Ys VIII : Lacrimosa of Dana
Découvrez notre test de Ys VIII : Lacrimosa of Dana, un Action-RPG jap comme on en fait plus ! Le titre de Falcom est d'ores et déjà disponible sur PS4 et PS Vita (la sortie PC n'a pas encore de date).
Dana colle
Tout commence par un naufrage sur une île maudite, après l'attaque d'un immense monstre tentaculaire. Echoué sur une plage, Adol, notre héros, va partir à la recherche du reste des naufragés afin de trouver un moyen de quitter ce territoire qui se passerait sans doute de nouveaux habitants. De ce postulat de départ très classique, Ys VIII va tout de même réussir à tirer son épingle du jeu grâce à plusieurs couloirs narratifs très bien entretenus. Tout d'abord, il y a le village de naufragés, un lieu paisible dans lequel vous pourrez parler aux nombreuses personnes que vous sauverez et qui proposeront du même coup leurs services (forge, médecin, etc). Cette ambiance de village et de petite communauté fonctionne très bien, puisqu'elle fait aussi partie intégrante du gameplay : certains pans de l'île ne seront accessibles que par l'effort de tout le village pour dégager un chemin par exemple. Il faudra aussi mettre les mains dans le cambouis et se charger de renforcer les protections ou construire de nouveaux bâtiments grâce aux nombreuses ressources que vous trouverez au cours de votre exploration. On finit alors par s'attacher à toute cette petite troupe et certains rebondissements réussiront probablement à vous surprendre, avec des thèmes pourtant très classiques, comme la trahison, ou le décès d'un personnage. L'autre grand axe du scénario est tout simplement lié à l'exploration de l'ile et ses mystères : les zones sont remplies de monuments et d'interactions comme autant de pièces d'un puzzle qui ne se reconstituera évidemment que vers la conclusion du jeu. Ys VIII s'autorise d'autres petites facéties scénaristiques, mais hors de question de vous spoiler quoi que ce soit, sachez juste qu'il ne s'agit clairement pas du meilleur scénario de JRPG jamais croisé, mais ça se laisse suivre grâce à des personnages charmants et à quelques twists bien sentis.
Capitaine abandonné
Le gros morceau des Ys, c'est ce gameplay 50% action / 50% exploration qui se révèle addictif au possible, et avec ce huitième opus, Falcom semble avoir poussé le bouchon le plus loin possible. On retrouve pourtant une grande partie de la formule traditionnelle, avec une équipe de 3 personnages que l'on peut interchanger à l'envie grâce à une simple pression de touche, sachant que tous les combattants disposent d'une spécialité qui vont leur apporter quelques pré-dispositions pour causer des dégâts critiques sur 3 types d'ennemis distincts : les mous, les volants et les ennemis durs. Il faudra donc constamment switcher de héros, même si l'intelligence artificielle fait très bien son taf toute seule. Ceci dit il y a plusieurs avantages à frapper avec la bonne personne, puisque divers bonus d'expérience et de SP seront octroyés si vous éliminez par exemple un ennemi en l'air ou via une technique. A cela s'ajoutent les gardes et esquives précises, les premières offrant des dégâts accrus lorsque les secondes ralentissent carrément le temps l'espace de quelques secondes. Enfin Ys VIII se base sur un système d'arts tout ce qu'il y a de plus classique, avec une palette de 4 attaques spéciales et un un ultime par personnage. Il existe de nombreux moyens d'acquérir de nouvelles compétences en dehors de la simple montée en expérience, et ça tombe bien, puisque ça va nous permettre d'aborder tout ce qui touche à l'exploration, une autre composante très importante de ce Ys VIII.
Concrètement, Adol et ses potes sont les préposés à la cartographie de l'île, ce qui veut dire qu'il va falloir remplir la moindre petite zone grise et ouvrir tous les coffres d'une zone avant de pouvoir certifier l'avoir fouillé à 100%. En cherchant méticuleusement, vous tomberez sur de nombreux matériaux servant au craft et à plein d'autres choses, mais aussi des trésors bien plus intéressants, certains d'entre eux amenant encore plus de confort, comme cette relique permettant d'équiper deux outils d'aventurier à la fois. Ces derniers sont des équipements qui vont débloquer de nombreux chemins autrefois inaccessibles, avec du bon backtracking comme dans tous les metroidvania de la planète. Il s'agit d'un aspect du gameplay particulièrement réjouissant, d'autant que la carte de l'île indique clairement tous les points d'intérêt, les chemins bloqués, et autres suivi de quête, ce qui contribue grandement à rendre l'expérience agréable et fluide. Le voyage sera entrecoupé de nombreuses rencontres de boss, tous avec des patterns et des attaques dévastatrices : certains d'entre eux vont vous donner quelques sueurs froides, à fortiori si vous n'êtes pas préparés. A ce sujet, on vous conseille de pousser le curseur de difficulté directement sur «difficile» afin de profiter pleinement de toutes les subtilités que le gameplay a à offrir. Enfin, lorsque vous n'êtes pas en train jouer le camion Google, Ys vous propose plusieurs activités, comme le système de pêche, rapide et intuitif, mais aussi et surtout, les phases de défense du village avec une composante tower-efense jouissive lorsque cela nécessite de défourailler du mob par trouzaine et les phases de «reconquête» demandant de vider des zones déjà visitées de ces nouveaux occupants, avec un petit combat de boss des familles en conclusion. A noter que les plus chevronnés devront se frotter aux explorations nocturnes, des versions beaucoup plus dangereuses que leur version diurne, mais aussi beaucoup plus intéressante point de vue butin.
Oh Ys !
Ys VIII n'est pas ce qu'on appelle un «jeu à screens» : disponible sur PS4 et Vita, le RPG se trimballe une technique de jeu PS3, avec des textures sommaires et des environnements qui manquent clairement d'identité. Fort heureusement, il se rattrape sur de nombreux autres aspects, avec un framerate à 60fps constant, des combats qui sont toujours d'un dynamisme peu commun et des boss gigantesques et bien designés. L'OST fait elle aussi partie des points forts, avec des compositions ultra-rythmées accompagnant l'action de belle manière, comme vous pouvez l'entendre sur le thème ci-dessous. S'il ne paie pas de mine, Ys VIII réussit tout simplement à faire oublier sa technique modeste grâce à sa générosité et à la maitrise de son gameplay. Une excellente surprise donc, et un indispensable de la PS4 dans le genre Action-RPG.
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Les plus et les moins |
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Des combats ultra-dynamiques | Le monde de Dana, moins intéressant | ||||
L'OST, à se rouler par terre | La technique d'un jeu PS3 | ||||
Les outils d'aventurier pour le côté Metroidvania | Traduction FR erratique | ||||
Donne vraiment envie d'être bouclé à 100% | |||||
Le village de naufragés : une excellente idée | |||||
Toutes les activités annexes sont funs | |||||
Bourré de passages secrets | |||||
De nombreuses (et bonnes) options de confort | |||||
60fps constant | |||||
VOSTFR présente |