Retrouvez notre test de Yakuza Kiwami, le remake du premier épisode de la série sorti il y a 14 ans sur PS2. Dans un premier temps exclusif à la PlayStation 4 de Sony, YK est désormais aussi disponible sur Steam depuis le 19 février 2019.
- Genre : Action-aventure
- Date de sortie : 29 août 2017 (PS4), 19 février 2019 (PC)
- Plateforme : PS4, PC
- Développeur : SEGA
- Éditeur : Deep Silver
- Prix : 20€
- Testé sur PC
Kiryu et la sorcière
Si vous avez eu la chance de terminer Yakuza 0, l'ambiance du fameux quartier de Kamurocho devrait maintenant vous être familière et si ce n'est pas le cas, allez donc jeter un oeil à cette petite bombe, les Yakuza misant sur un scénario fleuve, découvrir les débuts de mafioso de ce bon vieux Kiryu devrait vous apporter une bonne grosse dose de background avant de partir dans le scénario de Kiwami, qui reprend sans faute la trame du tout premier épisode sorti il y a 11 ans. Alors que notre yakuza au grand cœur est tout proche de construire sa propre famille de malfrats, un meurtre dont il va prendre la culpabilité pour couvrir son meilleur ami va lui valoir un joli séjour au trou pendant 10 ans. A sa sortie, le japon a bien changé et c'est dans cette nouvelle ère que Kiryu va partir sur les traces de son aimée Yumi, disparue alors qu'il séjournait en prison. On ne va pas trop en dévoiler, il s'agit là de l'un des meilleurs scénarios de la série et une étape à franchir obligatoirement pour bien comprendre les enjeux des autres titres de la licence.
A côté de cette intrigue principale d'une rare intensité, Kiwami n'en oublie pas ses intrigues secondaires farfelues, avec un ton toujours aussi décalé qui permet de se détendre entre deux cutscenes plus sérieuses. A cet égard, le titre de Sega est toujours aussi bavard, parfois pour ne rien dire, et malheureusement toujours en anglais dans le texte uniquement. Enfin, l'addition des quelques sous-intrigues propres à ce remake ne nous ont pas paru indispensables, mais cela ne devrait pas choquer le moins du monde les joueurs qui n'ont jamais touché à l'opus d'origine.
Kamurocho mon amour
Kiwami propose peu ou prou le gameplay de Zero, avec quelques subtilités supplémentaires : un sacré pas en avant par rapport au jeu original qui ne proposait qu'un seul style et peu de coups à débloquer. Ici il sera possible de dépenser ses barres d'expérience dans 3 arbres de compétences distincts, tandis que le dernier se remplira grâce à des événements en pleine ville impliquant ce grand fou de Majima, toujours prêt à se taper une bonne baston avec son pote Kiryu. Pour le reste, yakuza fait du yakuza, avec des combats en arène fermée contre des tas de malfrats : en frappant, le joueur remplit une jauge de heat lui permettant de déclencher des attaques dévastatrices grâce à des armes de fortune ou à l'environnement. Ça fonctionne toujours aussi bien et les affrontements de boss enrichissent le Kiwami, une technique ultime à déclencher grâce à une nouvelle jauge de furie. Toutes ces actions donnent lieu à des animations bien violentes et furieusement classes, pour des rixes qui ont quand même sacrément la pêche.
Dans les Yakuza, les activités annexes tiennent aussi une place importante dans la boucle de gameplay, difficile en effet de résister à l'appel du karaoké ou du shogi lorsque l'on croise les établissements en vagabondant dans les rues du quartier. Le gros morceau est cette fois un jeu de cartes arborant de jeunes femmes courtes-vêtues grimées en insectes qui s'affronteront ensuite dans une arène virtuelle par le biais de joutes à coups de pierre papier ciseau. C'est complètement décalé, un brin beauf, mais dans l'ambiance générale du titre, cela ne détonne pas et propose une activité secondaire plus mastoc qu'un simple mini-jeu de bowling déjà croisé 15 fois. Comme à son habitude, le yakuza nouveau offre donc ce qu'il faut en terme de contenu et de plaisir de jeu pour contenter les joueurs non-allergiques aux japoniaiseries pendant des dizaines d'heures, les autres resteront quant à eux sur le chemin tracé par l'histoire, ce qui est déjà en soi un gros morceau qui devrait vous prendre une bonne vingtaine d'heures.
Majima gît, et vos idées ont du génie
Pour ce qui est de la restauration graphique, on est sur ce qui se fait de mieux pour un remake : utilisant désormais le moteur de Yakuza 0, le avant / après est saisissant, d'autant que tout tourne à 60 images par seconde, même si celles-si se font chahuter à intervalles réguliers : rien de grave, même si le problème est suffisamment régulier pour être remarqué. Il suffit de toute façon de jeter un oeil à l'image ci-dessous ou au trailer placé en début de test pour se rendre compte que Sega n'a pas fait les choses à moitié et on aimerait vraiment que d'autres éditeurs prennent note du travail accompli sur Kiwami, qui se retrouve donc complètement transformé grâce à cette cure de jouvence technique. Mettons tout de même un bémol sur la partie sonore du jeu et notamment son OST qui passait très bien en 2006 mais qui tape vite sur les nerfs aujourd'hui, mention spéciale à la scène d'introduction et son électro cheap qui ne va pas du tout avec la séquence proposée. Enfin, petite friandise toujours bonne à prendre, YK propose de jouer aux mini-jeux disponibles dans Kamurocho à deux joueurs en local depuis le menu principal du jeu.
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