Review : Battlerite
Battlerite est un jeu de combat multijoueur en arène sorti le 8 novembre 2017 sur PC et développé par Stunlock Studios. Le jeu était sorti le 20 septembre 2016 en Early Access et est enfin sorti en version finale, avec une option Free To Play de surcroit. Le jeu a-t-il tenu toutes ses promesses de développement ? On fait le point.
Trailer de lancement
Genre : Action, Combat en arène, Multijoueurs
Développeur : Stunlock Studios
Éditeur : Stunlock Studios
Plateforme : PC
Prix : Free to Play (27,99€ pour débloquer tous les personnages)
Date de sortie : 8 novembre 2017
Langue : Français
Battle Ripe
Battlerite est un jeu assez peu séduisant au premier abord. Son design paraît généraliste au possible et son interface est assez basique, on pourrait a priori le confondre avec un énième MOBA sans intérêt, en partie à cause de sa vue du dessus et ses personnages à Cooldown. Pourtant, il n’en est rien, Battlerite s’inspire et assimile des mécaniques proches du MOBA, du FPS en arène ou carrément du PvP de MMORPG sans pour autant tomber dans la facilité. Mais ne nous égarons pas, et commençons par le commencement.
Chaque arène possède une architecture différente qui
influera sur votre champ de vision dans le brouillard de guerre
Battlerite est un jeu de combat en arène, permettant jusqu’à 6 joueurs (3v3) de s’envoyer des gnons joyeusement à grands coups de flingue, épée, gourdin, magie etc. Bref des choses qui font mal, le but étant de tuer les membres de l’équipe adverse dans le temps imparti. D’ailleurs à la fin de ce dernier, afin que la partie puisse avoir un vainqueur, la zone de jeu se réduit petit à petit. L’équipe qui gagne sera la première à remporter 3 manches. Pour faire la bagarre, vous avez le choix parmi 22 héros (pour le moment). Chacun a des capacités et des passifs propres, et une catégorie spécifique : Soutien, Corps à Corps et Distance. Il faut savoir cependant que les trois catégories ne se brident pas à une fonction, certains soutiens peuvent faire une bonne dose de dégâts (s'apparentant parfois à des nuées), certains Corps à Corps vont faire apporter du soutien, et les distances pourront avoir un peu de contrôle.
Le rite du ring
Comme dit plus haut, chaque héros possède des capacités qui correspondent à des touches bien spécifiques. Le bouton gauche de la souris servira d’attaque principale, le bouton droit d’attaque secondaire (faible cooldown) et la touche espace pour une capacité d’esquive (ou qui permet une esquive). Les capacités sur les boutons A, E et R n’ont pas forcément de rôle précis, en revanche, F permettra toujours de lancer la capacité Ultime. Il est cependant à noter qu’en maintenant la touche Majuscule, certaines capacités vont utiliser votre barre d’énergie pour avoir un autre effet (qu’on appelle “Capacité Spéciale”). Cette jauge d’énergie se décompose en 4 cellules, qui se rechargent au fur et à mesure de la partie et de vos utilisations de capacités ou en détruisant un petit artefact au milieu de la carte (qui donnera de l’énergie pour toute votre équipe). Elle sert à lancer des sorts avec la touche R, les capacités spéciales ou encore l’Ultime (qui demande les 4 cellules pleines). Cette mécanique d’énergie ajoute un intérêt stratégique intéressant, la capacité ultime n’étant pas le meilleur outil dans certaines situations, il pourra être judicieux d’améliorer notre capacité d’esquive, afin de pouvoir vous soigner à l’impact, par exemple. C’est une des forces du jeu, qui offre tout un panel d’outils qui nous permet d’appréhender des situations différentes.
Pour bien démarrer, le jeu propose une panoplie de tutoriel, de mode d'entrainement ou contre l'IA, afin de vous préparer pour aller jouer en Casual ou carrément en Arène (le mode classé).
