pour jouer sur une console portable. Le jeu est né avec pour héros Phoenix Wright. Apollo Justice prend pour nom celui du nouveau personnage principal de cet épisode. Cet apprenti avocat se retrouve à devoir justement défendre Phoenix Wright, accusé du meurtre de la personne qu'il a affronté durant une partie de poker. Apollo est l'apprenti de Kristoph Gavin, un vieil ami de Phoenix. Ce dernier, après avoir appelé la police le soir du meurtre, s'est tourné vers Gavin afin de lui demander de le représenter durant le procès.
À l'époque du jeu, le célèbre Phoenix Wright s'était éloigné des tribunaux et avait pratiquement disparu pendant sept années. On apprend qu'il est en fait devenu joueur professionnel afin de pouvoir s'occuper de sa fille Trucy, une jeune magicienne. Celle-ci va d'ailleurs rapidement s'imposer en tant qu'assistante du jeune Apollo. Le procès débute directement et cette première affaire va servir de tutoriel. Les trois suivantes suivent la trame habituelle.
Accusé levez-vous !
Les mécaniques restent les mêmes que celles de tous les épisodes de la série. Chaque affaire se déroule en deux parties. Tout d'abord, Apollo et Trucy enquêtent sur les lieux des crimes. Grâce au stylet le joueur va décider quelle action faire : aller à tel ou tel endroit, examiner scrupuleusement chaque recoin pour trouver des pièces à conviction, interroger les témoins et consulter les preuves déjà accumulées. Ensuite, c'est le procès proprement dit. Durant celui-ci, les témoins vont défiler et faire chacun leur déposition. À chacune de leurs déclarations, le joueur va avoir la possibilité de "presser" le témoin, c'est-à-dire demander des éclaircissements sur des points particuliers, ou de fournir une pièce à conviction pour appuyer une contradiction et ainsi confondre le témoin. Ce dernier pourra alors revenir sur sa déclaration, sinon il sera écarté. Mais si Apollo ne sait pas trouver les failles et/ou se trompe en produisant une preuve, il se verra alors tancer par le juge et sa barre de santé diminuera. Si les erreurs se font trop nombreuses et que la barre atteint 0, le juge déclarera l'accusé coupable et ce sera le game-over
L'accusé est déclaré...
Ace Attorney: Apollo Justice compte quatre affaires. Comptez environ une dizaine d'heures pour en venir à bout si vous ne faites pas fausse route trop souvent. On retrouve ici la qualité d'écriture inhérente à la licence. Car même si les cas sont souvent en eux-mêmes très saugrenus (on pense au vol de culotte par exemple), les histoires ont une certaine profondeur. Les twists sont nombreux et arrivent souvent sans coup férir. Quant aux personnages, s'ils flirtent souvent avec la limite de la caricature, ils conservent toutefois ce qu'il faut de "réalisme" pour ne pas franchir cette limite.
Les procès, la partie visual novel en fait, représentent la majeure partie du titre. On peut juste regretter que leur découpage ne soit pas tant adapté à une utilisation nomade. Car même si la sauvegarde est possible n'importe quand, les témoignages et les confrontations sont souvent longs et il convient de plutôt s'installer confortablement dans son canapé ou dans son lit pour en profiter, plutôt que sortir sa 3DS durant un trajet en bus ou en métro. De plus, le titre n'étant disponible qu'en anglais ou en japonais, à moins d'être totalement bilingue, il nécessite tout de même de la concentration pour ne pas rater un indice important et/ou comprendre la portée de telle ou telle déclaration.
En résumé
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Les plus et les moins |
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Histoires et personnages denses | Pas de version française alors que les sous-titres existent | ||||
Humour omniprésent | Peu adapté à une utilisation nomade | ||||
Qualité des graphismes remasterisés | Même histoire qu'en 2008 |