Test de Final Fantasy XII : The Zodiac Age
Découvrez notre avis sur Final Fantasy XII The Zodiac Age, le remake du dernier épisode de la célèbre licence sorti sur PS2 il y a de cela plus de 10 ans. FFXII:TZA sera disponible le 11 juillet en exclusivité sur PS4.
Politis
Ivalice est à nouveau en proie à la guerre ! Après un régicide laissant définitivement la cité de Rabanastre aux mains des archadiens, la tension politique du continent est à son paroxysme lorsque Vayne Solidor de l'Empire prend le pouvoir côté dalmascien. Dans ce contexte «chaud patate», le jeune Vaan chasse le rat dans les égouts de la capitale du désert, un contexte finalement on ne peut plus classique pour un héros de J-RPG en devenir, même si, comme vous allez très vite vous en rendre compte, le jeune blondinet n'est pas forcément le premier rôle de cette histoire faite de trahisons et d'alliances. Un parti-pris qui avait déçu les joueurs à l'époque de la sortie du jeu en 2007, ça et une forte inspiration «Star Wars» dans le déroulement du scénario, ou du moins dans son premier quart. Aujourd'hui, en partant en toute connaissance de cause, l'idée que Vaan ne soit finalement qu'un spectateur de la guerre entre Archadia et Dalmasca passe beaucoup mieux, et si on pourra toujours lui reprocher quelques raccourcis, force est d'admettre que Final Fantasy XII jouit d'un travail d'écriture assez remarquable, surtout lorsqu'on le compare aux dernières itérations de la saga. De même, la mise en scène n'a étonnamment pas pris une ride et les nombreuses cutscenes ponctuant chaque fin de donjon ou de zone sont très réussies et apportent un souffle épique conséquent. FFXII, c'est finalement un peu le Game of Thrones à la japonaise : ça fait un bien fou de rejouer à un FF de ce niveau, vous n'avez pas idée !
Action programmée
Le gameplay de Final Fantasy XII s'articule autour des gambits, des actions programmables qui permettront à votre personnage et à vos alliés d'effectuer un pattern bien précis. Le système est entièrement modulable et le but du jeu sera donc de trouver la bonne combinaison d'actions en fonction du bestiaire de la zone que vous traverserez. Concrètement, imaginez-vous dans un volcan : vous allez demander à votre mage noir de commencer le combat par des sorts de glace, tandis que votre support balancera régulièrement des protections ignifuges et que l'attaquant du groupe tentera un coup de grâce lorsque la barre de vie de l'opposant passera sous les 30%. Difficiles à appréhender, les gambits ajoutent néanmoins une profondeur insondable au système du tour par tour classique et les bidouilleurs de l'extrême auront tôt fait de dénicher des combos capables de mettre de puissants ennemis à terre sans avoir à toucher une seule fois la manette. Pour les réfractaires à l'automatisation, il est toujours possible de la désactiver et d'afficher un menu indiquant attaques et magies «à l'ancienne», sachant que la jauge ATB est toujours bel et bien présente. Côté progression, FFXII propose un système de PP, pour points de permis : il s'agit d'un score évoluant à chaque ennemi vaincu et qui permet de faire évoluer vos personnages en leur donnant la «permission» d'utiliser les tiers d'armes, de protections et de magies du jeu, tout en distillant quelques cases d'augmentation de statistiques, cela va de soi.
A noter que The Zodiac Age est le remake de la version japonaise du FFXII International : Zodiac Job System, une version uniquement sortie au Japon et qui refond complètement la grille de permis. Au lieu d'avoir une immense grille, il faudra alors choisir une classe pour chaque protagoniste (une double-spécialisation est disponible après quelques dizaines d'heures de jeu). Des features franchement originales, mais pas exemptes de défauts : les gambits devront par exemple être achetés un par un en boutique, et étant donné qu'il y en a au moins une bonne centaine, il peut devenir fastidieux de tous les récolter. De même pour la gestion de l'équipement et des permis, plus de clarté et d'options de confort n'auraient pas été de refus. Mais inutile de faire la fine bouche, l'ensemble fonctionne très bien et l'exploration profite d'améliorations qui métamorphosent complètement le jeu, notamment grâce à une fonctionnalité qui sauve la vie : l'avance rapide. Dans un titre affichant des dédales particulièrement longs, il est particulièrement agréable de pouvoir accélérer toutes les actions par 4. Outre la remasterisation graphique du jeu, c'est vraiment l'ajout de ces features qui fait de FFXII un JRPG nettement plus sympa à parcourir qu'auparavant. On regrettera simplement que le système de chasse demandant de multiplier les allers-retours n'ait pas également eu le droit à une petite refonte.
Traits tirés
La version International Zodiac Job System n'a pas que la seule modification du système de la grille de PP comme argument : cette itération modifie énormément de paramètres du jeu original, mais ajoute également un mode preuves proposant plus de cent arènes dans lesquelles vous pourrez récolter objets et armes, mais aussi tester vos compétences de stratège face à des ennemis bien mastocs. Autant de raisons de redécouvrir cet excellent épisode, boudé à tort par le grand public. De plus, tout le travail de remasterisation graphique va bien au delà du simple upscaling, avec des modèles beaucoup plus fins et des couleurs qui explosent à l'écran (testé sur PS4 Pro). Et que dire des versions orchestrales des compositions de fou proposées par Hitoshi Sakamoto... Un régal ! On pourrait reprocher au jeu de n'afficher qu'un «simple» 30fps constant, mais cela n'a finalement que peu de sens dans un jeu de rôle au tour par tour ne misant pas sur les réflexes ou la rapidité de l'action. Après quelques dizaines d'heures de jeu passées en Ivalice le constat est en tout cas on ne peut plus clair : The Zodiac Age est le meilleur Final Fantasy que nous ayons eu la chance de parcourir ces dernières années et on croise les doigts très fort pour que la licence revienne un jour à ce niveau de maitrise.
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L'avance rapide, une bénédiction |  |
Le système de chasse aurait mérité une révision | ||
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Refonte graphique convaincante | |
L'interface et la gestion de l'équipement, problématiques | ||
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La version IZJB enfin chez nous | ||||
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Personnages attachants et écriture au poil | ||||
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Une OST franchement sublime | ||||
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Ça fait du bien de rejouer à un grand FF | ||||
