Autoproclamée console la plus puissante du marché, la Xbox One X débarque le 7 novembre prochain dans nos contrées. Nous avons eu l'occasion de tester la bête en conditions optimales un mois avant la sortie, retrouvez nos premières impressions à son sujet.
Le marché consoles est en pleine métamorphose, les avancées technologiques sont aujourd'hui telles que les générations de consoles n'ont plus vraiment de sens. Après une ère PS360 qui a bien trop duré, les constructeurs ont du adapter leur vision pour répondre au besoin du consommateur et éviter d'aggraver encore plus l'écart technologique qui les séparent du PC. En 2017, les générations de consoles n'existent plus à proprement parler, la PS4 Pro de Sony et la Xbox One X de Microsoft sont les pionnières de ces nouveaux écosystèmes de consoles dont les configurations évoluent avec le temps. C'est à cette dernière que nous nous intéressons aujourd'hui. Positionnée comme le produit haut de gamme de l'univers Xbox, elle s'adresse en premier lieu aux joueurs élitistes en quête de puissance et de performance.
La famille Xbox One s'agrandit.
Plus puissante et plus compacte que jamais
La promesse de Microsoft ? Pas moins de 40% de puissance supplémentaire par rapport à n’importe quelle autre console et une expérience de jeu en 4K native là où la PS4 Pro se contente d'upscale. Pour cela, la Xbox One X embarque un processeur Scorpio Engine à 8 cœurs cadencé à 2,3GHz et fabriqué par AMD. Côté mémoire, Microsoft dote sa machine de 8GO de mémoire flash et de 12GO de mémoire vive GDDR5 avec un disque dur de 1TO. Une capacité assez juste pour une console destinée aux hardcore gamers qui multiplient les jeux et les installations. Lorsque l'on voit que Forza 7 pèse près de 100GO à son lancement, un 1TO supplémentaire n'aurait pas été du luxe.
Fiche technique :
- CPU : 8 coeurs x86 custom cadencés à 2.3 GHz
- GPU : 40 unités de calcul custom à 1172 MHz
- RAM : 12 go GDDR5
- Bande passante mémoire : 326 Go/s
- Disque dur : 1 To SATA3
- Lecteur : Blu-Ray 4K Ultra HD
En termes de connectique, on distingue un port USB 3.0 sur la façade et deux sur la face arrière de la machine, aucun changement notable du côté des autres ports outre l'absence de la prise Kinect qui nous arrache toujours un petit sourire. Sur le plan esthétique, la console est étonnamment petite, légère et sobre soit tout le contraire du premier modèle Xbox One. La firme de Seattle ne manque pas de rappeler que cette Xbox One X est la plus petite Xbox jamais crée, pas bien compliqué direz-vous au vu de la taille imposante de ses grandes sœurs. Les grilles d'aération disparaissent complètement de la surface de la console et la ventilation se fera uniquement par les côtés et la face arrière. La Xbox One X adopte un système de refroidissement liquide couplé à un ventilateur pour garder ses composants au frais, nous n'avons toutefois pas pu tester son efficacité lors de notre session de jeu puisque nous jouions sur des prototypes. A défaut de nous émoustiller, le design a le mérite de gagner en sobriété dans la lignée du travail effectué par Microsoft avec la Xbox One S.
La première chose qui m'a surpris, c’est le poids de la console. La Xbox One X est étonnamment légère, déjà plus petite que ses deux petites sœurs on s’attendait à une pesée bien plus conséquente en main. Sans changer les fondamentaux, le dernier bébé de la marque verte gagne en simplicité avec un design plus épuré. L'absence de grille d’aération sur le dessus de la console participe grandement à cela pour offrir une surface mat très agréable à l’œil et au toucher alors que Microsoft nous avait habitué à de grosses grilles de ventilation. Néanmoins la perte d’aération nous a quelque peu inquiété, en espérant que le système de refroidissement suffisse à garder les composants au frais.
Une console pour les gouverner toutes ?
Vous l'avez compris, Microsoft reprend l'avantage technologique sur le papier, mais qu'en est-il une fois en jeu ? Que vaut cette Xbox One X face à une PS4 ou un PC ? Nos premiers coups de sticks sur la nouvelle mouture de Microsoft ont été donnés sur les pistes de Forza Motorsport 7. La claque est instantanée et la simulation automobile de Turn 10 sur One X est sans doute l'expérience console la plus aboutie graphiquement à ce jour. Les voitures, les montagnes, le désert de Dubaï sont photoréalistes et le titre nous a décollé la rétine tout au long des quelques courses auxquelles nous avons participé. Le travail du studio sur le ciel, la météo ainsi que la lumière sont sublimés par la machine et son rendu 4K 60 FPS digne d'un PC. De plus Forza 7 n’exploiterait les capacités de la console qu'à 60% selon Microsoft, un véritable tour de force permis par une optimisation aux petits oignons. Cette démonstration technique sur son jeu vitrine nous a littéralement coupé le souffle mais comment se comporte cette Xbox One X en dehors de sa zone de confort ?
