Test Ever Oasis
Découvrez notre verdict sur Ever Oasis, un action-RPG disponible en exclusivité dès le 23 juin sur la console nomade de Nintendo.
Oasis is good
C'est le bazar dans le désert ! Les oasis, seules sources de vie de l'univers d'Ever Oasis sont en proie à l'extinction à cause du chaos, une force maléfique qui flétrit la végétation et rend les animaux méchants. Le héros du jeu va d'ailleurs bien vite en faire la rencontre, puisque le chaos va décider de s'incruster dans l'oasis de son frère jusqu'à son entière destruction. Dans un dernier souffle de désespoir, le frangin va catapulter notre petit bonhomme auprès du tout dernier génie de l'eau capable de concevoir un nouvel oasis. De leur union dépend, évidemment, le sort de l'humanité tout entière. Ever Oasis n'est clairement pas un J-RPG axé sur la narration et les rebondissements de malade, cela dit, le titre se défend tout de même plutôt bien, avec des cutscenes dotées d'une bonne mise en scène et quelques personnages plutôt charismatiques. Mais ce qui fait surtout le charme du jeu et qui accroche quasi-instantanément, c'est cet univers de Conte des 1001 Nuits enchanteur, avec de nombreux éléments visuels permettant de rendre l'exploration du désert moins monotone que prévue. Enfin, il faudra avant tout avoir réussi à survivre à son introduction longue d'une poignée d'heures pendant laquelle les principes de base de la gestion de l'oasis sont expliqués. De manière générale, le rythme est de toute façon assez lent et il faudra clairement 5 à 6 heures de jeu pour que ce dernier révèle son plein potentiel : c'est trop, beaucoup trop et de nombreux joueurs en viendront forcément à jeter l'éponge face aux tutoriels à rallonges.
Quand t'es dans le désert, depuis trop longtemps
Ever Oasis se découpe en deux phases : la gestion de l'oasis et l'exploration du désert, interconnectés par de la recherche d'objets et de nouveaux résidents. Pour prospérer, votre village aura en effet besoin d'accueillir de plus en plus de réfugiés du chaos et pour les convaincre de rester, il faudra bien souvent remplir une quête secondaire demandant de ramener certains types d'objets. Une fois installés, la grande majorité des habitants finiront par construire une boutique qui demandera elle aussi un stock que vous devrez fournir vous-même en farmant dans les phases d'exploration. Il s'agit ensuite du format habituel d'un jeu de gestion classique : plus de gens, plus d'argent, plus d'argent, plus de moyens pour renforcer votre équipement et votre infrastructure. En augmentant votre oasis de niveau grâce à sa population, son terrain va s'étendre, laissant encore plus de place pour de nouvelles boutiques et ainsi de suite. Un système fastidieux à prendre en main, d'autant que certaines options de confort fort utiles sont totalement absentes au début du jeu et même lorsque ces dernières finissent finalement par apparaitre, elles manquent encore d'options. L'aspect gestion du jeu est donc finalement assez bancal, avec des fonctionnalités manquantes et des tâches régulières à effectuer qui ne sont tout simplement pas funs.
Fort heureusement, cet écueil est contrebalancé par la partie RPG/exploration de donjons, déjà beaucoup plus convaincante. Avec 2 de vos habitants, vous allez donc pouvoir traverser le désert et explorer ses moindres recoins à la recherche de nouveaux habitants, mais aussi partir en bataille face aux forces du chaos, dans des dédales beaucoup plus retors et adoptant un schéma «à la Zelda» avec clés et semi-boss. Pour surmonter certains obstacles, vous aurez alors besoin de certains types de personnages, chaque habitant disposant de compétences additionnelles associées à leur personnalité ou à leurs armes (8 classes différentes sont disponibles). Et c'est là qu'arrive le second défaut majeur d'Ever Oasis : vu qu'il est impossible d'avoir plus de 2 habitants à la fois dans l'équipe et donc plus de 2 capacités spéciales différentes, vous allez constamment devoir vous téléporter à l'oasis pour interchanger vos héros et vous adapter aux salles qui demandent parfois les talents d'autres classes : rageant. Une fonction toute bête comme un changement de casting disponible aux points de sauvegarde aurait suffi pour ne pas avoir à retourner à l'oasis mais que nenni, à vous les allers-retours à rallonges. Notons tout de même des combats très «simples» mais efficaces et un level-design qui devrait ravir les joueurs en manque de Zelda «classique».
Disserte eagle
beaucoup de joueurs n'accrocheront sans doute pas au design chibi des personnages, mais qu'à cela ne tienne : Ever Oasis dispose d'une direction artistique suffisamment soignée pour que l'on passe outre ce petit détail. Le jeu est très coloré, propose des environnements parfois enchanteurs et le framerate ne souffre quasiment jamais (testé sur New 3DS). 3DS oblige, le jeu souffre tout de même d'un aliasing assez violent et de textures renvoyant directement à l'ère PS2. Peu importe, le charme opère, d'autant que les différentes compositions qui habillent les différentes ambiances et donjons du jeu sont de tout premier ordre : l'ensemble de l'OST est vraiment excellente. Avec Ever Oasis, la nomade de Nintendo s'offre donc un nouveau jeu de rôle japonais et une nouvelle licence que l'on aimerait retrouver d'ici quelques années, débarrassé de tous les vilains défauts qui l'empêchent de devenir un indispensable de la console.
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Les plus et les moins |
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Des donjons bien pensés | La gestion de l'oasis, ennuyeuse. | ||||
Les différentes capacités selon la classe du personnage. |
Equipe de 3 personnages maximum : handicapant | ||||
Univers enchanteur | La téléportation à volonté facilite trop le jeu | ||||
Excellente OST |