Test de Absolver
Découvrez notre avis sur Absolver, le jeu de baston / RPG multijoueur du studio français Sloclap. Disponible sur PC et PS4 depuis le 29 août dernier.
La pelle à un ami
Développé par le studio français Sloclap, Absolver se présente comme un jeu de combat en monde ouvert mêlant maitrise des arts martiaux et une progression de personnage lorgnant du côté des jeux de rôle, le tout avec une grande emphase sur les fonctionnalités multijoueurs. Dans un univers empli de mystères, le joueur va devoir franchir toutes les étapes pour devenir Absolver, de sa formation de base, aux combats contre les maîtres de chaque zone du monde. Le scénario dans sa globalité n'en divulgue pas trop, et seule compte votre quête initiatique jusqu'à votre passage au rang mentionné plus haut, une distinction qui vous permettra alors de frimer avec une belle cape dans tous les espaces sociaux du jeu. On peut compter sur quelques PNJ placés ça et là dans les différents territoires de la carte pour en apprendre un peu plus sur le monde et ses habitants, mais ces derniers ne sont pas franchement causants, ni intéressants d'ailleurs. Cependant, la «fin» du jeu laisse penser que de nouveaux chapitres de l'histoire seront ajoutés et que le passage au stade supérieur n'est finalement qu'une première étape dans le voyage proposé par Sloclap.
Absous fétiche
Après un tutoriel expliquant rapidement les bases (sur lesquelles nous reviendrons un peu plus tard), l'aspirant que vous êtes est catapulté dans un hub central avec pour principal point d'intérêt une carte remplie de lumières jaunes et rouges correspondant aux personnages que vous devez abattre afin d'ouvrir la grande porte donnant accès à l'épreuve ultime des jeunes pousses. C'est alors à vous de voir par quel bout prendre le problème en partant explorer les deux zones du jeu : de tailles modestes, les terrains d'Absolver réussissent quand même à perdre le joueur, la faute à des décors trop chargés et souvent étroits qui font que l'on a du mal à se repérer. Point de carte ni d'aide à la navigation, seuls vos sens comptent, à moins que vous ne trouviez une des fameuses stèles disséminées dans le monde. Ces dernières donnent accès aux options sociales, mais aussi à une carte très succincte qui n'aide pas toujours à retrouver son chemin. Mention spéciale au sixième marqué qui est une véritable plaie à trouver aux alentours de la Tour d'Andal, puisque ce dernier n'est accessible que par un creux par lequel il faut passer bien en dessous pour ne pas coincer son personnage. On note également des couloirs très longs entre chaque zone, le prix à payer pour une expérience seamless, puisqu'il semble s'agir de temps de chargement masqués, comme vous pourrez sans doute le constater si vous jouez en coopération. Si ce n'est grâce à la découverte de nouveaux environnements, l'aspect exploration d'Absolver nous a plutôt laissé dubitatif, malgré quelques coffres disséminés ça et là et offrant parfois de jolies pièces d'équipement et une construction de zones autorisant les rencontres entre aspirants
L'attrait principal d'Absolver reste de toute façon son gameplay, hautement personnalisable et particulièrement complet. Lors de la création de votre personnage, vous pourrez choisir l'un des 3 styles proposés et correspondant à votre technique de défense principale : le plus simple propose d'absorber les dégâts, l'intermédiaire fait intervenir des esquives rapides, tandis que le dernier, plus difficile à maitriser, est à base de contre. Les rixes proposent un système de postures permettant de déclencher des combos confectionnés soi-même selon sa position. Tout le sel du jeu repose alors sur la création de combos dévastateurs pour chaque posture, sachant que celles-ci peuvent êtres changées à la volée ou grâce à un coup puissant permettant de changer de pose instantanément. La personnalisation de votre personnage passe donc avant tout par le deck de combat, dont les emplacements se débloqueront au fur et à mesure de vos prises de niveau. Chaque victoire octroie effectivement quelques centaines de points d'expérience et chaque montée au niveau supérieur donne un point de compétence à assigner à l'une des statistiques de l'aspirant. L'équipement tient aussi une place prépondérante dans le pimp de votre aspirant, avec une gestion du poids et donc de la vitesse de déplacement, à équilibrer avec une défense des coups tranchants et contondants : à vous de fabriquer votre propre style en fonction de toutes ces fonctionnalités. A noter que les combats remportés contre les boss et les marqués concèdent de nouveaux pouvoirs, des compétences annexes associées à des cristaux qui se remplissent au fur et à mesure des coups portés ou reçus.
Du simple soin à l'onde de choc en passant par l'invocation de l'arme équipée, il s'agit là encore d'une donnée à prendre en considération lorsque vous tenterez de construire l'Absolver parfait. Pour apprendre de nouveaux coups, Sloclap a opté pour une solution plutôt originale et finalement plutôt logique, puisqu'il va falloir réussir à se défendre de frappes inédites pour que leur apprentissage augmente, puis prendre le dessus sur votre adversaire afin de valider les gains d'expérience. Une autre méthode consiste à rejoindre une école d'arts martiaux, sorte de guilde qui ne peut être créée qu'en dosant sévèrement le PVP du jeu. Une fois les six à sept heures d'exploration terminées, tout se passe de toute façon dans les épreuves, avec des combats se déroulant sur 3 rounds dans des décors issus de la «campagne». Malheureusement, ces combats posent de gros problèmes pour le moment : les arènes sans bords injouables si l'opposant dispose de la technique onde de choc, aucun contrôle du temps ce qui permet aux joueurs mal intentionnés d'improviser un jeu du chat et de la souris qui vous fera voir rouge et, last but not least, de gros problèmes de serveurs qui ternissent de toute façon l'ensemble de l'expérience.
Kung fou
D'un point de vue artistique, Absolver propose une ambiance zen plutôt réussie : les décors tons pastels ont un certain charme, alors que l'ambiance sonore habille tout ça de belle manière, pour proposer des pistes aux sonorités orientales lors des gros combats. Même constat du côté des animations convaincantes et laissant le joueur créer des combos parfois de haute volée. Malheureusement, impossible de ne pas mentionner des bugs plutôt gênants : les fameux couloirs de temps de chargement peuvent parfois bloquer les joueurs entre deux zones lorsque les serveurs sont capricieux, plutôt rageant. Dans un tout autre domaine, les rebords ont tendance à être capricieux et il n'est pas rare de glisser vers un gouffre en pensant pourtant être toujours sur la terre ferme. Le jeu de Sloclap, malgré d'excellentes idées, est donc pour le moment un peu fragile et il vaut mieux se montrer patient et attendre que les serveurs soient stables afin de tenter l'aventure.
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Les plus et les moins |
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Le deck de combat | De gros problèmes de serveurs pour le moment | ||||
L'apprentissage des coups par la défense | PVP à revoir (combats trop longs et mauvais équilibre général) | ||||
Vraiment cool en coopération | L'impression de n'avoir joué qu'à une intro | ||||
Direction artistique soignée | Il est très facile de se perdre malgré la taille réduite des zones. | ||||
Personnalisation très poussée |
Testé sur PC