Forza Motorsport 7 et ses météos nous en ont mis plein les mirettes.
Car oui, les spectres de Ryse: Son of Rome et Forza Motorsport 5 planent encore sur nos esprits, des exclusivités proposées à la sortie de la Xbox One et dont les rendus graphiques n'ont jamais été égalés sur des jeux tiers. Ce n'est donc pas sans appréhension que nous sommes descendus de notre bolide pour s'aventurer sur Assassin's Creed Origins, l'Ombre de la Guerre et Rise of the Tomb Raider, trois titres optimisés Xbox One X à la sortie de la console. Si encore une fois, les décors ont de quoi flatter la rétine (mention spéciale à l’Égypte version Animus) la console a parfois manqué en fluidité. C'était le cas lors de nos affrontements contres les Orcs de la Terre du Milieu notamment, brouillons lorsqu'il fallait afficher un nombre conséquent d'ennemis et d'effets pendant les sièges. C'est finalement Lara Croft qui nous a le plus surpris en offrant un rendu tout à fait digne de la version PC du jeu de Crystal Dynamics. Seul bémol les dernières péripéties de l'aventurière ont déjà deux ans, le jeu a été upscalé depuis la sortie et l'accent avait déjà été mis sur le développement de la version Xbox One, partenariat avec Microsoft oblige.
Le problème majeur est là, quelque soit son constructeur, la réussite de celle qui s'octroie l'avantage technologique dépend grandement du travail des éditeurs tiers. Sur le hardware, la Xbox One X est clairement au dessus de la PS4 Pro, mais les studios joueront-ils le jeu avec Microsoft ? C'est l'enjeu de ces prochains mois pour le constructeur américain qui va devoir aller contre vents et marées pour tenter de prêcher la bonne parole auprès des éditeurs et cela ne sera pas chose simple puisque la marque est loin d'avoir la main mise sur le parc de consoles installé dans le monde. La liste des jeux optimisés Xbox One X est déjà longue mais il est difficile d'imaginer quiconque tutoyer les sommets atteints par Forza Motorsport 7. D'autant plus qu'en dehors de la simulation automobile, le catalogue d'exclusivités du constructeur américain parait bien vide pour les mois à venir. Microsoft a tiré toutes ses grosses cartouches sur les deux ou trois premières années de la Xbox One et les joueurs n'ont plus grand chose à se mettre sous la dent pour le moment.
On n’en attendait pas moins de cette console et surtout sur un jeu vitrine comme Forza Motorsport 7. Il faut dire que tous les éléments à l’écran, à proximité comme à distance, étaient affichés avec une fluidité et une netteté surprenante. Il est évident que tous les jeux ne seront pas développés avec le même soucis d’exploiter au mieux la technologie proposée par cette One X et on a déjà pu s'en apercevoir sur l'Ombre du Mordor par exemple où nous n'avons pas ressenti d'améliorations particulièrement flagrantes par rapport aux autres versions.
J'attends maintenant de voir ce que pourra donner cette Xbox One X sur un écran 1080p. Pour le moment je dirai qu'elle s'adresse surtout aux possesseurs d'écrans 4K ou aux joueurs qui ne sont pas encore équipés en console de cette génération.
L'avis de la rédaction |
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Notre avis sur cette Xbox One X est donc assez partagé, technologiquement il n'y a rien à redire, la marque verte met tout le monde d'accord avec une véritable alternative à sa Xbox One pour les joueurs les plus exigeants. Contrairement à Sony, Microsoft propose une avancée technologique qui justifie pleinement la centaine d'euros qui séparent la Xbox One X de sa concurrente. Cette dernière se rapproche d'un PC, capable de faire tourner ses jeux en 4K natif avec la simplicité d'utilisation d'une console. Reste maintenant à savoir si les éditeurs tiers joueront le jeu et utiliseront pleinement les capacités de la machine. Microsoft a corrigé ses erreurs et cette Xbox compacte, légère, sobre et technologiquement avancée représente tout simplement ce que l'on attendait de la One à sa sortie en 2013. Avec un produit pareil nul doute que le destin de la marque aurait été bien différent sur cette génération. On attend néanmoins d'avoir la bête à la maison et avec les jeux de la fin d'année pour se tailler un avis définitif. |