Test de Sniper Elite 4
Sniper Elite, c'est l'histoire de Karl Fairburne, un sniper américain envoyé en mission solo pour gêner l'avancée, notamment technologique, de l'Allemagne nazie. Aidé par la Rebellion locale, il va devoir chercher des renseignements sur un tout nouveau système de guidage de missiles puis le détruire.
Créée en 2005 par le studio Rebellion Developments, la licence Sniper Elite s'ouvre sur un quatrième épisode spécifiquement développé pour PC et consoles new-gen. Après avoir officié dans Berlin puis en Afrique du Nord, Fairburne va exercer cette fois-ci ses talents en Italie.
Genre : Infiltration/Sniper
Date de sortie : 14 février 2017
Plateforme : PC, PS4, Xbox One
Développeur : Rebellion Developments
Prix : 54.99 €
Week-end à Rome
Suite directe de Sniper Elite 3, ce nouvel épisode baptisé Italia débute par l'arrivée de Karl Fairburne sur l'île de San Celini. Cette première mission va permettre de se (re-)familiariser avec le gameplay. Celles et ceux qui ont fait le 3 ne seront pas dépaysés ; on retrouve rapidement ses marques. Le principe général reste le même : s'infiltrer, chercher une position surélevée pour marquer les ennemis, les véhicules et objets ainsi que les objectifs puis commencer à shooter tout ce beau monde. On retrouve bien évidemment la fameuse kill-cam et ses jouissives cinématiques. Si vous ne savez pas de quoi il s'agit, sachez qu'elle permet de constater les dégâts qu'occasionne une balle dans un corps humain grâce à une vision en rayons-X. Chaque partie touchée (détruite) délivre un bonus de points et, en plus des head-shots communs à de nombreux jeux, on peut ici viser les poumons, un oeil ou (rire gras) les testicules. Pour réaliser ses kills, Karl dispose de nombreuses armes customisables. Le joueur choisira son équipement à chaque début de niveau (un fusil, une mitraillette, une arme de poing, des grenades, des mines, etc.) Mais cet épisode 4 apporte une nouveauté : la kill-cam dans les exécutions de mêlée. Que ce soit à coups de poing ou à la dague, nous pouvons désormais admirer les ravages que Karl inflige aux soldats ennemis. Et c'est d'autant plus intéressant que les cartes et les mécaniques de jeu invitent à jouer davantage l'infiltration.
Cible facile
Italia propose des cartes comportant beaucoup plus de verticalité que dans l'épisode précédent. Que ce soit dans les villages aux petites ruelles ou dans les forêts, la perspective est souvent bouchée et la seule approche possible devient l'infiltration. Il faut toujours chercher une position haute (un toit par exemple) pour marquer les ennemis grâce aux jumelles, mais cela ne pourra se faire que sur un petit périmètre. Les développeurs de Rebellion obligent ainsi le joueur à progresser zone par zone. Chaque carte a ses missions principales et ses missions secondaires (souvent une zone / une mission.) Celles-ci sont assez variées et vont du document à récupérer à un équipement à détruire. De plus, comme souvent dans les jeux possédant une part importante d'exploration, il y a toute une ribambelle d'objets à récolter, principalement des lettres dans le cas présent. Il y a aussi des petites missions à côté, comme la recherche et l'exécution des ennemis gradés. Les cartes sont parsemées de tout ce dont Karl a besoin pour mener à bien ses missions : des munitions bien sûr, puis des bidons d'essence, des bombonnes de gaz ou des camions aux réservoirs pleins ; tout ce qui, une fois que l'on y a placé une balle, peut exploser et consteller de shrapnels les corps des nazis à proximité immédiate.
