Les 25 et 26 février 2017 se tenait le Montpellier eSport show (MES). Entre contestations et impayés, l'évènement n'en finit plus de faire parler de lui : après l'enquête réalisée par aAa, le quotidien régional Midi Libre a publié un article début septembre résumant le "fiasco" de la convention montpelliéraine. Accompagné d'une interview de Jean-Marc Irigoyen, un des organisateurs du MES, visé par de nombreuses accusations, l'article fait le point sur l'avancée des accusations et sur les sommes d'argent mises en jeu.
"Des prix qui se font attendre", "une organisation désastreuse" et "120 000€ [de dettes] pour l'Arena" sont les principaux points défaillants du MES pointés par Midi Libre. Des prestataires, venus des 4 coins de la France, restent à ce jour impayés. Quelques uns ont témoigné pour Midi Libre et ont dénoncé que "rien n'était organisé à [leur] arrivée" et qu'il manquait des stands, "mais surtout, beaucoup se plaignent d'avoir été très mal reçus par l'organisateur et de ne pas avoir reçu ce qu'on leur devait". Pour les prestataires, les impayés sont à ce jour estimés à 200 000€. Quant aux prix des gagnants, certains ont reçu des chèques libellés... à l'ordre de leur pseudo.
Le chèque de banque de Bestmarmotte libellé à l'ordre de... Bestmarmotte
Plus loufoque encore, les interlocuteurs de Midi Libre, qui se sont retrouvés en lien avec l'organisation du MES, ont tous affirmé avoir principalement traité avec une seule et même personne : Jean-Marc Irigoyen, qui s'avère avoir été "frappé d'une interdiction de gestion par une décision du tribunal de commerce de Montpellier datant de décembre 2016". Membre de l'entreprise à l'origine du MES, JC com, il est le principal accusé dans cette affaire. "Clairement, c'est lui qui signe tous les contrats, qui décide qui vient ou ne vient pas et qui sera payé ou ne le sera pas" a déclaré un membre de l'équipe organisatrice. Mais Jean-Marc est en contradiction avec ces accusations. Interrogé par Midi Libre, il avoue avoir contesté la décision du tribunal concernant son interdiction de gestion et surtout, explique avoir travaillé en équipe, avec quatre autres personnes. "Quant à ceux qui estiment que j'étais le boss, que je dirigeais tout, c'est complètement faux". Il accuse même son équipe, à l'origine de certaines décisions, "prises sans [le] consulter" et qui auraient "coûté très cher".
Jean-Marc Irigoyen semble bien seul face aux nombreuses critiques et accusations portées contre lui. Selon Midi Libre, un bon nombre de prestataires et acteurs de l'évènement mentionnent son nom mais l'homme n'a que sa parole pour démentir leurs propos. En tout cas, des procédures sont en cours et la Justice ne manquera pas de faire la lumière sur toute l'histoire.