Review de Middle Earth Shadow of War
Les œuvres mondialement connues de l'écrivain J.R.R Tolkien, à savoir le Seigneur des anneaux ou encore le Hobbit, ont souvent passionnés et inspirés les développeurs de jeux vidéo. Il y a maintenant 3 ans de cela sortait la Terre du milieu : l'Ombre du Mordor, qui mettait en scène deux protagonistes, un humain rôdeur nommé Talion et un spectre elfe du nom de Celebrimbor. Fort d'une histoire sombre et qui reliait nos deux héros dans un but commun, faire tomber le seigneur des ténèbres, Sauron, depuis l'intérieur du Mordor. Aujourd'hui, nous vous proposons de découvrir notre avis sur la suite de ce premier opus, intitulé l'Ombre de la Guerre, où notre duo atypique poursuit sa quête de vengeance, infiltré derrière les lignes ennemies.
Trailer de lancement
Genre : Aventure /Action
Développeur : Monolith Productions
Éditeur : Warner Bros Games
Plateforme : PC, PS4, Xbox One
Prix : 59,99 €
Date de sortie : 10 octobre 2017
Langue : Français, Anglais
On prend les mêmes et on recommence ?
L'Ombre du Mordor avait suscité beaucoup d'intérêt lors de ses premières annonces et de sa sortie, fort d'un système de jeu mis en avant, le système de Némésis. Ce dernier permettait aux joueurs d'avoir le sentiment de faire de chaque rencontre avec les capitaines Orques et Uruk-hais un combat unique où ses derniers avaient leurs "propres" personnalité, forces et faiblesses. Sur le papier le système était très prometteur, mais s'est avéré vite redondant une fois le jeu en main. On avait l'impression d'avoir que très peu de situations différentes pour venir à bout de nos ennemis et que le système de Nemesis tournait rapidement en rond avec les dialogues entre Talion et les Uruk-hais qui revenaient rapidement d'un combat à un autre. De plus, le jeu avait été pointé du doigt pour son manque de diversité au niveau des quêtes et de l'avancement du jeu, malgré une très bonne réalisation générale et un gameplay solide nous rappelant fortement les jeux de la licence Batman Arkham.
Parcourir le Mordor accompagné c'est toujours un gage de sécurité.
Que peut-on dire de son petit frère, l'Ombre de la Guerre, à ce niveau ? Et bien force est de constater après plusieurs dizaines d'heures de jeu que le système Némésis a été énormément densifié par les développeurs et que les Uruk-hais disposent d'un grand panel de personnalités différentes et de ligne de dialogues qui donnent une réelle identité à chaque capitaine, commandant ou chef de guerre que nous allons affronter ou dominer. On prend très rapidement du plaisir à partir en chasse de tous les capitaines pour les découvrir et en faire nos serviteurs ou tout simplement être leur pire cauchemar en les tuants les uns après les autres. Pour rappel, la domination dans cette licence de la Terre du Milieu vous permet de mettre à votre service les capitaines orques du Mordor et leur donner des ordres tel qu'infiltrer la garde rapprochée d'un Chef de guerre pour l'affaiblir une fois votre affrontement contre lui. D'affecter un capitaine comme votre garde du corps que vous pouvez appeler à n'importe quel moment pour qu'il se batte à vos côtés. Il vous sera également possible également d'envoyer au combat vos différents capitaines contre ceux qui ne sont pas dominés afin de leur faire prendre de l'expérience et de réduire l'armée ennemie.
Castle Crusher !