Clair, net, précis
Pour ne pas se faire repérer, Karl doit chercher à dissimuler ses tirs en profitant de certains bruits ambiants tels que le passage d'un avion. Cette idée a notamment été reprise de l'épisode précédent. Elle n'est pas la seule. Fondamentalement, Italia ne révolutionne pas la licence. Hormis les quelques nouveautés de gameplay citées plus haut, rien n'a vraiment changé. Celles et ceux qui ont apprécié Sniper Elite 3 accueilleront certainement avec plaisir ce nouvel épisode. Peut-être que certains lui reprocheront d'être trop proche du 3. Pourtant, en y regardant de plus près, les cartes plus grandes et leurs environnements plus variés, ainsi que les différentes approches possibles de chaque mission participent au sentiment d'avoir affaire à un vrai nouvel opus. Au contraire de ce qu'on aurait pu penser en visualisant les différents trailers diffusés par Rebellion, Italia n'est pas juste une version 1.5 de l'épisode 3. Sniper Elite 4 conserve ce qui a fait l'identité de la licence en proposant quelques nouveautés de gameplay bienvenues.
Fusilier du regard
Au rayon des nouveautés, les graphismes sont largement au niveau new-gen. Ils offrent une belle profondeur de champ, toujours utile dans un jeu de sniper dans lequel il est nécessaire de voir loin. L'alternance entre les zones très éclairées et les zones plus sombres sont franches et aucune perte de définition n'est à signaler. Les cinématiques présentes sont elles aussi de belle facture même si les visages et les animations manquent encore légèrement de précision. Mais l'ensemble reste extrêmement agréable à regarder et les différents environnements sont très crédibles. Les bruitages participent aussi à l'immersion grâce à leur bon rendu et leur justesse, si ce n'est ce son horrible lorsque Karl récupère un item. On hésite encore sur sa provenance, entre quelqu'un qui écrase un paquet de chips et un bout de bois que l'on brise sur son genou.
L'Intelligence Artificielle a fait aussi un bon en avant. Si l'on ne peut éviter les écueils communs à tous les jeux d'infiltration mais néammoins nécessaires au gameplay (IA qui arrête de vous chercher passé un certain temps, par exemple), les ennemis dans Sniper Elite 4 ont plutôt un comportement réaliste. Et sont impitoyables quand il vous ont repéré. Il n'est pas rare de se retrouver encerclé et de devoir sortir la mitraillette pour faire le ménage. Et autant il est plutôt aisé de se faufiler lorsque les nazis ne sont pas en alerte, autant ils ne vous rateront pas, même dissimulé dans un fourré, quand ils sont en mode recherche. Il faut enfin être particulièrement attentif aux réflections de lumière sur les lunettes de visée des snipers ennemis. Parce qu'ils vous repèreront vite et ne vous rateront pas si vous ne les descendez pas les premiers.
Elitecoptère
La difficulté est ajustable sur quatre niveaux. L'impact le plus flagrant est la gestion des tirs de sniper où la ballistique devient de plus en plus prépondérante selon le niveau choisi. Si vous souhaitez terminer le jeu à 100%, il faut compter environ entre deux et trois heures par niveau, soit une trentaine d'heures pour finir le mode solo. Pour celles et ceux qui souhaitent varier l'expérience, Sniper Elite 4 permet à deux joueurs de compléter le mode Histoire en co-opération. On retrouve par ailleurs le mode Survie en co-op jusqu'à quatre joueurs qui, comme son nom l'indique, consiste à résister à des vagues successives d'ennemis. Le jeu propose enfin plusieurs modes multijoueurs classiques (Team Deathmatch, Capture de drapeau, etc.) sur six cartes inspirées du mode Campagne. À noter que Rebellion a annoncé que les futurs cartes et modes multi à paraître seront gratuits.
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Les plus et les moins |
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Kill-cam jouissive... | ...mais lassante au bout d'un moment. | ||||
Nombreuses missions... | ...parfois redondantes. | ||||
Environnements variés et immersifs. | Ne renouvelle pas le genre. | ||||
Forte part d'infiltration. | |||||
IA efficace. |