Star Trek Bridge Crew VR : vers l'Enterprise et au-delà !
Ubisoft avait créé la surprise l'an dernier lors de l'E3 en annonçant Star Trek Bridge Crew, un social game d'aventure spatiale en réalité virtuelle mettant l'accent sur la coopération entre les membres de l'équipage d'un vaisseau de la Fédération. Ce jeu, édité par Ubisoft et développé par Red Storm Entertainement en collaboration avec Ubisoft Barcelona, qui devait donc sortir en 2016 à l'occasion des 50 ans de la franchise Star Trek, puis repoussé au 14 mars, s'apprête enfin à montrer le bout de ses oreilles pointues le 30 mai.
Il sera distribué à la fois en version PS4 pour les possesseurs de casques PSVR, et en version PC pour les casques Oculus Rift comme HTC Vive, au prix de 44,99 € sur PS4 et 49,99 € sur PC environ.
Genre : Aventure Spatiale en VR
Date de sortie : 30 mai 2017
Plateforme : PS4 et PC
Développeur : Red Storm Entertainement
Éditeur : Ubisoft
Prix : 44,99 € à 49,99 €
Welcome on Board
Tout d'abord, avec un Oculus Rift, il faut savoir qu'il faudra non seulement lancer à la fois l'Oculus Home et la plateforme Steam avant de démarrer ensuite SteamVR (comme d'habitude pour jouer sur Steam avec un Oculus Rift), mais une fois lancé le jeu, il faudra encore se connecter à Uplay (ou créer un compte si besoin) en validant enfin le code d'authentification reçu sur Google Authentificator avant de pouvoir jouer. Il est toutefois proposé de lier les comptes Steam et Uplay pour pouvoir démarrer plus rapidement ensuite.
Une fois dans le jeu, avant de commencer, il reste à choisir quel périphérique on veut utiliser : manette (Xbox One ou PS4) ou contrôleurs (HTC Vive, Oculus Touch ou PS Move). Une fois cela fait on peut lancer le jeu et là, le premier choc est celui de se retrouver dans le corps d'un Vulcain de sexe féminin. Si, comme moi, vous êtes plutôt de sexe masculin, ça surprend un peu. Le côté mini jupe posée sur vos cuisses et votre poitrine plus... féminine sont quelque peu déconcertant. Bon , j'avoue, j'avais déjà vécu ça dans Elite Dangerous mais en moins sexy. Cela dit, pas de panique, de nombreux réglages sont possibles avant de réellement commencer notamment tester son micro (les communications entre les membres de l'équipage se font par voie orale) et configurer son avatar. Rien de bien extraordinaire dans ces réglages mais vous pourrez par exemple revenir à votre sexe d'origine si vous êtes un homme ou profiter du corps galbé d'un beau mâle si vous êtes une femme. Vous pourrez aussi choisir de revenir à votre race d'origine si les Vulcains ne vous inspirent pas. Sinon vous pourrez jouer sur quelques caractéristiques du visage, des cheveux, des yeux... et l'âge de votre avatar.
A noter également que, contrairement à d'autres jeux en VR, la sensation d'habiter le corps qui nous est proposé est accentuée par le fait que vous voyez non seulement vos mains bouger, mais aussi les bras auxquels elles sont attachées et vos jambes qui vous suivent lorsque vous vous tournez.
Entièrement en français (texte et voix) si vous choisissez notre belle langue, le jeu permet, grâce à Uplay, le cross-platform, ce qui vous permettra de retrouver vos Uplay friends qu'ils utilisent le PSVR, l'Oculus Rift ou le HTC Vive. Il va sans dire qu'il sera bien plus amusant de constituer des équipes avec 3 de ses amis que d'utiliser le matchmaking pour jouer avec des inconnus, d'autant plus que la barrière de la langue peut s'avérer un frein !
Enfin, au vu des images croisées sur le net, je m'attendais à des personnages un peu raides et un peu moches, mais il faut reconnaître que les images fixes et planes abiment beaucoup le rendu de la 3D animée en VR. J'ai donc été agréablement surpris par le rendu graphique, même si on est encore loin de nos beaux écrans 4K. Il faut bien avouer que le matériel est plutôt bien exploité.
L'équipage au grand complet : les 4 officiers et les sous-fifres.
En mission pour Starfleet !
Starfleet, l'organisation qui explore la galaxie et assure la sécurité de l'espace pour le compte de la Fédération des Planètes Unies, vous envoie en mission à bord d'un nouveau vaisseau : l'U.S.S. Aegis (NX-1787). Celui-ci, optimisé pour la furtivité, a été spécialement conçu pour les missions d'infiltration. Vous devez explorer le Trench (la tranchée en français) afin de trouver un nouveau monde pour la population vulcaine en voie d'être décimée. Le Trench regorge de merveilles à découvrir, mais aussi d'anomalies et de dangers inconnus à surmonter. Parmi les dangers figure la présence de l'Empire Klingon auquel il faudra faire face en vue d'assurer un espace sécurisé à la Fédération.
