Test de Final Fantasy IX sur PS4
Sorti en 2001 en Europe sur PlayStation, Final Fantasy IX narre les aventures du voleur Djidane et de ses compagnons dans le monde de Héra. Il reste encore aujourd'hui un des épisodes favoris des fans de la licence. Après avoir été disponible en téléchargement sur PS3 à partir de 2010 via le PlayStation Network, il a été porté avec succès sur mobiles Android et iOs début 2016. Un second portage, à l'accueil beaucoup plus "mitigé" celui-ci, a été effectué sur PC à l'été 2016. Enfin, et cela a été annoncé durant le Tokyo Game Show 2017, le jeu arrive sur PS4. Après y avoir joué quelques heures, voici notre avis sur ce nouveau portage.
Le trailer d'annonce
Genre : J-RPG
Date de sortie : 19 septembre 2017
Plateforme : PS4
Développeur : Square
Prix : 20,99€
Djidane il a tapé
Petit retour rapide sur l'histoire de ce Final Fantasy IX. Dans le monde de Héra vit Djidane, un jeune voleur de la bande des Tantalas. Ils se font passer pour une troupe de comédiens et planifient de kidnapper la princesse Grenat dont c'est le seizième anniversaire. À la grande surprise des Tantalas, la princesse fugue et se sauve avec eux de son plein gré. Elle souhaite demander conseil à son oncle, le régent Cid, au sujet de sa reine de mère adoptive qui a un comportement bizarre et belliqueux. Les deux adolescents, épaulés par une galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres (une pensée spéciale pour Bibi) vont tenter de contrecarrer ses plans, puis affronter un deuxième ennemi puissant et à l'histoire et au destin inattendus. On arrête ici avec le pitch pour celles et ceux qui n'y ont pas joué. Nous avons ici affaire à du J-RPG pur jus, avec ses combats au tour par tour et son système à jauge Active Time Battle connu, son équipe de persos à faire monter en niveau et en compétences, ses rencontres avec des ennemis aléatoires lors de l'exploration de la carte, ses objets à collecter pour crafter de l'équipement, etc.
Émulation, je dis non
Une fois le téléchargement du soft terminé, on le lance la tête pleine de souvenirs. Les premières images, celles du menu, manquent clairement de définition et de finesse. Mais faisons fi de ces considérations et commençons une nouvelle partie. Qu'est-ce que c'est que ces bandes noires sur les côtés ? Ok, le jeu est en 4/3. Back in 2001, pourquoi pas... En tentant de conserver notre enthousiasme intact, on regarde les premières cinématiques en se demandant si nous ne sommes pas réellement retourné en 2001, puis le jeu proprement dit débute. Et là, c'est le drame. On retrouve les décors du jeu époque PS1. À l'époque, ils avaient peut-être de l'allure mais aujourd'hui, ça ne passe plus du tout. On a l'impression de regarder un matte painting sur lequel s'ébatte les personnages. Au delà même des pixels visibles, tout est vraiment fade. Quels que soient les décors, cela manque de couleurs, de profondeur et de relief. La palme revient aux parties sur l'Overworld, aussi vides et pixelisées qu'à l'époque. Assister à un tel spectacle sur PS4, ça met un coup. L'impression qui prédomine, c'est de jouer au FFIX originel sur un émulateur mal réglé, tout simplement.
Est-ce que cheater c'est tromper ?
Les personnages de leur côté ont vu leurs animations retravaillées, mais en 2016 pour la version sortie sur mobiles Androïd et iOs. Aucune amélioration n'y a été apportée pour ce portage PS4. Aucun changement visible en tous cas. Il faut bien reconnaitre qu'à côté des décors, les persos débordent de couleurs et de gaieté. Mais du coup c'est trop, parce que le décalage entre les deux devient énorme. On en revient à cette impression de matte painting, comme si on regardait un vieux Walt Disney, un de ceux où l'on voit clairement que les fonds et les persos ont été élaborés séparément. Le seul bon côté, c'est qu'il devient difficile de rater un coffre tellement celui-ci jure avec le reste du décor. Ça reste léger comme avantage.
Au rayon des nouveautés, et peut-être est-ce pour pallier à tous ces défauts, le jeu offre toute une multitude d'options de personnalisation. Chaque personnage rencontré peut voir son nom modifié, le système Active Time Battle peut être réglé pour suspendre ou non l'action : voici quelques exemples de ce sur quoi il est possible d'agir. Enfin, et c'est peut-être le plus intéressant, un cheat mode a été intégré et qui permet, par exemple, que ses personnages soient invincibles ou frappent avec 9999 de dégâts à chaque fois. Il est possible aussi d'accélérer l'action x2 et de permettre ou non les rencontres aléatoires avec des ennemis. Quel intérêt me direz-vous ? Et bien celui de se focaliser sur l'histoire et uniquement sur elle, en tentant difficilement de faire abstraction du reste.
En conclusion
|
|||||
Les plus et les moins |
|||||
Cheat mode pour abréger ses souffrances et se focaliser sur l'histoire | Portage direct de la version proposée sur mobile | ||||
Animations des persos joliment retravaillées... |
...mais totalement décalées par rapport aux décors qui sont ceux de la PS1 (fixes et fades) | ||||
Prix indécent |