C'est l'histoire d'un homme qui deux saisons durant s'est hissé au sommet du ladder nord-américain, dépassant aisément au classement des professionnels tels que Sneaky ou Froggen, tout deux pourtant grands adeptes de la solo queue. Un homme qui n'a jamais caché son intention d'entrer dans la scène compétitive, qui a toujours eu les LCS pour objectif, un homme enfin qui n'atteindra probablement jamais son rêve. La raison ? Sa toxicité.
Cet homme, vous l'aurez peut-être deviné, c'est Tarzaned, jungler main qui reste très discret sur sa véritable identité. Et qui s'est fait connaître depuis des années outre-Atlantique autant pour son talent dans la Jungle que pour son agressivité vis-à-vis de ses coéquipiers.
Au soir de la clôture de la saison 6, Tarzaned était le roi de la SoloQ nord-américaine.
Seulement la scène compétitive n'est pas tendre avec les joueurs toxiques : Riot fait tout pour écarter ces joueurs, qu'ils considèrent comme néfastes pour l'image du jeu. Ce traitement se manifeste sous deux formes. Premièrement : le permaban, qui peut faire accuser un sérieux retard lorsque l'objectif est d'amener un compte sur la première marche du ladder, ce qui est arrivé à Tarzaned à deux reprises l'année dernière. Mais surtout : l'entreprise peut simplement refuser à un joueur l'entrée des événements officiels.
L'année dernière sur le serveur NA étaient organisés les "Scouting Grounds" une compétition entre les 4 joueurs les mieux classés du ladder sur chaque rôle, avec pour objectif la découverte de nouveaux talents et la facilitation de leur entrée au sein d'équipes professionnelles. Premier au classement des junglers, Tarzaned répond à l'invitation, mais se voit répondre qu'un autre jungler participera à sa place. Lorsqu'il réclame des explications sur les réseaux sociaux, les instances supérieures de Riot lui répondent en lui présentant... ses propres messages postés sur les réseaux sociaux.
Les tweets peuvent être encore plus dévastateurs pour la réputation d'un joueur que ses messages dans le jeu.
Le jungler ne se laisse pas abattre, il intègre une équipe avec l'intention de remporter les phases de qualification donnant accès aux Challenger Series. Mais son caractère le rattrape rapidement : n'appréciant pas la façon dont l'un de ses coéquipiers lui parle, celui-ci se déconnecte en plein milieu d'un scrim. Lorsqu'il revient pour s'excuser auprès de son équipe, celle-ci lui annonce qu'elle continuera avec un autre jungler. Tarzaned ira passer sa frustration sur Twitter, où il traitera les membres de son équipe de "sous-humains" et où il ira même jusqu'à menacer le support de l'équipe de "lui ouvrir le crâne".
L'une des rare photos connues du célèbre jungler.
Suite à cette énième exaction, la carrière de Tarzaned est très probablement morte et enterrée. Son exemple peut aider à faire comprendre pourquoi non seulement Riot, mais également les équipes professionnelles fuient les joueurs toxiques comme la peste, et ce même lorsqu'ils font preuve d'un rare talent pour le jeu. Son recrutement aura coûté à l'équipe qui a choisi de lui faire confiance : elle a du trouver un remplaçant en catastrophe en pleine phase de préparation pour les Qualifiers, en plus d'essuyer un scandale préjudiciable à son image. Quand à Tarzaned lui-même, il ne verra jamais les LCS, lorsqu'on se dit que tout ça arrive non pas à cause d'un problème de niveau ou de travail, mais simplement à cause d'un manque de self-contrôle, on réalise qu'il s'agit là d'un sacré gâchis.
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