Le jeu se joue bien évidemment assis puisque nous devons prendre la place d'un des membres de l'équipage devant son pupitre. Le room scale ne sera donc pas particulièrement exploité ici. Les commandes se font sur les écrans tactiles qui nous font face et l'utilisation est relativement intuitive et ne pose pas de soucis.
Au total 4 modes de jeu vous sont proposés : Partie Rapide pour jouer jusqu'à 4 joueurs, le système se chargeant de chercher pour vous 3 autres partenaires. Partie Privée, pour jouer avec des amis choisis vous-mêmes. Aventure Solo, pour jouer avec des IA, et Entrainement, le mode par lequel il vous faudra immanquablement passer avant de commencer.
L'U.S.S. Aegis dans toute sa splendeur.
La Fédération recrute
L'équipage comportant 4 membres, il faudra choisir l'un de ces 4 postes : Ingénieur, Officier Tactique, Timonier ou, bien entendu, Capitaine.
L'Ingénieur est l'officier responsable de la répartition de la puissance du vaisseau entre les phaseurs (puissance de feu), les réacteurs et les boucliers. La puissance disponible étant limitée, tous ne peuvent pas être au maximum. Une fois la puissance disponible entièrement dispatchée, il faudra réduire la puissance de l'un pour pouvoir augmenter celle d'un autre. Il peut même pratiquer du reroutage de la puissance entre les systèmes pour accroître celle de l'un d'eux au risque d'une surchauffe qu'il devra éviter en restant vigilant. C'est également lui qui doit charger les bobines de distorsion dont le Timonier aura besoin pour enclencher le voyage en distorsion. Il doit aussi s'occuper des réparations sur le vaisseau en répartissant les équipes sur les différents points d'interventions nécessaires.
L'Officier Tactique est celui qui s'occupe des combats et de scanner les éléments entourant le vaisseau. Cela lui permet d'en apprendre plus sur eux mais aussi d'opérer des intrusions dans les systèmes des autres vaisseaux afin de perturber leur bouclier, leurs armes ou leurs réacteurs. Il doit également prendre soin de lever ou d'abaisser les boucliers en fonction des besoins. Pour les combats, il dispose de torpilles à photons et de phaseurs (lasers) qui peuvent lui permettre de viser les sous-systèmes et les points faibles des vaisseaux ennemis une fois le scan de ceux-ci réalisé. Il est aussi en charge de surveiller la signature du vaisseau, c'est-à-dire sa furtivité qui est réduite en cas d'utilisation du bouclier ou des torpilles. Enfin, c'est lui qui s'occupe de préparer les opérations de téléportation puisque celles-ci impliquent que les boucliers des 2 vaisseaux soient préalablement abaissés. N'importe quel autre membre de l'équipage pourra ensuite enclencher la téléportation.
Le Timonier est le navigateur du vaisseau. Il peut orienter le vaisseau, gérer sa vitesse et enclencher si besoin le voyage en impulsion ou le voyage en distorsion. Il surveille également la furtivité du vaisseau.
Enfin, le Capitaine a pour rôle de coordonner le travail d'équipe et de prendre les grandes décisions permettant de remplir les missions fixées. C'est en effet lui qui répond aux appels reçus de Starfleet ou des autres vaisseaux et qui fixera les objectifs à atteindre. Il peut également passer en vue externe et surveiller l'état du vaisseau, même si c'est de manière bien moins précise que l'Ingénieur. Il désigne les cibles à l'Officier Tactique ou les destinations au Timonier. Enfin, c'est lui qui peut lancer l'alerte rouge indiquant les situations d'urgence aux autres membres de l'équipage.
Le Capitaine coordonne le travail de son équipage.
Le Trench est sous votre surveillance !
Que vous choisissiez de jouer entre amis (Partie Privée), en pick-up (Partie Rapide), ou tout seul (Aventure Solo), vous aurez le choix entre deux types de parties : Mission de Campagne et Voyage en Cours. Si vous partez en solo, vous devrez obligatoirement occuper le poste de Capitaine et donner ainsi des ordres aux NPC qui complèteront les 3 autres membres de l'équipage. Vous pourrez même prendre leur place provisoirement pour effectuer une tâche particulière, au risque de nuire à l'immersion. Il en est de même si vous partez en coop et que vous ne trouvez pas de partenaires, cela se transforme en partie solo dans laquelle vous devrez être le Capitaine. A plusieurs, il faut aussi obligatoirement que le poste de Capitaine soit occupé par un joueur, les autres pouvant librement choisir le poste qu'ils veulent prendre. Si vous n'êtes que 2 ou 3, des NPC viendront compléter l'équipage, et le Capitaine pourra éventuellement jouer leur rôle à l'occasion.