Histoire d'affiner et de rendre le gameplay un peu plus profond, le jeu propose au joueur, à chaque début de round, de choisir cinq passifs parmi une quinzaine appeler les “Battlerites”. Ces passifs permettent d’ajouter quelques effets à des capacités. Ils permettent de pouvoir orienter un peu plus notre champion vers une situation avantageuse et, comme dit plus haut, cela vous permettra de ne pas limiter vos héros à leur rôle et d’avoir plus de marge de manœuvre et s’adapter à ce que vous avez en face (au même titre que les objets dans des MOBA). Une excellente idée, d’autant qu’elle ne dépend pas de nos kills ou d’une quelconque ressource, tout le monde aura le choix de passifs à chaque partie, renforçant l’équilibrage général. Il est à noté qu'avec la version finale, vous pouvez créer des sets d'équipements, où vous aurez au préalable choisi les Battlerites en avance. Il ne vous restera plus qu'à choisir celui qui vous va par rapport aux héros d'en face.
Le baiser mortel du Free To Play
Comme vous aurez pu le comprendre, le jeu se joue au clavier et à la souris, dont l’un servira à viser et bouger la caméra vers une direction (vous pourrez observer assez loin si besoin, mais la caméra restera toujours centrée sur votre personnage), l’autre vous permettra de vous déplacer (ZQSD) et lancer des capacités (AERF et Espace). Ces mécaniques sont assez intuitives, et toute personne ayant déjà jouée à un FPS ou un jeu d’aventure avec le clavier/souris devrait trouver ses marques de-suite. Mais le jeu demande un paquet de réflexes, comme dit l'adage “facile à jouer, difficile à maîtriser”. C’est une force inspirée des plus grandes licences du jeu vidéo compétitif (dont Blizzard était le maître il fut un temps) et permet au jeu de pouvoir s’adapter au niveau des joueurs et d’avoir une courbe de progression assez significative.
Les lootboxes pourront vous donner 3 items aléatoires, allant du commun au légendaire, mais aussi de la monnaie à utiliser pour acheter d'autres coffres ou des skins.
Puisqu’on parlait de Blizzard un peu au dessus, soulignons que les développeurs se sont fortement inspiré du modèle économique d’Overwatch. Bien que vendu 19,99€, le jeu propose des lootboxes (évidemment) que vous pourrez acheter avec de l’argent du jeu ou réel. Mais qu’importe, ceux-ci ne sont que cosmétiques. Il est à noté que deux monnaies sont présentes dans le jeu et que vous en gagnez durant vos parties. L’une permet d’acheter des coffres et l’autre d’acheter des skins, des couleurs, des montures, des postures, des armes etc. Bref comme dans Overwatch. Seul quelques skins particuliers nécessitent d’être obtenus, soit avec des coffres standards, soit (pour les plus légendaires) des coffres spécifiques, souvent payant avec votre argent. Un système qui peut faire grincer des dents (même si ça reste du cosmétique). Ensuite, il est important de rappeler que le jeu est aussi disponible en Free to Play. Celui-ci permettra de jouer sans payer mais vous n’aurez alors pas accès à tous les héros directement.
Et si la comparaison peut se faire niveau économique, elle peut aussi se faire niveau E-sport, son potentiel est assez énorme tant l’équilibrage et la stratégie sont exemplaires. Il est fort plaisant de voir que la scène se développe un peu à l’étranger et a même été remarquée par Redbull ou des structures comme SKT (par exemple). Il est aussi intéressant à noter que les développeurs ne sont pas à leur premier jet puisqu’ils avaient développé, il y a plus de six ans, Bloodline Champions, sorte de prototype de Battlerite, avec une scène E-sport très développée pour l’époque. Autant dire que les p’tits gars savent ce qu’ils font et ont encore de bonnes années devant eux.
|
|||||
Les plus et les moins |
|||||
 |
Le gameplay intuitif, profond et simple |  |
Encore des lootboxes | ||
|
Le travail d’équipe nécessaire et récompensé | |
Le design général peu original | ||
|
Un Early Access bien utilisé | |
Des skins seulement disponibles dans des coffres payants | ||
|
Potentiel E-sport intéressant | ||||
|
22 héros disponibles | ||||
|
Et tous les prochains héros compris pour 19,99€ | ||||
|
Possibilité de jouer sans rien payer | ||||
