Nintendo Switch : 5 raisons d'être optimiste
Depuis la conférence tardive qui s'est déroulée vendredi dernier à 05h00 du matin et les quelques sessions d'essai qui se sont déroulées ensuite au Grand Palais à Paris, la Switch a complètement monopolisé l'actualité vidéoludique. On aurait préféré que ce ne soit que pour colporter de bonnes nouvelles, mais si vous vous êtes déjà un tant soit peu informés sur la machine, vous savez sans doute qu'il y a quelques trucs qui clochent, à commencer par un prix bien au-dessus de toute estimation.
Cependant, nous allons commencer cet article par une petite parenthèse afin de «relativiser» le coût de la machine qui est de (rappelons-le) : 330€ la console nue, 85€ la paire de joycons et 75€ également pour le pad classique. Attention, il ne s'agit aucunement ici de dédouaner la position tarifaire du constructeur, loin de là, mais il faut tout de même admettre qu'il y a une certaine cohérence dans les prix affichés chez les différents revendeurs, du moins si l'on se base sur le prix de l'avant-dernière console de salon de Nintendo à l'heure actuelle. Une WiiU 32GO dans son modèle le moins cher, aujourd'hui, coûte 335€ (avec Mario Maker) et une wiimote + aux alentours de 45€ (tarif observé sur Amazon.fr à la date du 15/01/2017 par des revendeurs tiers) soit à peu près le prix du joycon seul.
Alors comme précisé plus haut cela reste très (trop) élevé, mais finalement Nintendo propose sa nouvelle machine globalement au même tarif que l'ancienne (299$ aux USA qui aurait logiquement dû se transformer en 299€ chez nous comme l'indiquait Micromania dans un premier temps). Pour rappel, la WiiU Premium au moment de sa sortie avec Nintendo Land coûtait 300€.
Chère certes, mais finalement pas plus qu'une WiiU à l'heure actuelle.
Le système évolutif par excellence
En regardant de plus près le concept de la Nintendo Switch, on se rend compte que c'est une console qui a tout pour s'inscrire sur la durée. Imaginons deux secondes que Nintendo souhaite, par exemple, upgrader son système pour proposer des joycons plus réactifs ou aux boutons plus volumineux : nul besoin de repasser à la caisse pour le pack entier, mais seulement pour la mise à jour qui fonctionnerait avec la machine. De ce points de vue, Nintendo peut faire de sa Switch une console au très long cours, mise à jour régulièrement avec de nouveaux composants et accessoires qui permettraient de renouveler le hardware facilement et sans «tout» racheter à chaque fois.
Toutes les façons de profiter de la Switch.
Les titres first party, évidemment
Les jeux Nintendo sont ce pourquoi les gens achètent leurs consoles : combien d'entre vous vont céder à la tentation du nouveau Zelda ? Et c'est tout à fait compréhensible puisque la plupart du temps ils sont le témoin d'un savoir-faire unique, avec des licences différentes contrastant avec les AAA constatés chez la concurrence. Lors de sa première année d'exploitation, la Switch accueillera pêle-mêle : Un Zelda 3D, un Mario 3D très prometteur, Splatoon 2, un Mario Kart... Ceux qui avaient fait l'impasse sur la WiiU en auront quand même pour leurs frais lorsque la période des fêtes arrivera, ou du moins on l'espère.
Il a beau tirer la grimace en mode «dock», Breath of the Wild fait furieusement envie.
Les licences nomades sur console de salon et inversement
La Switch est le fruit de la collaboration entre les équipes de développeurs sur consoles portables et celles habituées aux jeux de console de salon de Nintendo, aujourd'hui regroupées dans les mêmes locaux. Ainsi, il est tout à fait logique d'imaginer voir des licences habituellement nomades jouables en mode «salon» débarquer sur Switch et inversement. L'hybridité de la machine est clairement l'un de ses points forts, pas seulement pour ses différents modes de jeu, mais également pour sa ludothèque. Difficile de s'en apercevoir pour le moment, mais veuillez tout de même noter que de nombreux équipes et studios de Nintendo n'ont pas encore parlé de leur projet (Retro Studios, c'est à toi qu'on pense).
Project Octopath Traveller des développeurs de Bravely Default
Le retour en grâce du jeu japonais ?
On est tous d'accord pour dire que le line-up de lancement de la Switch n'est pas franchement enthousiasmant, cela dit, les prochains mois devraient tout de même être bien chargés et notamment côté RPG japonais, un genre qui a de plus en mal à trouver de bons représentants, sauf sur (roulements de tambour) 3DS. Allez, on se fait un petit listing pour le plaisir : Dragon Quest X/XI, Dragon Quest Heroes 1&2, Project Octopath Traveler, Xenoblade 2, Shin Megami Tensei... Notez tout de même que la conférence d'annonce de la machine se déroulait au Japon et que les jeux présentés étaient donc principalement destinés à cette audience : ça ne nous a pas empêché de bondir de joie à plusieurs reprises.
Un Shin Megami Tensei est d'ores et déjà prévu.
Une console «sociale» axée sur le jeu en local
Nintendo n'a jamais brillé pour la qualité de ses infrastructures réseau et ce n'est pas la Switch qui risque de redorer le blason de la société dans ce domaine, tout du moins lorsque l'on regarde les différentes options proposées aux joueurs en termes de service. Néanmoins, le online semble comme «secondaire» avec la Switch : c'est avant tout une console mettant en avant le multijoueur local, entre potes ou en famille, grâce à une tonne de configurations différentes et déjà de nombreux titres qui vont dans ce sens. S'il a tendance à disparaître chez la concurrence, le multi local semble être au cœur de l'expérience Nintendo Switch.
La première vidéo mettait déjà l'accent sur la convivialité.