Test de Matterfall sur PS4
Annoncé durant la conférence de Sony à la Paris Games Week 2015, Matterfall se présente comme un shooter en scrolling horizontal. Les images et les vidéos diffusées depuis ont laissé penser que Housemarque, le studio finlandais développeur, avait intégré d'autres mécaniques dans son jeu. Nous y avons joué et voici notre avis.
Le trailer de lancement
Genre : Plateforme shooter
Date de sortie : 16 août 2017
Plateforme : PC
Développeur : Housemarque
Prix : 19,99€
Foulure d'index
On ne va pas s'attarder sur l'histoire de Matterfall puisque le jeu nous jette dans le grand bain sans autre forme de procès. Tout juste sait-on que l'on contrôle une guerrière, Avalon Darrow (coucou Samus), et que cette dernière va affronter des hordes de machines de guerre. On suit un tutoriel au début du premier niveau et zou, débrouille-toi Léon. Et c'est qu'il va falloir l'appréhender et le maîtriser ce gameplay ! Les gars de Housemarque ont en effet fait des choix pour le moins étranges, le plus gênant étant que le pouce appuie désespérement sur le X pour faire sauter le perso en vain : pour sauter, c'est R1. Rien de bien instinctif quoi. De quoi rager une paire de fois quand on chute dans un bain de matière rouge. Pour le reste, le stick gauche dirige Avalon quand le stick droit gère l'arme principale. L1 génère une bulle protectrice de matière bleue qui permet de ne pas se faire toucher par les ennemis et leurs tirs. L2 actionne un canon à matière qui sert à interagir sur l'environnement et R2 active l'arme secondaire. Enfin, la croix directionnelle est à équiper de quatre équipements, comme des grenades par exemple. Heureusement, une fois maîtrisé, le gameplay permet des actions d'éclat, parfois presque en simultané, et progresser le long des niveaux se fera sous un festival d'explosions.
Le canon à matière sert aussi à matérialiser ces plateformes.
Fracture de rétine
Très rapidement, dès le début en fait, l'écran se remplit d'ennemis en tous genres, certains chargeant Avalon, d'autres la canardant joyeusement ("Des targets, il en pleuvait dans tous les azimuts." Celui ou celle qui relève la citation gagne ma considération éternelle.) Sans être un vrai manic-shooter, on a toutefois l'impression de, souvent, se faire déborder. L'utilisation de la bulle protectrice et du dash permet de se sortir de beaucoup de situations critiques. Malgré cette débauche d'effets visuels, le jeu ne connait aucun ralentissement, toujours dommageable sur ce genre de jeu "épileptique". Des ennemis volent en éclat, d'autres lâchent des dizaines de tirs pendant que des missiles chercheurs apparaissent et foncent vers notre héroïne... Avalon saute dans tous les sens, riposte, balance une grenade, le tout avec une fluidité exemplaire. En plus c'est beau : un véritable spectacle sons-et-lumières sur l'écran. Les effets de particules sont particulièrement bien rendus, un bonheur pour un "petit" jeu de 3,6Go. Comme vous pouvez le voir sur les screenshots, les niveaux ont une belle profondeur de champ et il y a une vie tout là-bas : notamment des vaisseaux qui passent régulièrement dans l'écran. La bande-son est tout aussi dynamique. Néanmoins le thème, très agréable au demeurant, est malheureusement assez vite répétitif.
Les particules sont particulièrement bien rendues lors des nombreuses explosions.
Casse tête
Pour compléter leur offre, les développeurs ont choisi de diversifier un tantinet le gameplay. Partants donc d'un shooter en scrolling horizontal, ils ont d'abord apporté beaucoup de verticalité. Il y a en effet pas mal de plateformes dans Matterfall. Certains niveaux demandent une réelle adresse pour se hisser d'un couloir à un autre. Le double-saut aidé par un dash ne seront pas de trop pour en atteindre certains. Parfois, ce sera un ascenseur qui se chargera de monter Avalon, mais il faudra alors compter sur de nombreux ennemis qui s'inviteront pour en découdre. Chacun des niveaux est conçu de manière classique : trois tableaux, plutôt longs, suivis d'un tableau de boss. Par ailleurs Matterfall, exclusivité PS4, propose de comparer ses résultats aux autres joueurs du Monde à la fin de chaque tableau.
Pour inciter les joueurs à explorer au maximum les niveaux, les dévs ont caché ici-et-là des civils à libérer de leur gangue de matière rouge. Au moyen du canon à matière, il faut la faire exploser pour libérer le pauvre hère qui y était emprisonné. Pas de pet pour saluer l'action mais un grand merci. Et surtout, libérer ces gars permet de faire monter en compétence la petite Avalon puisque cela débloquera de nouvelles armes secondaires et passives. C'est la dernière petite touche RPG de Matterfall puisque chaque joueur associera les compétences qu'il préfère sur la douzaine déblocable.
R1 pour sauter, sinon c'est la chute sur la matière rouge...
En conclusion
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Les plus et les moins |
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Ça pète dans tous les sens sans ralentissements | Tous les niveaux sont un peu les mêmes | ||||
Gameplay complexe mais gratifiant une fois maîtrisé | Les commandes ne sont pas modifiables | ||||
Musique au diapason avec l'ambiance survoltée |