La phase de groupe des Worlds approche à grands pas ! Dès jeudi 5 octobre, les 16 équipes meilleures équipes du monde se battront bec et ongle pour obtenir la première ou la seconde place de leur groupe, afin de pouvoir avancer dans les phases finales.
Nous analyserons donc pour vous toutes les équipes et les groupes présents, leurs forces et leurs faiblesses, et leurs chances d'avancer dans la compétition ! C'est au tour du groupe C de passer à la loupe : quelles chances de sortir de leur groupe pour nos samouraïs de G2 Esports ?
Pour les rois d'Europe, c'est le moment de confirmer leur place au sommet. Après avoir été moqués durant des années à cause de leurs résultats à l'international (2-8 lors de la phase de poule du MSI 2016, sortis en poule lors des Worlds la même année), les hommes d'Ocelote semblent s'être enfin réveillés. Cela a commencé avec la domination des Team WE lors des demi-finales du MSI 2017, et la game prise aux SK Telecom en finale. Bien sûr, tout cela s'appuie sur presque deux années de domination des LCS EU, à l'exception de ce Summer Split, qu'ils remportent tout de même facilement contre les Misfits.
Pour les G2, c'est le moment de porter bien haut les couleurs du vieux continent
Ce succès domestique, combiné à l'absence de succès à l'international, et à des joueurs prétentieux à leurs débuts, ne donnent pas aux G2 les meilleurs débuts en terme de réputation. Grâce à leur performance au MSI et après qu'ils se soient légèrement calmés, en particulier Perkz, ils commencent enfin à se racheter auprès de la communauté. De bons résultats à ces Worlds seraient à la fois la consécration pour la communauté, après deux ans derrière G2, et pour l'équipe, dont le travail serait récompensé. Mais malgré leur position de Pool 1 dans ce groupe, ils ne sont pas largement favoris, loin de là.
À cause de leurs différents styles de jeu, ainsi que leurs talents individuels (particulièrement chez G2 et Samsung), il est très difficile de pronostiquer ce groupe. En effet, les G2 Esports, plutôt habitués à jouer sur le mid/late game et leur maîtrise des rotations, ainsi que sur le talent individuel de ses joueurs pour passer les 15 premières minutes, risquent bien de se trouver face à plus fort qu'eux. Ils affrontent principalement d'un côté Samsung Galaxy, l'équipe qui maîtrise le late game par excellence, et les Royal Never Give Up, équipe chinoise qui compte à 50% sur son ADC Uzi et à 50% sur son agression tous azimust. Même les 1907 Fenerbahçe peuvent créer la surprise, eux qui sont habitué à jouer sur leur ADC Padden avec 6 items et un Encensoir Ardent derrière lui !
Après une année passée dans l'ombre des Longzhu Gaming et des SK Telecom T1, on oublie rapidement que les Samsung Galaxy sont en fait vices-champions du monde en titre, et ont poussé les SKT dans leurs retranchements jusqu'en game 5 lors de la dernière finale des Worlds. Cette année, ils alignent la même équipe à très peu de choses près (seul un remplaçant a été changé) et viennent avec la ferme intention de réussir là où ils ont auparavant échoué. Et surtout, après deux défaites cuisantes en playoffs face aux KT Rolster (0-3) au printemps, puis aux SK Telecom (0-3) à l'été, c'est l'occasion de prouver ce qu'ils valent vraiment.
Les Samsung Galaxy ne viennent pas pour jouer à la dinette
Loin de manquer de skill, on peut attribuer ces défaites (surtout celle face aux SKT) à de très mauvaises draft. On espère donc que ce problème a entre-temps été réglé. Si l'on parlait avant du skill individuel des G2, les Samsung Galaxy sont clairement l'équipe à abattre de ce côté-là. Avec CuVee en top, ils ont probablement le second meilleur top de tout le tournoi derrière Khan (de Longzhu Gaming). À ceci près que celui-ci n'a pas peur de mettre les mains dans les tanks, puisque son champion le plus joué est Maokai. A ses côtés, il pourra compter sur une équipe de vétérans à tous les postes, et c'est d'ailleurs une des principales forces de l'équipe.