La Mission de Campagne est destinée aux équipages débutants. Elle sert à s'entraîner, que ce soit seul ou en équipe. Il s'agit d'exercices en situations réelles : analyser les signes de vie à bord d'un vaisseau, effectuer un voyage en distorsion ou en impulsion vers une destination donnée pour aller voir ce qu'il s'y passe, venir en secours à un vaisseau en détresse, récupérer un équipage à bord d'un vaisseau hors d'usage qu'il faudra ensuite détruire pour éviter qu'il tombe entre les mains des Klingons... A chaque fois, vous retrouverez les mêmes missions. Celles-ci ne sont là que pour vous faire la main aux différentes activités possibles à bord de l'Aegis.
Le Voyage en Cours, en revanche, vous proposera des missions dynamiques. Celles-ci seront donc différentes à chaque fois que vous vous connecterez. Quatre types de missions vous seront proposés avec, à chaque fois, des éléments aléatoires induisant de nouveaux challenges. La première de celles-ci est l'opération de sauvetage consistant à remplir les missions humanitaires de Starfleet. La deuxième est l'opération de récupération où il faut capturer des criminels en fuite avant les Klingons. La troisième est l'opération de défense où il s'agit de venir en aide à d'autres vaisseaux engagés dans un combat. Et enfin la quatrième est l'opération de recherche qui repose sur de la simple exploration du trench afin de récolter des informations scientifiques.
L'Aegis en partance vers une nouvelle mission.
Retour vers le futur
Reste la question cruciale : pourra-t-on piloter l'U.S.S. Enterprise (NCC-1701) ? Et la réponse est clairement oui ! Mais attention, ceci est réservé aux équipages déjà aguerris au pilotage de l'Aegis et seuls les Voyages en Cours proposeront de partir à bord de l'Enterprise. En effet, le choix opéré par Red Storm Entertainement est celui de faire appel à l'Enterprise originel, celui de la série des années 60. Exit donc les écrans tactiles et modernes, et place aux contrôles analogiques à base de boutons physiques multicolores. Heureusement, un menu d'aide permet de se repérer parmi toutes ces commandes peu intuitives. Il n'y aura pas non plus de possibilité d'intrusion dans les systèmes des autres vaisseaux, ceci étant propre à l'Aegis. De même, l'Enterprise n'a pas les capacités furtives de l'Aegis. En revanche, il sera plus efficace au combat. Il s'agit donc de la cerise sur le gâteau : un challenge à relever, après celui de l'Aegis. Cela prolonge d'autant plus la durée de vie du jeu qu'Ubisoft annonce autour de 40 heures.
Cette expérience rétro à bord de l'Enterprise est plutôt plaisante, même si elle est difficile. Et le soin du détail a même été poussé jusque dans la musique et les menus, y compris les menus de chargement, qui, eux aussi, ont un agréable caractère rétro.
Le poste de pilotage rétro de l'Enterprise .
En conclusion, ce Star Trek Bridge Crew est une assez bonne surprise qui ravira très certainement les fans de la série, d'autant plus que l'Aegis tout comme l'Enterprise des années 60, ont été conçus avec soin en collaboration avec CBS qui détient les droits sur la licence. Cette expérience a avant tout été conçue pour le jeu coopératif. Aussi, si vous n'avez pas d'amis disposant d'équipement de VR avec qui jouer, il vous faudra recourir au pick-up. La barrière de la langue risque alors d'être un frein. Toutefois le cross-platform permis par Uplay accroît les possibilités de trouver des camarades de jeu. En solo, même si cela reste plaisant, une bonne part du gameplay disparaît. Il s'agit en effet de bien se coordonner en communiquant oralement grâce au micro. Par exemple, impossible au Timonier de lancer un voyage en distorsion demandé par le Capitaine tant que l'Ingénieur n'a pas chargé les bobines à distorsion. Celui-ci pouvant être accaparé sur d'autres tâches, l'entente entre les membres de l'équipage est primordiale et constitue une bonne part du gameplay. Chaque action, chaque décision doit être prise ensemble. En solo, les IA réagissent automatiquement et de manière parfaitement coordonnée aux ordres du capitaine, ce qui simplifie grandement la tâche.
Certains regretteront peut être l'absence d'un véritable scénario. Même si cela semble difficile en équipe puisqu'il faudrait alors qu'à chaque fois les 4 mêmes membres de l'équipe se retrouvent pour faire avancer l'histoire, on aurait pu s'attendre à quelque chose du côté de l'Aventure Solo...
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Les plus et les moins |
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Des graphismes de bonne facture |  |
Risque de répétitivité des missions | ||
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Une bande son intégralement en français | |
Peu de musique, peut-être pour plus d'immersion | ||
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Le jeu coopératif | |
Expérience limitée en absence d'amis | ||
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Le cross-platform | |
Risque de barrière de la langue en pick-up | ||
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Star Trek et l'Enterprise des années 60 | |
Absence d'un véritable scénario | ||
