Review de RUINER
Les développeurs de chez Reikon Games ont décidé de nous envoyer dans un futur assez peu attrayant. Si ça ne suffisait pas, nos premiers pas se font sous l'emprise d'un hacker qui a pris possession de nous. Bref, RUINER va nous mettre dans la peau d'un mec qui va galérer, et vous le dit dès le début.
Trailer du contenu
Genre : Twin-stick shooter
Développeur : Reikon Games
Éditeur : Devolver Digital
Plateforme : PC, PS4, Xbox One
Prix : 19,99€
Date de sortie : 26 septembre 2017
Langue : Anglais, français
Obsolescence programmée
Quand on commence l'aventure, on sait assez peu de choses sur notre condition. On voit notre héros qui porte un masque affichant sa mission, "Kill the boss". Alors, vu qu'on n'a pas vraiment le choix, muni d'un pistolet et d'un tuyau de fer, on se lance dans notre premier niveau. Et ce niveau sera à peu près construit de la même manière tout au long du jeu. Il faut savoir que RUINER et un jeu en vue isométrique, où vous allez passer le plus clair de votre temps à trucider des ennemis en pagaille. Vous allez donc enchaîner les missions de destruction massive d'ennemis en alternant traversée de couloirs et tueries en arène. Une fois une arène finie, le jeu vous attribue une note, vous gagnez quelques points de karma (en pratique, ce sont points d'expérience) et le prochain couloir menant à la prochaine arène s'ouvre. Une fois toutes les arènes d'un niveau finies, vous accéderez à une dernière arène avec un boss qu'il faudra tuer à son tour. Attention tout de même, la chair à canon qui sert d'ennemis au début va très vite se montrer coriace, les boss quant à eux annoncent la couleur rapidement.
KILL YOU
Si dans sa structure RUINER ne fait pas des folies, niveau action vous allez être servi. De base, vous avez un dash répétable trois fois avant une surchauffe, ainsi qu'une arme de mêlée et un pistolet. Régulièrement, vous trouverez des armes qui viendront booster votre force de frappe mais de manière éphémère, puisque ces dernières se détruisent rapidement pour les armes de mêlée. Quant au armes à feu, elles n'ont qu'un chargeur, et sont donc bonnes à jeter une fois vides. Très vite les ennemis seront là en nombre et les informations à l’écran vont se multiplier, il va falloir faire preuve de réflexes pour gérer vos différentes actions, vos points de vie et vos capacités (on y reviendra). RUINER ne compte pas vous faire de cadeau et la difficulté augmente assez vite. Si les premières arènes se passent sans trop de problèmes, les boss sont quant à eux assez peu enclins à vous laisser un répit. Le bon point c'est que niveau point de sauvegarde, le jeu est loin d'être vache dans la mesure où, en cas de décès, vous reprendrez uniquement au début de l'arène.
Ton univers impitoyable
Là où RUINER surprend, c'est sur l'enrobage. On pourrait s'attendre à un jeu d'arcade pur et dur, mais les développeurs de Reikon Games ont décidé qu'il en fallait plus pour séduire le joueur. Ils ont donc choisi d'incorporer tout ça dans une trame narrative et un univers travaillé. Même si le scénario ne vous fera pas tomber de votre siège, il aura le mérite de retenir votre attention, quant à l'univers, il est toujours agréable d'avoir quelques phases d'exploration et de dialogue avec certains personnages, permettant de se poser entre deux tueries. Cependant, la direction artistique ne fera pas l'unanimité, les choix globaux du jeu rendant l'univers assez fade et quelconque, les quelques passages mis en scène sont en revanche plus travaillés et réussis.
À côté de ça, votre héros a également droit à tout un système de compétences. Vous gagnez régulièrement de l'expérience vous permettant d'accumuler des niveaux, et des compétences à débloquer, parmi lesquelles il faudra choisir celle que vous voulez utiliser. L'avantage de ce système c'est qu'à n'importe quel moment vous pouvez reroll votre perso. Pas besoin d'attendre la fin d'un niveau ou d'une arène, un simple passage par le menu et vous voila avec de nouvelles compétences.
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Les plus et les moins |
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L'action frénétique... | ...mais qui manque de variété | ||||
L'univers travaillé... | ...mais gâché par la direction artistique | ||||
La difficulté parfois inégale |