Test de Dirt 4 sur PS4
Depuis ses débuts sous l'appellation Colin McRae Rally avant d'être rebaptisée Dirt, la licence est devenue le maître-étalon du jeu de course sur Terre. D'abord grand-public, la licence est devenue de plus en plus pointue jusqu'à aboutir à Dirt Rally. Très axé simulation, cet épisode a perdu une partie du public de par sa complexité. La sortie d'un nouvel épisode est toujours un évènement pour les fans de la simulation. Le 9 juin sort Dirt 4 sur PC, PS4 et Xbox One. Cet épisode est d'après Codemasters celui qui contentera les novices tout autant que les fanatiques. Nous avons pu le tester, voici notre avis.
Le trailer de lancement
Genre : Course rallye
Date de sortie : 9 juin 2017
Plateforme : PC, PS4, Xbox One
Développeur : Codemasters
Prix : 55,99 €
Ouverture des gaz
Les jeux de courses, lorsqu'ils sont de qualité, font souvent le bonheur des aficionados purs et durs. Mais tous les joueurs n'investissent pas dans un combo volant-pédales et à trop vouloir tendre vers la simulation, les éditeurs perdent une partie de l'auditoire. Ou plus exactement ne touchent pas toute une manne d'acheteurs potentiels. Avec Dirt 4, Codemasters tente le pari d'encore améliorer la partie simulation tout en proposant un jeu accessible aux novices. Et cela commence dès le début puisque sitôt la partie lancée, le jeu propose de choisir entre une conduite "gamer" et une conduite "simulation". Le joueur, après un essai, peut opter pour la formule de son choix, choix modifiable à l'envie ensuite bien entendu. La différence entre les deux, sans être marquée à l'extrême, se fait quand même sentir, par exemple au niveau de la tolérance quant au roulage sur les bords des routes. C'est-à-dire qu'en mode "simulation", il faut vraiment garder au maximum les quatre roues au milieu de la piste sous peine de voir la voiture se faire emporter vers les bas-côtés au moindre écart et a tôt fait de finir dans le décor.
Parlons rapidement de ces bas-côtés, ou plutôt des décors en général. Les graphismes sont très en deçà de ce dont est capable la PS4. Vous me direz, dans un jeu de course automobile, il faut être fou pour regarder le paysage au lieu de la route. Au moins n'y a-t-il aucun clipping ou ralentissement à noter, toujours dommageable dans ce type de jeu. Les différents phénomènes météo sont plutôt bien rendus et rouler par brouillard ou de nuit génère la bonne dose de stress. Il faut alors rester extrêmement attentif aux indications du co-pilote. On peut aussi reprocher un léger manque de différence de tenue de route sous la pluie et la neige par rapport à un temps plus sec.
Heureusement les commandes à la manette sont très précises et la voiture se dirige aisément. La gestion de l'accélération et du freinage aux gâchettes est une merveille de précision. Les sensations de conduite sont parfaites et le ressenti est au top. Votre humble serviteur n'ayant pas de volant sous la main, je ne peux en dire plus mais gageons que la maniabilité est, au pire, aussi bien que sur Dirt Rally ; il n'y a donc pas d'inquiétude à avoir sur ce point. Il est toujours intéressant de commencer par faire un tour du côté de l'académie Dirt, surtout pour les nouveaux, afin d'apprendre ou d'approfondir les principes du maniement d'une voiture de course. Dans ce mode apprentissage, le joueur guidé par la voix et les conseils de son co-pilote, va peaufiner l'art du freinage, du transfert de masse et autre glissades contrôlées. Il y a tout un tas de leçons sur tout ce qui concerne le rallye automobile (via vidéos, fiches à lire et prises en main). De quoi se préparer sérieusement à affronter toutes les épreuves qui nous attendent.
