Test de Last Day of June sur PS4
Ovosonico est un studio de développement italien qui vous parle peut-être si vous possédez une PS Vita. Ils ont en effet sorti Murasaki Baby en 2014, qui a connu un certain succès critique. Un gameplay minimaliste au service de l'émotion pourrait être le leitmotiv de ces développeurs. Ils remettent le couvert cette année en optant bien entendu pour une nouvelle histoire. Après Baby, la petite fille moche qui cherchait sa maman, voici Carl qui tente de sauver son aimée. Voici notre avis sur Last Day of June.
Le trailer d'annonce
Genre : Réflexion
Date de sortie : 31 août 2017
Plateforme : PC, PS4
Développeur : Ovosonico
Prix : 19,99€
I got you Babe
Carl est amoureux de June, très amoureux, et elle le lui rend bien. Alors qu'il semble plutôt père tranquille, elle est artiste et s'adonne à la peinture avec ferveur. Ils habitent un petit hameau dans lequel chaque voisin vit une petite vie paisible. D'ailleurs, chacun a eu droit à son portrait exécuté par madame. On retrouve le jeune et espiègle bambin qui joue avec son ballon, l'aristocrate chasseur accompagné de son molosse, la meilleure amie du couple et le vieil homme sage. Bien entendu, au delà des apparences, chacun a sa face cachée et ses secrets.
Carl et June sont romantiques. Alors quand June a un cadeau à faire à son aimé, elle décide de le faire à leur endroit favori, le ponton sur le lac. Une fois sur place, alors qu'elle sort son paquet, la pluie commence à tomber et ils décident donc de regagner la voiture afin de revenir dans la chaleur de leur foyer. Malheureusement ils n'y arriveront jamais, fauchés par un accident.
On retrouve le pauvre Carl, seul, infirme, dans sa maison. Il va alors entendre l'appel d'un des tableaux peints par June et se rendre en fauteuil roulant dans l'atelier de sa bien-aimée. La magie va le faire entrer dans le tableau, prendre la place du protagoniste, découvrir la raison de son accident et tenter de modifier les événements pour éviter le drame.
Un battement d'ailes
Dans la peau du premier voisin, le joueur tâtonne, accomplit des actions puis vérifie si l'accident est évité. Si les premiers pas sont hésitants et les énigmes un peu absconses au début, les mécaniques et l'état d'esprit qui a mené les développeurs se laissent rapidement appréhender. Du coup, pour corser la chose, ils ont fait en sorte que chaque action d'un habitant ait un effet sur la vie d'un autre et alors que l'on croyait l'affaire réglée rapidement, tout s'emmêle ; il va falloir réfléchir en plusieurs dimensions.
Chaque personnage a ses motivations propres et on l'aura compris, l’événement ou la suite d’événements qui mènent au drame ne sont le fait que de la malchance. Au cours de ses pérégrinations, chacun va accéder à des endroits auparavant inaccessibles et faire avancer la ou les solutions. Au passage, ils doivent récupérer cinq souvenirs dont l'utilité réelle reste encore un mystère, si ce n'est de décrocher un trophée.
Une fois que tout ce qu'il a été possible de faire avec l'un des habitants a été exécuté, on retrouve notre pauvre Carl dans son fauteuil qui peste parce que ses tentatives n'ont pas pas été couronnées de succès. Il change alors de personnage et recommence ses essais le même jour, le dernier jour de June.
Deuil de miel
Vous l'avez compris, le principe est toujours le même : revivre le même jour dans la peau de personnages différents dans le but de modifier le passé afin de sauver June. Le concept même du jeu, très sympa sur le papier, est son défaut sur le long terme. La répétitivité finit par devenir lassante et il tarde au joueur d'en voir le bout. D'autant qu'il est absolument nécessaire de finir la journée pour changer de personnage. Et de plus, chaque début et fin de journée sont matérialisés par des cinématiques qu'il est impossible d'accélérer ou de passer.
Malgré cela, l'ambiance est là et la nostalgie règne en maître, principalement grâce aux couleurs chaudes et automnales ainsi qu'aux musiques mélancoliques. On ressent vraiment la peine de Carl et on fait tout ce qu'on peut pour éviter l'accident. Comme dit précédemment, chaque autre habitant a son caractère et on se prend à les aimer, même le chasseur qui tire frénétiquement sur tout ce qui bouge. Malheureusement, les solutions sont trop rapides à trouver. Pas trop simples, mais trop rapides. De fait, il faut environ cinq heures pour arriver jusqu'aux crédits puis l'épilogue qu'il ne faut pas rater pour sa charge émotionnelle.
En conclusion
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Les plus et les moins |
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L'identité visuelle | La durée de vie trop courte | ||||
La diversité des musiques et des ambiances | La fin trop évidente | ||||
Les émotions générées | Trop répétitif |