Test de Fifa 17, PC, PS4, Xbox One

Comme chaque année, le mois de septembre apporte un brin d'air frais aux amoureux du ballon rond. Après la sortie de Pro Evolution Soccer 2017, c'est au tour de FIFA 17, la suite logique de la série développée par Electronic Arts, de faire son apparition sur nos consoles et PC. Avec toutes les nouveautés annoncées par EA pendant son développement, FIFA 17 va-t-il simplement suffire ou bien révolutionner la licence ?

Le trailer du mode scénarisé de FIFA 17

Genre : Sport, Simulation

Développeur : EA Sports

Prix : Approximativement 70 euros

Supports : PC, PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360

PEGI : 3

De réelles innovations dans le gameplay ?

Un jeu de football est difficilement révolutionnaire et chaque année, les créateurs de FIFA s'efforcent de proposer aux joueurs des nouveautés qui améliorent la jouabilité et la sensation de réalisme manette en main. Pour cette version 2017, ce qui surprendra en premier est la refonte totale du système des coups de pied arrêtés. L'idée ici est de permettre un contrôle plus approfondi des coups francs, corners et penaltys. Ce nouveau système incluant une gestion de la position du joueur et de sa course d'élan ne fera pas l'unanimité dans la communauté FIFA, mais un peu de changement ne fait pas de mal sur un point technique qui ne différait guère depuis quelques années. EA annonce également une refonte de l'intelligence artificielle qui serait plus réaliste. Sur les phases de jeu, il est clair que la différence se fait ressentir au grand détriment de la défense qui en prend un coup. Malgré cela, les sensations procurées par la panoplie des frappes possibles donne clairement envie de foncer droit au but. Un point noir de la licence pour une bonne partie des joueurs est cependant toujours de vigueur : il s'agit de la faculté déconcertante qu'a l'Intelligence Artificielle à réagir au millième de seconde à la pression d'une touche de la manette, l'exemple le plus flagrant restant le tacle. Dès que vous taclez contre un joueur contrôlé par l'ordinateur, il le saura et effectuera un crochet pour éviter votre glissade peu concluante. Ce qui nous a le plus marqués dès les premières minutes du jeu est la physique. En effet, cette dernière semble mieux maîtrisée et plus réaliste que dans l'opus précédent. Que ce soit le ballon ou les joueurs eux-mêmes, toutes les interactions semblent plus réalistes.

La Premier League en première ligne

La licence FIFA semble bien décidée à mettre le championnat anglais en tête d'affiche de son jeu et il est donc logique que l'aventure scénarisée intitulée "Journey" se déroule en Angleterre. Comme d'autres simulations sportives, il était nécessaire que la licence se mette au goût du jour et propose au joueur une expérience narrative. Cette dernière ne permet pas la création de votre personnage, mais vous impose le héro : Alex Hinter, fils et petit-fils de joueurs célèbres. Évoluez depuis son enfance jusqu'à l'apogée de sa carrière en surmontant les moments difficiles et en profitant de votre réussite ! La participation de joueurs célèbres et leur présence dans les dialogues est un vrai plus qui permet de bien se plonger dans la peau du personnage à travers des cinématiques bien travaillées et captivantes. Malheureusement, les choix proposés sont assez limités et l'influence de vos actes est assez peu significative. Cela n'empêche pas de donner un coup de jeune à la licence et de montrer le premier essai d'un mode qui ne demande qu'à être perfectionné. On note cependant la volonté du titre à nous montrer une autre facette du monde du football à travers l'ascension d'un joueur parti de pas grand chose. Le côté humain de l'histoire est un très bon point.

Le mode Ultimate Team, l'autre gros morceau qui risque d'accompagner les joueurs des dizaines d'heures durant, a également droit à quelques bouleversements d'importance, comme par exemple les Défis qui permettent, sous conditions, d'engranger davantage de récompenses. Le mode Champions promet quant à lui des tournois hebdomadaires avec pour objectif de se qualifier pour les finales se déroulant en fin de semaine. A noter qu'il est enfin possible d'installer l'équipe de ses rêves pour se la donner dans les modes hors lignes du jeu. Si l'on ajoute le mode carrière et toutes les joyeusetés auxquels nous ont habitué ces dernières années, on se retrouve face à un contenu très dense et franchement engageant.

Une ambiance toujours plus poussée

Du côté de l'ambiance, le jeu fait, sur le papier, peau neuve grâce à l'utilisation du célèbre Frostbite 3, le moteur graphique de DICE utilisé entre autres dans Battlefield 4,  Star Wars Battlefront et le dernier Need For Speed. Ne vous méprenez pas, vous ne pourrez pas détruire le stade avec vos puissantes frappes. Concrètement, le passage d'Ignite à Frostbite n'est pas si flagrant que ça, mais ce qui est assez impressionnant dans FIFA 17 est le character design et la gestion de l'éclairage. Les visages des joueurs sont plus travaillés et réalistes que jamais. Il en va de même pour les entraîneurs les plus connus comme José Mourinho (l'entraîneur de Manchester United). La seconde chose qui frappe est la nouvelle gestion de la luminosité. En effet, l'éclairage est également plus réaliste et renforce l'impression d'être devant sa télévision. Côté commentaires, c'est Franck Sauzée qui cède sa place à Pierre Ménès et les amoureux du ballon rond seront contents d'entendre le franc parlé de ce dernier. Un peu de changement dans les commentaires est vraiment une bonne idée, dommage que les dires de Hervé Mathoux soient dans l'ensemble assez similaires à ceux des anciens FIFA. Si l'enrobage est plaisant, quelques petits détails restent tout de même plutôt gênants, comme des bugs disgracieux que l'on aimerait voir éradiquer même si, à l'occcasion, ils peuvent prêter à sourire.

José Mourinho est bluffant de réalisme

FIFA 17 n'est certes pas la révolution tant espérée, mais il réussit tout de même à apporter quelques innovations à même de satisfaire les amateurs de ballon rond cette année encore. Cela passe par une technique revue à la hausse grâce à la migration sur le moteur Frostbite 3, mais également par des modifications profondes du gameplay favorisant l'offense au détriment de la défense. Pour ce cru 2016, Electronic Arts fait également entrer un mode Aventure sur le terrain, certes loin d'être inoubliable, mais qui permettra au moins de se mettre en jambes avant d'aller s'adonner au multijoueur ou à l'excellent mode FUT jusqu'à l'édition 18.
Les plus et les moins
	Les possibilités offensives...		... malgré une défense totalement dans les vapes
	La modélisation des joueurs		L'intelligence artificielle, toujours aussi prévoyante
	La physique de la balle et des joueurs		Quelques bugs subsistent
	La refonte des coups de pied arrêtés
	Le mode scénarisé
	Du contenu ras la galette