Test de RIGS Mechanized Combat League
Sony fait entrer son casque de réalité virtuelle dans l'arène du multijoueur compétitif avec RIGS Mechanized Combat League, un titre vendu 59,90€ dans toutes les bonnes crèmeries.
Trailer de lancement
Les Robotnik
Sur le papier, RIGS a tout pour plaire : aux commandes de méchas véloces, le joueur va devoir jouer des coudes en 3V3 dans des matchs sous haute tension. Toute l'introduction est d'ailleurs un plaisir de découverte, renforcé par l'immersion inédite procurée par la réalité virtuelle (une expression qui risque de revenir souvent dans nos tests VR). Quoiqu'un peu trop bavard, le tutoriel de RIGS Mechanized Combat League réussit à nous plonger dans cette fédération sportive du futur. les premiers essais de sa monture mécanique dans le terrain d'entrainement sont assez bluffants, voire déstabilisants : placé à trois mètres de hauteur, le joueur est plongé dans le cockpit d'un véhicule qu'il doit diriger au regard. En effet, comme beaucoup d'autres jeux PSVR du même style, RIGS fie sa visée à la vivacité oculaire de ses pratiquants et le pire, c'est que ça fonctionne vraiment bien. Après quelques tâtonnements, on se met à bouger la tête d'une façon qui fera probablement rire les gens qui ne sont pas capables de voir les exploits que vous réalisez in-game.
Un autre mode de contrôle mêlant stick droit et visée au regard est également disponible mais néanmoins fortement déconseillé : c'est ce genre de combo qui rendra la réalité virtuelle insupportable à la plupart des estomacs sensibles, il est donc à fuir comme la peste. Après avoir pris ses marques, le pilote chevronné se rendra donc tout naturellement vers les modes offline afin de tailler l'intelligence artificielle en quatre avant de passer aux choses sérieuses une fois en ligne. Cependant, plusieurs étapes précèdent le premier match, comme le recrutement de coéquipiers, mais également l'achat d'un RIGS : il en existe de trois types différents, avec un impact direct sur leur vitesse de déplacement ou leur armement, sachant que les plus petits pourront se faufiler dans des recoins de la map inaccessibles aux plus gros gabarits.
Une fois la sélection effectuée et une ligue choisie, le premier match débute, et force est de constater que l'IA s'en sort plutôt pas mal : agressive, sans être complètement abusée, se battre contre les bots dans RIGS est plutôt agréable. Remporter des matchs débloquent de nouveaux contrats avec des sponsors, qui une fois remplis, donnent accès à de nouveaux cosmétiques pour le pilote, ça ne sert à rien mais ça fait joli. Comme nous allons le voir c'est un peu la plus grande faiblesse de ce RIGS, tout de même vendu au prix fort : on en vient très vite à tourner en rond, multijoueur ou pas, ce qui noie les quelques bonnes idées du jeu sous une répétitivité qu'il aurait pu éviter facilement avec quelques ajouts.
Méchas sociaux
Quatre arènes, trois modes de jeu : pour peu que vous accrochiez bien au concept, vous aurez fait le tour du contenu «réel» de RIGS en 3 heures à peine. Si le manque de variété dans un jeu axé multijoueur est tout relatif puisque le jeu est censé se renouveler en même temps que les adversaires rencontrés, celui du titre de Sony est bien trop chiche pour espérer renouveler les sensations procurées lors des premiers affrontements. C'est bien dommage, parce qu'en l'état, RIGS fait une tonne d'efforts pour proposer un gameplay allant bien au-delà du simple shooter en arène : chaque mécha dispose de trois modes, chacun d'eux octroyant un boost de statistiques, soit sur la vitesse, l'attaque ou le nombre de HP. En jonglant avec ces états et en ponctionnant suffisamment la tête de l'adversaire, vous ferez tomber des orbes qui feront passer la machine en Overdrive, une sorte de furie dans laquelle les trois modes sont activés simultanément.
Ces quelques subtilités prennent d'ailleurs toute leur ampleur dans les différents modes de jeu, en particulier Endzone et Power Slam. Dans le premier, il s'agira de faire des passes à ses alliés puis de marquer un touchdown, une sorte de CTF avec un moyen de passer le drapeau à ses coéquipiers. Dans le second, il faudra passer en Overdrive afin de rallier le centre de l'arène et marquer un point rapprochant votre équipe de la victoire. le tout est soutenu par une technique qui ne fait pas de miracle mais qui se laisse regarder, avec une direction artistique consciente des limitations imposées par le support. Enfin, côté sonore, la voix off aura tôt fait de vous agacer avec les mêmes commentaires qui reviennent sans cesse, tandis que les bruits de foule agressent les esgourdes plus qu'autre chose.
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Les plus et les moins |
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Introduction qui met dans l'ambiance | Contenu faiblard | ||||
Bonne exploitation de la VR | Partie sonore ratée | ||||
Quelques bonnes idées de gameplay | Le prix |