Fatigué de perdre tour 4 en ayant juste pu regarder votre adversaire poser des pirates et vous taper dessus ? Envie de pouvoir enfin dire "non" à ce gros sort bien méchant que le vilain pas beau d'en face vous lance au visage ? Eternal va sans doute vous plaire. Eternal Card Game est un titre signé Dire Wolf Digital. Ce studio a principalement travaillé sur l'adaptation de jeux de plateau tels que Lanterns, Lotus, ou encore de Pokémon TCG. C'est également lui qui a planché sur The Elder Scrolls : Legends, le jeu de cartes basé sur l'univers de la célèbre saga de RPG dont sont issus Oblivion et Skyrim.
Un autre nom qui va nous intéresser est celui d'un des game designer derrière Eternal : Luis Scott-Vargas. Cette personne n'est ni plus ni moins qu'un membre du Hall-of-fame de Magic l'assemblée, et vice président de l'une des plus grosses équipes de joueurs pros de ce célèbre TCG : Channel Fireball. Autrement dit : les jeux de cartes, il connait. Alors, qu'est-ce que ça donne quand "LSV" créé un jeu de cartes ?
Hearthstone + Magic = Eternal
Dès les premières minutes de jeu au sein du tutoriel, vous aurez l'impression de jouer avec ce qu'aurait pu donner la fusion entre les jeux de Wizard et Blizzard. Commençons par les grandes lignes. Eternal se joue avec un deck de 75 cartes. Chaque joueur commence avec 25 points de vie et pioche une main de départ de 7 cartes. Comme dans la plupart des jeux de carte, l'objectif sera de taper sur l'adversaire à coup de créatures et de sorts pour faire tomber ses points de vie à zéro.
Eternal, ça ressemble à ça |
Pour jouer vos cartes, vous devrez poser des sceaux, qui vous procureront chacun 1 de puissance, ainsi qu'un ou plusieurs symboles de couleurs. Une carte peut être jouée si vous disposez de suffisamment de puissance en réserve et des bons sceaux en jeu.
Exemple :
"Combust" ne coûte qu'un mana, mais nécessite d'avoir un sceau rouge et un sceau noir en jeu |
Exit donc, la nouvelle mode de donner un mana gratos à chaque tour jusqu'à en avoir 10. Ici, les ressources nécessaires pour jouer font également partie de notre deck. Le principal défaut est que cela implique qu'il soit possible d'en piocher trop, ou pas assez. Mais un tel système apporte aussi plus de profondeur en terme de deckbuilding. A vous de bien doser vos sources de puissance pour avoir les bonnes couleurs au bon moment.
six manas, mais aucune source de vert, seul le mortier peut être joué... |
Un système de classes comme celui d'Hearthstone enferme les cartes dans l'unique classe qui permet de les jouer (exception faite des rares cartes tri-classes sorties dans Gadgetzan). Dans Eternal, toutes les cartes peuvent être jouées ensemble. Combien de couleurs allez-vous jouer ? Une ? Deux ? Trois ? Les cinq en même temps ? C'est à vous de voir.
La mécanique de combat change aussi beaucoup d'Hearthstone. Plutôt que de pouvoir attaquer ce qu'on veut quand on veut, on ne peut qu'attaquer le joueur adverse, et uniquement une fois par tour avec autant de créatures qu'on veut. En gros, au moment où vous allez vouloir attaquer, vous cliquerez simplement sur les unités que vous souhaitez envoyer au visage adverse, puis validerez votre choix.
D'abord, on choisit avec quoi attaquer, puis on va taper sur le méchant ! |
Ensuite, le joueur défenseur pourra, si il le souhaite, bloquer avec certaines de ses créatures disponibles. Attention : une créature qui attaque deviendra épuisée et ne pourra pas bloquer pendant le tour adverse !
Dernière petite originalité : certains sorts peuvent être joués pendant le tour adverse ! Les sorts "rapides" peuvent en effet être joués pour répondre à certaines actions. Le panel de plays que cette mécanique ouvre est énorme. Attaquer dans un mur de bloqueurs ennemis en feintant un boost, contrer un gros sort gênant, caler un sort de pioche à la fin du tour adverse... Bref ! Terminé les parties où les deux opposants se regardent jouer l'un et l'autre.
L'adversaire termine son tour. A ce moment, il est possible de commencer le siens, ou jouer un sort rapide
Des modes de jeu variés
Outre le mode de jeu classique et qui propose déjà des parties amicales et classées, Eternal propose également un mode puzzle. Le jeu vous présente une situation, et vous devez trouver comment gagner dans le tour. La première fournée est d'ailleurs taillée pour vous faire découvrir la plupart des capacités existantes dans le jeu.
Les amateurs de limité sont aussi servis avec le mode Draft, ou bien le mode forge. Dans les deux cas, vous devrez sélectionner des cartes pour construire un deck avant d'aller affronter vos adversaires avec. En draft, vous combattrez d'autres joueurs, là où la forge vous oppose à des IA. Dans les deux cas, vous repartez avec les cartes que vous avez pick !
Deux modes PvE sont également disponibles, à savoir une campagne, et un mode défi qui vous oppose à des IA de plus en plus puissantes. Pour le moment, le jeu est encore jeune mais il y a fort à parier qu'un mode "libre" apparaitra dès que suffisamment d'extension seront sorties.
Un titre très prometteur
Le jeu n'étant qu'en early access, il n'est bien entendu pas parfait. Néanmoins, il faut tout de même souligner que le résultat est déjà très propre. Le jeu est beau, les animations rendent les parties vraiment vivantes, et ces dernières sont très fluides malgré un gameplay complexe. Les versions mobile sont même déjà disponibles, aussi bien sur Android que pour iPhone !
La progression a également été pensée pour être plus rapide que sur Hearthstone. Ici, les boosters pleuvent sur vous dès le début, en plus de decks à thèmes régulièrement offerts. Et un jeu de carte qui vous file des decks entiers gratos, y'en a pas beaucoup.
Si vous voulez vous faire votre propre avis en l'essayant, vous pouvez le télécharger sur Steam, sur l'Apple Store, ou bien sur le Google Play Store.