Talon-pointe
Une fois tout cet amas de connaissances engrangé et assimilé, il est temps de se jeter dans le bain. Toujours dans le même état d'esprit d'ouverture, Dirt 4 propose alors de choisir entre 4 niveaux de difficulté, le dernier n'étant déblocable qu'au bout d'un certain nombre de succès acquis. Le jeu propose plusieurs modes de jeu. Il y a le mode Carrière (nous y reviendrons après), le mode Compétition qui propose des défis quotidiens, hebdomadaires et mensuels avec récompenses à la clé, le mode Multijoueurs pour créer ou participer à des courses en ligne, le mode Virée et ses défis fous comme "destruction" et "contre-la-montre" et enfin le mode Partie Libre (nous y reviendrons aussi après).
La pièce maîtresse est bien entendu le mode Carrière. Très complet, il propose de présider à la destinée d'une écurie de course. Il est possible de gérer tous les aspects, notamment économiques, de la vie d'une équipe : création du pilote, embauche des techniciens, des ingénieurs, du co-pilote, d'un agent (salaire et durée du contrat à déterminer). Il faut ensuite passer à la négociation des contrats avec les sponsors. En contrepartie, des objectifs secondaires seront à atteindre en course pour ne pas perdre leurs appuis. Il va falloir bien gérer ses gains pour se doter des meilleurs équipiers et des meilleurs voitures. En avoir une de chaque catégorie est évidemment nécessaire pour pouvoir participer à toutes les épreuves. On passe soit par un concessionnaire pour acheter une voiture neuve, soit par les petites annonces pour en acheter une d'occasion. Il est bien entendu possible de revendre les voitures que l'on n'utilise plus.
Les courses proprement dites se déroulent dans cinq environnements différents : Michigan USA, Australie, Espagne, Suède et Pays de Galles. De la terre, du sable, de la poussière, de la neige, de jour, de nuit, les pilotes passent par tous les cas de figures. Avant le départ, il est possible de se préparer et de préparer la voiture pour s'adapter aux conditions. Des reconnaissances (shakedowns) permettent de découvrir la piste et de tester les réglages de la voiture. Ceux-ci sont entièrement paramétrables. On agit sur les freins, la suspension, la transmission, etc. Mais dire que chaque modification apporte un changement flagrant sur la conduite serait mentir. Une fois la course terminée, les ingénieurs et les techniciens entrent en scène afin de s'occuper la voiture. Réparer, changer, ne rien faire, chaque décision a bien entendu une incidence sur la suite de l'épreuve et sur le portefeuille. Il y a toujours le risque de devoir abandonner sur casse.
Contre-braquage
Les pilotes s'affrontent au sein de plusieurs disciplines : Rallye, LandRush, Rally Cross et Rallye Historique, les deux derniers étant déblocables après avoir participer à un certain nombre de courses. En plus du rallye classique, il y a donc le LandRush qui vous met aux prises avec trois autres pilotes de buggies ou de camions sur une piste courte en sable. Passer la puissance aux roues sans partir en tête-à-queue à chaque accélération est en soit un véritable challenge. Très fun et une très bonne école de maîtrise ! Le Rally Cross permet d'affronter d'autres pilotes dans des courses endiablées où il ne faut pas avoir peur de froisser de la tôle. Fort esprit de compétition indispensable ! Enfin, vous l'aurez compris, le Rallye Historique propose de revivre des courses avec des voitures de légende.
La Partie Libre est l'autre gros morceau de Dirt 4. Codemasters propose là rien de moins que de créer son propre championnat. En quelques coups de cuillère à pot, on règle les paramètres que l'on souhaite (longueur, difficulté, météo, etc.) et le soft crée alors des épreuves personnalisées de manière procédurale. Une possibilité de création sans fin s'ouvre alors. Autant vous dire que l'on se prend vite au jeu et c'est un vrai bonheur de concourir sur "ses" pistes. Après les avoir testées, on peut ensuite les partager online. La durée de vie du jeu, déjà plus que conséquente, se voit augmentée d'autant.
En conclusion
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Les plus et les moins |
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Nombre de disciplines | On aurait aimé plus que cinq pays à visiter | ||||
Accessibilité pour les novices | Graphismes bof | ||||
Possibilités de réglages pour les "pros" | Peu de changements de sensations selon la nature de la piste | ||||
Sensations de conduite | |||||
Nombre de voitures disponibles | |||||
Mode Libre |