Test de Drawn to Death sur PS4
Dernier jeu sorti tout droit de l'esprit de David Jaffe, Drawn to Death est un shooter multijoueurs en arène en vue TPS. Ce monsieur ne vous est certainement pas inconnu puisqu'on lui doit notamment la série Twisted Metal ou encore God of War 1 et 2. Cette fois-ci, pas de vengeance forcenée ou de voitures en furie : juste des persos dessinés qui se confrontent dans le cahier d'un ado plutôt porté sur la musique qui fait du bruit. On a chaussé nos Paraboots coquées, enfilé notre veste en jean's à patches The Exploited et on est descendu dans l'arène histoire de corriger certains malpolis. On a compté nos dents et rédigé ce test afin que vous sachiez à quoi vous en tenir.
Genre : TPS - Shooter multijoueurs en arène
Développeur : The Bartlet Jones Supernatural Detective Agency
Éditeur : SIE
Support : Playstation 4
Prix : 19.99€
Punks not Dead
La vidéo d'une classe. Un ado s'ennuie et regarde son cahier qu'il a constellé de dessins plutôt trash. Ceux-ci prennent vie tout à coup et on plonge alors dans ce monde foisonnant. Voici la scène d'introduction de Drawn to Death. Tout de suite, la DA particulière saute au visage. Utiliser les délires "artistiques" d'un adolescent, manifestement fan de musique qui fait saigner les oreilles, est pour le moins original et attrayant. Des punks, du sang, des bulles, etc., c'est toute une bande dessinée qui s'anime sous nos yeux. Et autant vous dire que nous sommes plus proches de RanXerox que de Mickey Parade. Pour mettre dans l'ambiance, c'est une grenouille punaisée et disséquée qui ouvre les hostilités en guidant le joueur durant le tutoriel.
Mouvements, maniement des armes, coups spéciaux, tout y passe sous les insultes et les blagues grasses du batracien. Si on se marre au début, on finit vite par les passer. David Jaffe a beau apprécier les grossiertés et en truffer son jeu pour amuser, tout le monde n'a pas le talent de Trey Parker et Matt Stone. L'humour pipi-caca a ses limites. Ou peut-être est-ce dû au fait que votre serviteur a plus de 15 ans... (no offense) Bref, une fois passé ce tutoriel somme toute classique, c'est le plongeon dans le grand bain : une arène et 3 ennemis nous attendent.
Live Fast Die Young
Drawn to Death est un fast-shooter. Même s'il n'y a que quatre joueurs maximum dans l'arène, ça va vite. Les persos bondissent dans tous les sens à coups de doubles sauts, se courent après, se cachent, etc. L'action est très dynamique et la prise en main est immédiate. Si les mouvements de base sont bien évidemment les mêmes pour tous les persos, ils ont aussi chacun des facultés supplémentaires comme la possibilité de faire des saltos en l'air pour Johnny Savage.
En plus de ces mouvements, chaque personnage a ses coups spéciaux. Ils sont au nombre de trois et sont, DA oblige, très graphiques et très sanglants. Il faudra souvent faire preuve d'un bon timing pour atteindre sa ou ses cibles. À chaque début de session et avant chaque réapparition, il est possible de choisir deux armes + un type de grenade. On choisit aussi quelles armes seront disponibles sur la carte, ce qui permet d'établir des stratégies, chacune ayant ses qualités et ses défauts. À ce propos, les développeurs ont décidé d'équilibrer les personnages comme suit : chacun a naturellement un ascendant sur un des autres et de ce fait, a une faiblesse face à un des autres. Par exemple le démon Cyborgula possède la faculté de voir Alan lorsqu'il est invisible, tandis qu'il subit de gros dégâts face à l'attaque Devil's Riff de Johnny losqu'il vole.
Death or Glory
Il y a six personnages à jouer : Johnny Savage, Alan, Bronco, Cyborgula, Diabla Tijuana et Ninjaw. 100% multijoueurs, il n'y a pas d'histoire ou de campagne dans Drawn to Death, rien que de la baston. Un système de missions à remplir permet de débloquer des tenues, des armes et des provocations (insultes). En fait de missions, ce sont plutôt des buts à atteindre comme tant de coups spéciaux à déclencher, etc. Et c'est là que le bât blesse : le jeu ne propose que peu de contenu. Au démarrage, six persos, autant de cartes, deux modes de jeu (deathmatch et team deathmatch), c'est chiche. Les fans s'amuseront à tout débloquer pour chaque perso mais au-delà pas grand chose d'autre à faire. On est en droit d'espérer que David Jaffe et son équipe sortent rapidement de nouvelles cartes et de nouveaux modes de jeux accessibles dès le début du jeu sous peine de voir leurs serveurs désertés. Le marché des shooters multijoueurs, que ce soit en FPS ou en TPS, est largement rempli de très bons titres. Et une DA originale ne suffit pas à elle seule à garder les joueurs.
En conclusion
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Les plus et les moins |
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Une DA sympa avec une identité forte... | ... mais lassante sur le long terme. |
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Un fast-shooter sous amphét' | Gros manque de contenu pour l'instant | ||||
Bande son au diapason de l'ambiance punk | Humour trash pipi-caca qui amuse pas longtemps |