La grande nouveauté pour le système Némésis n'est pas dans le fait qu'il soit bien plus étoffé que dans le premier opus, mais qu'il va vous permettre de réellement constituer une armée pour réaliser des attaques de forteresses dans le Mordor. Car oui, dominer les orques ne sera plus synonyme d'empilage de capitaines qui ne vous servaient pratiquement à rien dans le jeu une fois dominés, mais bien de les utiliser pour lancer des assauts de grande envergure sur les forts éparpillés dans les régions du Mordor pour en prendre le contrôle et récupérer des récompenses. De plus, ces attaques disposent d'un mode en ligne où les joueurs peuvent se faire la guerre et tenter de conquérir les forteresses de leur voisin ou de leurs amis. En plus de l'expérience en récompense, des coffres de butin sont à gagner en cas de victoire, coffres dont nous parlerons un peu plus tard dans cet article. Les assauts contre les forteresses ont un côté stratégique et RPG, car il vous faudra choisir quels sont les partisans (Uruk-hais dominés) qui vous suivront lors de l'attaque, sachant que chaque partisan dispose de compétences particulières et que vous pourrez en plus leur attribuer des bonus, comme une troupe de carragors, graugs ou d'orques berserker pour ne citer que quelques possibilités parmi la dizaine proposée. Le déroulé d'une bataille est sensiblement le même d'une bataille à une autre, car vous allez devoir prendre plusieurs points dans l'enceinte de la forteresse pour marquer votre territoire, point souvent défendu par des capitaines choisis par le défenseur. Une fois tous les points sous votre contrôle, un combat à mort dans la salle du Trône de la forteresse contre le Chef suprême vous attend. Une fois ce dernier terrassé, la forteresse arborera vos couleurs et il vous reviendra la tâche de nommer un nouveau chef parmi vos partisans et ainsi organiser la défense pour pas que d'autres joueurs viennent vous la piquer.
Exemple de forteresse bien défendue !
Dans l'Ombre de la Guerre, une autre des grandes nouveautés se situe sur l'aspect RPG du titre qui était beaucoup moins présent dans le premier opus. En effet, maintenant Talion peut récupérer de l'équipement sur les ennemis qu'il terrassera ou dans les coffres de butin de guerre. Il vous est donc possible d'équiper des épées, dagues, arcs, armures, capes et même des anneaux qui auront des niveaux et capacités différents. Les objets ont plusieurs paliers de qualité allant du "commun" au "légendaire" en passant par l'"épique" et chaque palier demandera aux joueurs de réaliser des défis pour pouvoir améliorer leur objet et ainsi devenir plus fort. On appréciera fortement le fait de voir Talion changer d'apparence en fonction des armes et armures qu'il équipe, tout comme le fait d'avoir des sets légendaires qui auront des bonus de sets si vous arrivez à arborer l'ensemble d'un set. Ceci nous donne envie de récupérer tous les sets et de les tester, un peu à l'image de Diablo 3 (pour ne citer que lui) qui propose tout un panel de set d'armures et de bonus pour votre personnage. Ceci s'avère être un ajout non-négligeable comparé à son prédécesseur qui proposait de simple amélioration de nos armes et compétences. Car oui, l'arbre de compétences de Talion et Celebrimbor à complètement été revu et étoffé pour proposer aux joueurs une vraie liberté. Cependant, même si vous avez la possibilité de débloquer toutes les compétences en montant de niveau, vous ne pourrez pas débloquer et activer toutes les améliorations de compétences en même temps, car oui chaque compétence vous donnera le choix entre 2 ou 3 améliorations de compétences à activer. Il vous faudra donc parfois adapter votre arbre de talent en fonction des situations que vous allez rencontrer, mais pas de panique car vous pouvez changer d'amélioration de compétence à n'importe quel moment en passant par le menu sans dépenser le moindre Mirians (monnaie du jeu) une fois l'amélioration initialement débloquée.
Une ouverture de coffre plutôt qualitative !
