Preview de Wolfenstein II : The New Colossus
Date de sortie : 27 octobre 2017
Wolfenstein est de retour avec ce nouvel opus, The New Colossus, qui se place dans la continuité scénaristique directe de New Order. La rédac' Millenium a eu le privilège de tester le FPS star signé Bethesda en avant-première, à Paris. Vous incarnerez bien évidemment Blazkowicz, tout juste sorti d'un coma de 5 mois. Le monde est tel que vous l'aviez laissé ; sous l'emprise du Reich futuriste. Mais Blazkowicz, épaulé par des membres de la rébellion, n'est pas prêt d'abandonner si facilement son Amérique chérie aux mains des nazis. Accrochez-vous : le grand blond testostéroné est prêt à en découdre. Massacre à la hache, infiltration en terrain ennemi, vaporisation au fusil laser... Vous en aurez pour votre argent.
L'atmosphère du jeu est indéniablement le gros point fort du titre. En plus d'une base scénaristique passionnante (les Nazis ont gagné la deuxième guerre mondiale et s'appliquent à dominer le monde et les Etats-Unis, en massacrant les poches de résistance, dont vous faites partie, ndlr), l'univers de Wolfenstein II brille de justesse. La sensation d'immersion dans un futur macabre est totale : le jeu fourmille de clins d’œil et de détails, mis en valeur dans les nombreuses cut scenes qui ponctuent les combats.
Mention spéciale à celle qui montre une ville américaine où flottent les oriflammes nazis, et où les membres du KuKluxKlan arpentent les rues en toute quiétude. La cut scene en question se termine d'ailleurs par une entrevue dans un bar avec un haut dignitaire de la Wehrmacht, qui rappelle la scène analogue, totalement jouissive, dans Inglorious Basterds de Tarantino.
Le scénario prend également vie grâce à la richesse des personnages du jeu. Chacun est attachant à sa manière, avec son propre caractère et sa propre philosophie. Oubliez les stéréotypes qui régissent habituellement la plupart des FPS : ici la profondeur des personnalités frise ce qu'on peut trouver dans les meilleurs films du genre. On apprécie particulièrement le caractère bien trempé de la leader noire-américaine à la tête de la rébellion, et la candeur du colosse un tantinet idiot, qui semble tout droit sorti du roman Des Souris et des Hommes de Steinbeck. Chez les méchants, Frau Engel, balafrée par Blazkowicz dans le précédent opus, est délicieusement haïssable. Sa présence et son sadisme vous glaceront le sang.
On comprend très vite que les développeurs ont eu recours à des courants d'inspirations très divers mais toujours pertinents. L'ambiance a été travaillée avec le plus grand soin.
Côté dialogue, Bethesda a aussi bien fait les choses. Des répliques toutes plus badass les unes que les autres fusent dans tous les sens, sans que le jeu ne tombe dans le cliché. On espère juste que la traduction et les voix françaises suivront, car ce serait dommage de gâcher une telle justesse dans les échanges entre personnages.
Le très soigné trailer de Wolfenstein II, révélé à l'E3
Vous reprendrez bien une tranche de nazi?
Nous avons pu faire parler la poudre en avant-première lors de deux missions solo : l'une se déroulant dans un U-boat futuriste capturé par les rebelles, l'autre prenant place dans un mystérieux complexe scientifique de la zone 52, dans l'Utah. On y retrouve tous les éléments de gameplay des FPS traditionnels : choix tactique des armes, fusillades frénétiques en mode akimbo et ramassage de munitions sur les cadavres et dans les recoins du décor.
Jusqu'ici rien de bien neuf, mais c'est dans les corps à corps que réside le cachet de Wolfenstein II. Ceux-ci constituent de vraies œuvres d'art : Blazkowicz connaît mille et une façons de découper du nazi sans que celui-ci ait le temps d'émettre le moindre son. Pour changer des habituels coups de crosse et autres coups de couteaux, Bethesda a fait le choix de la hachette. Votre protagoniste tranchera, décapitera, estropiera du fasciste à tour de bras. Tout cela accompagné de la dose d'hémoglobine qui convient, avec des animations variées et ultra-dynamiques.
Les développeurs ont en outre pris soin de varier les séquences de gameplay de combat, et de les scénariser. La première mission du jeu se fera d'ailleurs... En fauteuil roulant ! Oui oui vous avez bien lu, avec en guise de cerise sur le gâteau le petit grincement des roulettes.
L'avis de la rédaction
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Rares sont les FPS qui, à ce jour, peuvent se targuer d'avoir une ambiance aussi soignée que Wolfenstein The New Colossus. Les développeurs, minutieux, mènent à la perfection le joueur dans les tréfonds d'un futur dystopique. Le jeu est très beau, les personnages convaincants et les phases d'actions sont à couper le souffle. Seul le gunplay manque, pour l'heure, d'un brin d'originalité. On espère de tout coeur que Bethesda nous fera mentir. Et si jamais ce n'est pas le cas, le jeu mériterait quand même d'être considéré, tel un Blazkowicz cassant du nazi, pour ce qu'il est vraiment : un esthète. |