Contrairement aux autres équipes, tous les membres des Samsung ont le potentiel de carry : la menace peut donc venir de toutes les lanes. Ce potentiel à un coût : dans une méta très centré sur la botlane, les SSG ont un carry ad qui est tout à fait au niveau, mais sans être une superstar avec Ruler. Pas de chance pour eux : cette année, une majorité d'équipe a apporté un ADC de très haute volée, et leur groupe ne fait pas exception. Les RNG et les Fenerbahçe sont tous deux connus pour jouer très fortement autour de leur botlane, et les G2 Esports, sans appuyer outre mesure dessus, possède une botlane excellente. Nous verrons donc comment les Coréens ont prévu de contrer leurs adversaires.
Décidément, les Royal Never Give Up sont tenaces. Cette année marquera leur quatrième participation en cinq ans, si l'on compte la période Royal Club/Star Horn Royal Club ! Ils sont de loin l'équipe chinoise qui a eu le plus de succès aux Worlds, avec deux finales (même si celles-ci se sont soldées par deux défaites cuisantes face aux SKT T1/Samsung White) et un quart de finale l'année dernière, avec le même résultat, encore une fois face aux SKT. C'est dont peu dire que les Royal Never Give Up ont une revanche à prendre contre les Coréens, et particulièrement contre Samsung Galaxy.
Uzi est aussi connu pour son talent que pour son tempérament explosif
À travers les différentes époques des RNG, un seul point commun, un seul pilier de l'équipe : l'ADC, Uzi. Uzi est l'un des plus anciens joueurs professionnels de League of Legends, ayant commencé sa carrière en 2012. Depuis, il a été un acteur majeur de la botlane depuis la saison 3 en LPL, considéré par beaucoup comme le meilleur ADC du monde en saisons 3 & 4. Tout comme Forgiven, il est connu pour son caractère hautain et extrêmement exigeant envers ses équipiers, ainsi que pour ses excellentes mécaniques et farming.
Il est donc logique de voir une équipe articulée autour de lui. En fait, les RNG ont toujour étés connus pour cette stratégie, depuis plusieurs saisons déjà, à tel point que leur mode opératoire se traduit par "Faire grandir le chiot", chiot étant le surnom affectueux d'Uzi dans la communauté chinoise. Encore plus que les autres, les RNG sont donc connus pour investir un maximum de ressource en botlane. Ce qui laisse malheureusement fréquemment les autres lanes orphelines d'un jungler, ayant quasiment des œillères quand il s'agit des autres lanes que le bot.
Tout comme leurs confrères des GYGABITES Marines, les 1907 Fenerbahçe entrent dans l'histoire pour deux raisons. Ils sont la première équipe possédée par une enseigne majeure du football à se qualifier pour les Worlds, et sont la seconde équipe turque à se qualifier pour les Worlds, après Dark Passage. La différence, c'est que cette année, ils sont la seule équipe issue d'une région mineure à se qualifier à travers le Play In, raflant la place des Hong Kong Attittude dans le groupe D.
Les Fenerbahçe sont une des bonnes surprises du Play In
Mais la route est longue et tortueuse avant de pouvoir accéder au véritable Graal : la qualification pour les phases finales. Les Fenerbahçe aimeraient tout à fait reproduire l'exploit des Albus Nox Luna l'année dernière, qui se situaient dans un groupe étrangement similaire d'ailleurs, avec les G2 Esports et une équipe coréenne. Il leur faudra un exploit tout aussi énorme, voire plus encore que les ANL, puisque cette fois, ils ne bénéficient pas de l'effet de surprise : plus personne ne sous-estime les équipes des régions mineures désormais.
De plus, ils ne peuvent pas compter sur le style chaotique des Russes, ou des Chinois pour désorganiser la partie. Leur seule chance est, devinez quoi : jouer sur leur ADC ! Quelle originalité dans cette meta. Jusqu'à maintenant, cela leur a réussi, mais pas sur que cela se poursuive contre des joueurs d'un autre calibre. Leur stratégie jusqu'à maintenant a consisté à empiler un maximum de tanks et de bouclier sur Padden, en espérant qu'il ne se suicide pas en sautant dans l'équipe adverse. Ils peuvent aussi compter sur un très bon top laner avec Thaldrin, et un duo Coréen qui peut créer la surprise avec Frozen/Crash en mid/jungle.