Parlons un peu des coffres de butin qui font leur apparition dans cette suite. C'est un système que nous voyons maintenant très souvent dans les jeux, à savoir le système dit de loot box qui permet aux joueurs d'échanger des coffres à butin contre de la monnaie réelle ou de la monnaie récupérée en jeu. Dans l'Ombre de la Guerre ce système est standard avec la possibilité d'acheter dans le marché (disponible dans le menu) différents coffres permettant aux joueurs de récupérer de l'équipement pour Talion, des capitaines orques, des capacités pour vos partisans ou bien des bonus d'expérience pour monter plus rapidement en niveau. Il existe dans le jeu également deux types de monnaie, les Mirians d'argent et d'or. Les Mirians d'argent peuvent être collectés tout au long de l'aventure en réalisant des quêtes, en détruisant des armes obsolètes ou en les ramassant sur le corps encore chaud de nos adversaires. Mais ce qui pourra faire grincer les dents de certains joueurs sera de voir que certains coffres de butin dans le marché ne pourront être achetés qu'avec des Mirians d'or qui s'échangent contre de l'argent réel ou qui pourront être récupérés par le biais de défis quotidiens ou hebdomadaires, donc dans une mesure limitée. Néanmoins, le fait de ne pas dépenser d'argent en plus dans des micros transactions sur le jeu ne gênera en rien l'avancée du joueur, car il s'agira surtout de bonus cosmétiques ou de permettre aux joueurs plus impatients de monter rapidement en niveau avec des bonus d'expérience. On pourra regretter ou non la présence de ces coffres, mais quoi qu'il en soit il n'est en aucun cas obligatoire de les acheter, surtout qu'un season pass est disponible sur le jeu et que des extensions viendront étoffer le contenu et qu'il ne serait pas judicieux de dépenser son argent dans des coffres anecdotiques.
Un nouvel anneau pour les gouverner tous !
L'une des déceptions de l'Ombre du Mordor était son scénario pas très profond et rapide à parcourir qui avait laissé les joueurs sur le faim, surtout au niveau du final qui était plus que décevant. Nous avons eu la très bonne surprise de voir que son successeur gomme ce point noir et nous propose une suite et un scénario très prenants qui nous rappellent à quel point l'univers de J.R.R Tolkien est fascinant et immense. Pour rappel, Talion est un rôdeur du Gondor qui officiait au Mordor quand ce dernier voit son fils et sa femme se faire assassiner sous ses yeux par la Main Noire de Sauron avant de se faire tuer à son tour. Mais le destin de Talion n'était pas de mourir, car un esprit elfe prend possession de son corps et le ressuscite. Cet elfe n'est autre que Celebrimbor, le plus grand des forgerons de la Terre du Milieu et créateur des anneaux de pouvoir, dont l'anneau unique détenu par Sauron. Les deux protagonistes partagent la même haine contre le seigneur des ténèbres et se lancent dans une quête qui les amènent dans les plus profondes régions du Mordor. Après avoir combattu et vaincu les lieutenants de Sauron dans le premier épisode, nos deux héros ne comptent pas s'arrêter là et leur objectif est de monter une grande armée de l'intérieur en retournant les orques contre leur maître et ainsi faire tomber Sauron.
Arachne, un personnage énigmatique et important de l'intrigue.
Pour cela, un nouvel anneau a été créé par Celebrimbor, un anneau qui surpasse tous les autres, mais qui va attirer la convoitise d'autres personnages, comme Arachne, aussi belle que mystérieuse qui se montrera comme une alliée de poids mais tout aussi dangereuse. En effet, cette dernière à quelques affaires à régler avec le seigneur des ténèbres et comme le dit si bien le dicton "L'ennemi de mon ennemi est aussi mon ami". D'autres nouveaux personnages croiseront la route de Talion, l'élu de Galadriel nommée Eltariel, l'esprit de la forêt Carnàn (une femme Ent) ou encore Brutz, un O'log-hai qui n'a pas froid aux yeux. Et comme si ça suffisait pas pour faire plaisir aux fans, Sauron ne sera pas le seul réel ennemi qui se dressera contre vous, car ses Nazgûls seront là pour vous traquer, avec en tête de file le Roi sorcier d'Angmar. C'est réellement un grand plaisir de parcourir cette suite de l'histoire qui nous fait retrouver quelques protagonistes du premier épisode comme Ratbag ou encore l'incontournable Gollum. Le bestiaire a également été fortement amélioré avec la présence de bêtes de sièges, des Balrogs, des O'log-hais, des araignées, des mouches de Morgai et des Drakes qui peuvent être montés par Talion ce qui lui permet de survoler les régions du Mordor et d'avoir un point de vue différent lors des assauts en attaquant par le ciel.
On sent bien que les développeurs ont apporté un soin particulier à la trame principale en mettant en scène un bon nombre de personnages et créatures du livre pour faire sentir aux joueurs que oui, nous sommes bien dans le monde de la Terre du Milieu.
Un titre abouti et soigné sur tous les plans ?
