Si Clash Royale n'est peut être pas le jeu mobile ayant marqué le plus de monde en 2016, la faute à Pokemon GO qui a explosé tous les records durant l'été, il reste le premier jeu purement mobile à pouvoir être qualifié d'esport. Certes Vanguard existait avant, mais aucun jeu mobile n'a rencontré le succès de Clash Royale en 2016 que ce soit en terme de popularité ou de compétitions à travers le monde.
Un modèle de patch stable
Clash Royale va bientôt fêter ses un an, et la route fut longue pour Supercell pour trouver un modèle de patch qui parvienne à maintenir l’intérêt des joueurs pendant que l'éditeur travaillait sur le futur contenu. Le premier modèle, un gros patch tous les deux mois, avait l'avantage de relancer complètement l’intérêt du jeu à la sortie, mais provoquait une stagnation de la méta et de l’intérêt par la suite, ce qui a provoqué une énorme baisse de fréquentation pendant l'été.
Le modèle actuel, avec une carte tous les 15 jours et des patchs d’équilibrages plus fréquents semblent mieux convenir au modèle du jeu, mais il sera pas possible pour l'éditeur de maintenir ce rythme sur tout 2017. Il y a maintenant beaucoup de cartes, et plus Supercell en ajoutera, plus l'équilibrage sera difficile. En 2017, il faut donc s'attendre à une nouvelle évolution du rythme des patchs, et probablement une annonce qui régulera l'utilisation des cartes (si on continue d'en avoir une tous les 15 jours), peut être à travers un système de saison refondu ou un nouveau mode de jeu.
L'époque ou trois légendaire sortaient en même temps est révolue
Nouveaux gains, nouveau(x) mode(s)
Comme tout jeu Free2play, Clash Royale connait un problème de barrière à l'entrée qui pénalise les nouveaux joueurs. Il est très frustrant pour eux de devoir attendre avant de jouer au niveau des autres (limite des tournois). Si de nombreux ajouts dans le bon sens ont eu lieu avec les derniers patchs, Supercell devra aller encore plus loin via l'introduction de défis ou de nouveaux modes de jeu ou les joueurs seront libre de jouer sur un pied d'égalité, quel que ce soit l'état de leur compte. Le fait que les cartes soient liés aux arènes et que de nouvelles arènes à de plus hautes limites seront probablement ajoutées constitue un gros frein pour les nouveaux joueurs. A terme, Supercell devra peut être revoir ce système sous peine de ne pas renouveler suffisamment sa base de joueurs.
Plus de tournois en 2017 ?
Développement de l'eSport
La plus grande question de 2017 concernant Clash Royale sera bien entendu le tournant eSport que prendra le jeu. Si le jeu possède les qualités nécessaires pour le devenir (le premier ESWC fût un grand succès), il manque encore un circuit et des investissements de la part de l'éditeur pour que le jeu soit sur les bons rails. En France, seul l'ESWC et Millenium ont pu proposé des compétitions offline pour le moment (l'Evenlan a essayé avant de ne pouvoir assumer les coûts). Si des LANs françaises ont déjà annoncé la tenue de tournois en 2017, il faudra que la scène internationale se développe, à travers de gros tournois ou un circuit soutenu par Supercell.
Le jeu se veut fun et facile à prendre en main, et il n'est pas dit que la vision eSport soit celle que Supercell veut mettre en place dans les prochains mois. Le jeu assume totalement son côté décalé, que ce soit par les publicités ou les mini tournois organisés par Supercell, mais si on veut voir l'émergence d'une scène "professionnelle", il faudra passer par une communication plus sérieuse qui mettra en valeur le talent des joueurs. La Chine est déjà bien plus avancée à ce niveau que l'occident puisque de nombreux tournois soutenus par des millionnaires ont lieu régulièrement.
2017 sera donc une année importante pour Clash Royale, en terme de contenu mais surtout en terme d'identité. Le jeu flirte pour l'instant avec un modèle de jeu casu sur mobile, mais permet aussi l'émergence d'une scène compétitive. La France est peut être un des pays les plus avancés en Europe à ce niveau là, et il est certain que de nombreux tournois auront lieu que ce soit via l'ESWC, Millenium, ou de nouvelles organisations qui s’intéressent de plus en plus à l'essor du jeu mobile. Il n'y a plus qu'à voir si la dynamique prendra, ou si Clash Royale restera un jeu fun sur mobile, à la limite de ce qu'on considère eSport.