Knack 2 : Le test sur PS4
Sorti en 2013, l'exclusivité Sony Knack avait été présenté comme "zi" exclusivité PS4 capable de démontrer toute la puissance de la nouvelle console. Au final, il en avait résulté un jeu de plateforme plutôt bateau, assez beau mais pas bien intéressant. Bref, une déception. Contre toute attente, Sony a demandé au studio maison SIE Japan Studio de renouveler l'expérience et de développer une suite. Un peu incrédules, nous avons mis la main sur Knack 2 pour découvrir si les développeurs ont sérieusement revu leur copie.
Trailer d'annonce de Knack 2
Genre : Plateformes / Beat them all
Date de sortie : 6 septembre 2017
Développeur : SIE Japan Studio
Support : PS4
Nid de moines
Petit rappel scénaristique de Knack premier du nom : la guerre fait rage entre les humains et les gobelins. Pendant ce temps, le Dr Vargas étudie d'anciennes reliques d'une civilisation depuis longtemps disparue. Par hasard, il agglomère un jour des morceaux et créé ainsi une créature appelée Knack. Ce petit être possède la capacité de collecter à volonté d'autres reliques et d'ainsi augmenter fortement sa taille pour devenir un redoutable guerrier. Il va partir à l'assaut des armées de gobelins accompagné d'un aventurier, Rider et du neveu de celui-ci, Lucas.
Le deuxième épisode est construit exactement de la même manière. Après une introduction dans laquelle Knack affronte des robots, fondu au noir et retour six mois plus tôt. Rider et Knack suivent Lucas qui semble être devenu à son tour un aventurier à part entière. Après avoir gravi une montagne et affronté encore des gobelins, le trio arrive sur ce qui apparaît être le lieu d'une très ancienne bataille. En effet, l'espace est constellé de carcasse de robots inconnus. Le petit Lucas, qui ne semble pas à une connerie près, les réveille et c'est encore le brave Knack qui va devoir s'y coller pour dérouiller ces tas de métal (merci d'avoir souri à ce jeu de mot). Nos braves amis font ensuite la connaissance de moines qui vivent retirés et qui leur expliquent que dans les anciens temps, les gobelins n'étaient pas les créatures vertes et pas bien finaudes que l'on croise aujourd'hui mais une civilisation extrêmement avancée intellectuellement et technologiquement. Durant la guerre contre les humains (déjà) pour le contrôle des cristaux et la domination du Monde les gobelins ont crée ces fameux robots dans le but d'éradiquer les Hommes. Humains qui, eux, en étaient encore à l'âge de bronze. Mais c'était sans compter sur Marius le héros guerrier (pas cool comme nom de héros) qui trouva le moyen de détruire toute cette armée mécanique. Après ce cours d'histoire, les moines guerriers inspirés de Shaolin chargent nos héros de découvrir pourquoi, comment et par qui ces robots millénaires sont revenus à la vie.
Knack attack
Vous avez joué au premier ? Le moins que l'on puisse dire c'est que vous ne serez pas dépaysés. Le scénario diffère (heureusement) mais le principe et le gameplay restent strictement les mêmes. Vous dirigez Knack dans des niveaux "couloirs" qui alternent phases de plateformes et phases de combats. De temps en temps, une énigme niveau CE2 vient gêner la progression. Et que je réduis ma taille pour passer dans un couloir, et que je déplace une plateforme, et que je tire un levier... Rien de bien méchant. Il est d'ailleurs assez amusant de voir disparaître et réapparaître les compagnons de Knack sans trop savoir par où ils sont passés pendant que lui se cassait les reliques pour trouver son chemin.
On retrouve le système de caméra fixe qui existait déjà dans le premier épisode. Cela donne une identité au titre même si ce n'est pas une première, loin de là. Mais dans le cas de Knack 2, c'est plutôt bien géré. Les phases de plateformes sont, elles-aussi, loin d'être originales,mais restent pourtant très agréables et parfois un peu ardues. Le père Knack alterne donc les moments où il est "normal", plus facile pour sauter sur de petites plateformes ou longer des rebords étroits, avec les moments où il est "costaud". Quand il est petit, il peut se faufiler dans les recoins pas faciles à repérer dans lesquels trouver des coffres à trésors. Devenu grand, cela lui permet de détruire toutes les caisses et cristaux qu'il croise tout en préparant les nombreux combats qui se suivent durant sa progression.
Les combats quant à eux sont assez dynamiques. Knack dispose d'une panoplie de coups de base et spéciaux qui lui permettent de se défendre contre les hordes d'ennemis. Il peut toujours aussi exécuter une esquive et utiliser un bouclier qui, activé dans le bon timing, permet de renvoyer son projectile à l'envoyeur. Enfin, il peut saisir des objets (carcasses de voitures, rochers, etc.) pour les balancer à la tronches des vilains. Il arrivera par contre que notre héros se fasse déborder par le nombre et meurt. Le joueur devra donc décider de modifier sa stratégie afin d'en venir à bout. En gros, défoncer en priorité ceux qui balancent des flèches et des lances, puis s'occuper de ceux qui disposent de boucliers avant de finir avec les menu fretin. Il faut reconnaître que les ennemis manquent de diversité ce qui permettra rapidement de mémoriser et de toujours utiliser les mêmes stratégies.
Duodenum
Au niveau des graphismes, on a aussi l'impression qu'il n'y a pas eu beaucoup de travail effectué par rapport au premier épisode. Pourtant Knack 2 dispose du HDR et les séquences de gameplay sont parfaitement fluides. Les effets de particules à chaque métamorphoses du héros sont notamment parfaitement rendues. Les niveaux quant à eux, malgré les séquences de plateformes sympas, sont malheureusement toujours un peu les mêmes. Le trio a beau voyager, parfois dans un robot, dans un avion ou dans un char, chaque "monde" manque réellement d'une identité propre. D'autant que les décors fixes ne sont pas les plus détaillés du monde vidéoludique. On est clairement pas au niveau d'un jeu PS4 de 2017, en plus développé par une équipé de Sony.
Pour les fans du 100%, il faudra en passer par le game+ pour collecter les 100 coffres et compléter les 143 missions annexes. Une fois le jeu terminé, il sera possible de jouer dans deux niveaux de difficultés supplémentaires proposant un réel challenge. Le jeu dispose aussi d'un arbre de compétences, peut-être le plus mal pensé et "useless" qui soit possible. Il propose en effet quatre branches d'améliorations mais il faut en compléter une totalement avant de pouvoir passer à la suivante. Il est donc impossible de customiser son personnage comme on le souhaite.
Enfin, et c'est la surprise de ce Knack 2, il est entièrement jouable en coopération. Les quelques soucis dus à la caméra fixe lors des phases de plateformes ne peuvent réfréner le réel fun de jouer à deux. Les développeurs ont eu la bonne idée de faire en sorte que l'un des joueurs puisse rejoindre l'autre sur une simple pression sur un bouton. Bien pratique lors de passages un peu chaud : l'un s'y colle puis l'autre le rejoint. Les combats s'en trouvent aussi modifiés. Les deux joueurs peuvent d'allier afin de réaliser des combos surpuissants. Cette idée de jouer en duo est LA (seule ?) bonne de ce Kack 2.
En conclusion
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Les plus et les moins |
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Phases de plateformes bien construites | Knack 1.2 | ||||
Animations fluides et graphismes mignons... | ...mais franchement pas au niveau de la PS4 | ||||
Combats bien gérés | Niveaux répétitifs et sans saveurs | ||||
Duo bien pensé | Principalement pour enfants |