Il est vrai que les suites sont souvent moins bonnes que les premiers épisodes dans l'esprit des joueurs, car il y a toujours ce sentiment de découverte et de nouveauté qui peut parfois biaiser le jugement. Ici, avec la Terre du Milieu : l'Ombre de la Guerre nous ne sommes pas dans ce cas de figure, car le jeu nous propose beaucoup de nouveautés et de contenu qui viennent éclipser les déceptions du premier opus. En effet, la copie finale qui nous est donnée nous fait vivre une histoire d'aventure comme on aurait pu l'attendre déjà de l'Ombre du Mordor, couplée à un système de combat toujours solide, simple de prise en main et très agréable à jouer. Le gameplay a été gratifié d'un bon nombre d'améliorations, avec de nouveaux coups spéciaux et compétences, de nouvelles capacités en lien avec les montures, les orques dominés et notre partenaire Celebrimbor. La durée de vie est moyenne en ligne droite, mais très grande si vous êtes du genre à réaliser toutes les quêtes secondaires et à trouver tous les secrets éparpillés dans le Mordor. On pourra regretter cependant un peu la redondances de certaines quêtes secondaires, mais l'effort a été fait pour la trame principale qui à aucun moment nous a donné le sentiment de stagner et de nous ennuyer, car les intrigues et les plot twists viendront souvent donner un coup de boost à l'histoire. De plus, il est très rapide de se perdre dans les régions du Mordor pour construire son armée, découvrir les différents capitaines orques ou encore récupérer de l'équipement toujours plus puissant. On est loin du sentiment de lassitude qu'on avait pu rencontrer sur le premier épisode sorti il y a 3 ans et c'est très appréciable de voir que les critiques ont été écoutées et surtout que les corrections ont été appliquées.
Le Balrog, Tar Goroth, vous donnera bien du fil à retordre !
Côté technique, le jeu est propre et tourne parfaitement (test réalisé sur PS4 Pro), avec des graphismes solides, mais qui peuvent parfois être inégaux. L'optimisation du titre est un plus non-négligeable, car les temps de chargement sont corrects, pas trop longtemps ni trop présents et malgré le très grand nombre d'ennemis affichés à l'écran, par exemple lors des prises de forteresses, et bien le jeu ne souffre d'aucune perte de fluidité. Les cartes des régions du Mordor sont très grandes et variées, ce qui apporte une bonne profondeur au titre et le renouvelle bien plus facilement que son prédécesseur qui donnait l'impression de stagner avec seulement deux régions différentes. On pourra cependant noter une inégalité au niveau des personnages qui ne sont pas tous logés à la même enseigne, avec des protagonistes comme Arachne ou Gollum qui sont parfaitement modélisés et sublime à l'écran, pendant que les personnages secondaires que nous avons rencontrés dans l'aventure (comme exemple, les soldats du Gondor Idril, Castamir ou Baranor) se retrouvent un peu plus bâclés au niveau des graphismes et sur leur character design. Les doublages sont très bien réalisés, notamment la VF qui est très bonne, même si les puristes préfèreront jouer en VO pour retrouver la voix de certains personnages des films (Gollum, Sauron ou encore Galadriel). Sans oublier les lignes de dialogues des Orques et Uruk-hais qui sont simplement un régal à lire avec des menaces de mort toutes plus loufoques les unes que les autres, des blagues auxquelles seuls des orques peuvent rire et des échanges avec Talion qui renforceront le poids de l'immersion.
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Les plus et les moins |
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Une histoire bien plus travaillée et prenante... |  |
... Mais toujours un peu courte. | ||
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Un gameplay bien maîtrisé et dynamique | |
Quêtes secondaires un peu redondantes. | ||
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Des graphismes très solides... | |
... Mais parfois en dents-de-scie. | ||
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Le plein d'ajouts de contenus par rapport au 1er opus | |
Les coffres de butin qui pourront faire grincer des dents. | ||
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L'aspect RPG renforcé. | ||||
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Les prises de forteresse, surtout en ligne | ||||
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La grande amélioration du système Nemesis | ||||
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La tonne d'informations sur l'univers de la Terre du Milieu. | ||||
