Test d'EVE : Valkyrie : Warzone
EVE : Valkyrie : Warzone est un jeu de combat spatial développé et édité par CCP sorti le 26 septembre 2017 sur PS4 et PC. C'est après une sortie sur PS4 et PC en Réalité Virtuelle que CCP tente d'atteindre les joueurs non-équipés pour la VR en sortant cette version Warzone, afin de pouvoir jouer à ce jeu même sans casque. Et soyons clairs, cette transition se fait dans la douleur.
Trailer de lancement
Genre : Action, Combat Spatiale
Développeur : CCP
Éditeur : CCP
Plateforme : PC, PS4
Prix : 29,99€
Date de sortie : 26 septembre 2017
Langue : Français
Dans l'espace, on ne vous entend pas rager
À peine le jeu lancé et on y remarque déjà quelques problèmes, à commencer par le menu, dont il faudra faire défiler horizontalement chaque option au travers d'une (longue) animation de plateau tournant et d'apparition/disparition d'hologramme. Les spectres de la VR commencent déjà à planer au-dessus de nous. Mais qu'importe, après une interminable session de paramétrage graphique et de commandes (d’ailleurs, les paramètres du clavier/souris sont dans les menus "paramètres de la manette", subtil), le jeu nous propose un tutoriel, afin d'appréhender les contrôles de notre spationef et les mécaniques du jeu. Il existe 3 classes : Assaut, Lourd et Soutien, chacun possédant son rôle bien défini et un choix de 4 vaisseaux différents. Chacun d'eux aura des armes et des modules différents, dans le but bien sûr d’exécuter son devoir, des dégâts pour les Assauts, de la résistance et protection pour les Lourds, et du soutien pour les ... Soutiens. En proposant la sainte Trinité, CCP souhaite que les combats s'équilibrent d'eux-mêmes lors des parties multijoueurs, ce qui est, en soi, une sage idée, mais on reparlera de ça plus tard.
En début de partie, le jeu vous propose une catégorie "Recommandé" qui vous sélectionnera des bons vaisseaux pour débuter
Lors de cette phase de tuto, ainsi que des 3 pauvres missions solo jouables (l'autre n'étant qu'une cinématique) qui se finissent en une quarantaine de minutes, la vérité éclate au grand jour : ce jeu n'est pas très maniable. Que ce soit à la manette ou au clavier/souris, circuler avec notre tas de ferraille est un calvaire, surtout lorsque vous tentez de chasser un ennemi un peu trop agile pour vous. Pire encore, on arpente un champ de bataille spatial sans réellement ressentir notre vaisseau. Alors que la version originale reposait sur nos mouvements de tête presque "intuitifs" avec le casque VR, ici, rien ne bouge ni ne tremble. On a presque l'impression que notre cockpit n'est qu'une texture appliquée sur une caméra qui se balade, à aucun moment le jeu ne nous fait réellement nous sentir aux commandes d'un vaisseau de 10 tonnes dans l'espace. Seuls les tremblements de la manette et les nombreux "BIP" dans votre casque vous rappelleront que vous êtes en train de vous faire allumer le train arrière.
La campagne est courte mais elle a le mérite d'offrir quelques panoramas bien sympathiques, dans une ambiance très "Rogue Squadron"
Alerte trou noir de gameplay
Le tuto en poche, nous décidons d'attaquer le centre du gameplay, le PvP ! Et déjà, premier point à savoir, le jeu est cross plateforme. Ce qui veut dire que les joueurs PS4 et PC peuvent s'affronter entre eux sans problème. Par contre, il est impossible de choisir son mode de jeu. On part soit en matchmaking contre des joueurs soit en coop contre l'IA mais jamais on ne peut décider si on veut jouer un mode parmi ceux proposés (Deathmatch en équipe, Contrôle de zone, Assaut ou Extraction). Il y a bien sûr le mode "trou de vers", sorte d'événement qui n'arrive qu'une fois par jour pendant une durée déterminée et durant laquelle, les règles du jeu seront un peu changées (vous aurez vos temps de chargement de capacité plus court, par exemple). Un mode un peu "fun" qui est assez plaisant sur le coup, mais souffre malheureusement du même problème que dans les modes plus "Classique" : C'est redondant. La faute d'un manque réel de différence entre les vaisseaux. Certes ils ont un rôle différent dans le champ de bataille, mais, à part les soigneurs, on se contentera de tuer tout ce qu'on croise pour s’occuper des objectifs. À aucun moment, le jeu ne nous donne la sensation que l'on aurait un intérêt quelconque à tenter de tanker avec un chasseur Lourd, ou de se focaliser sur les ennemis en tant qu'Assaut, et ce, malgré un arbre de talents lié à chaque vaisseau.
Le mode "Trou de vers" est assez particulier mais reste le seul mode fun du jeu.
Et malheureusement pour lui, la forme ne rattrape pas le fond. Non pas qu'EVE : Valkyrie : Warzone soit immonde visuellement, mais ce dernier n'a pas bougé d'un iota depuis sa première présentation en 2015, autant dire que les textures et les effets de particules bavent un peu, les jeux de lumière sont assez mal gérés et surtout, le jeu a un gros problème de lumière diffuse. En effet, tout brille trop, à tel point que la lumière envahit l'écran avec certains vaisseaux quand on tire un peu trop à répétition. Le jeu souffre d'ailleurs d'un gros problème de lisibilité, souvent lié aux aléas de la guerre spatiale mais surtout à cause de ces lumières trop vives. L'interface (appelé VTH) est elle aussi très obscure et on mettra un petit temps avant de comprendre ce qu'indiquent les différents éléments à l’écran.
Outre le fait que ces fissures n'aient rien de rassurant, elles rendent aussi l'écran encore moins lisible, de quoi paniquer deux fois plus.
On terminera sur le côté purement économique du titre. Si cette version se vend moitié moins chère que sa version originale sortie l'année dernière, il n'en reste pas moins que le jeu se paye le luxe d'incorporer des mécaniques liées aux jeux free To play (lootbox, pay to progress etc.) afin de débloquer cosmétiques et autres bonus d’XP pour son vaisseau. Évidemment, rien n'empêche le joueur ne voulant pas débourser un euro d'avancer correctement, mais il est toujours dommage d'avoir ce genre de pratique lorsqu'on paye un jeu, même 30€.
Les lootbox proposent principalement du cosmétique pour vos vaisseaux et votre pilote.
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Les plus et les moins |
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La direction artistique | Gameplay brouillon et mollasson | ||||
Les arbres de talents pour chaque vaisseau | Des graphismes qui manquent de finesse | ||||
13 vaisseaux contrôlables... | ... mais assez similaires dans leurs catégories | ||||
Cross plateforme | Un mode histoire bien maigre | ||||
Un multijoueur redondant | |||||
Le prix associés aux micro-transactions | |||||
Un menu catastrophique | |||||
Encore des lootbox |