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Test d'Atlas Reactor, PC

Test d'Atlas Reactor, PC
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Trion a choisi de sortir des clous en nous proposant son dernier-né : Atlas Reactor, au croisement entre XCOM et League of Legends pour du JcJ en tour par tour simultané. Découvrez en le test.

Test d'Atlas Reactor, PC

Test d'Atlas Reactor


Atlas Reactor est une petite révolution sur le papier, développé par Trion Worlds, ce jeu de type JcJ en ligne propose à deux équipes de quatre joueurs de s'affronter au tour par tour simultané avec des mécanismes de combat mélangeant XCOM et les MOBA comme League of Legends. Promettant des affrontements hautement tactiques mais pourtant assez intenses, le jeu a visiblement l'intention de réunir des genre totalement opposés et souvent considérés comme irréconciliables. Découvrez le résultat ci-dessous.


Trailer de lancement d'Atlas Reactor


Atlas ReactorGenre : Joueur contre joueur, en ligne, tour par tour

Développeur : Trion Worlds

Supports : PC (Client Glyph)

Prix : 19,99€ pour le jeu complet avec tous les héros et ceux à venir, des packs plus coûteux n'introduisent que des éléments cosmétiques additionnels. Ce n'est PAS un Free to Play.

 

C'est votre tour, à tous les tours


Même en ayant une solide expérience des jeux tactiques au tour par tour comme XCOM, la prise en main peut être un peu difficile et peut parfois même rebuter. Heureusement le jeu nous accueille avec un tutoriel bien conçu pour nous expliquer les très nombreuses subtilités introduites par la résolution de chaque tour en simultané. Sachez néanmoins que l’interface est tout de même très complète et énormément d’informations sont affichées à l’écran, il faudra donc un moment avant de commencer à apprécier pleinement toutes les infos affichées. On ne se rendra donc compte que plus tard de tout le potentiel qu’elles apportent, en permettant de voir les attaques des autres joueurs de son équipe afin de les compléter ou de prévoir d’éventuels mouvements par exemple.


Atlas Reactor

La recherche d'équipe vous permet de trouver des coéquipiers en fonction du héros que vous avez sélectionné, cela évite pas mal de prises de tête. Vous pouvez aussi jouer avec et contre des bots pour vous entraîner.


Atlas Reactor propose donc de choisir un mercenaire avec un profil parmi les trois auxquels nous sommes habitués, c'est à dire les attaquants, les tanks et les soutiens, chacun avec son propre rôle, des statistiques et des compétences uniques, qui lui permettront d’interagir dans chacune de ces phases. Ces dernières sont au nombre de quatre, et elles désignent des compétences de natures différentes. Dans un premier temps, les compétences qui permettent de préparer le héros (buff, soins, etc.), ensuite les compétences qui permettent d’esquiver les attaques (téléportation, bond, rush), viennent ensuite les attaques et compétences faisant des dégâts et finalement les mouvements. Chaque compétence de chaque personnage se lance donc dans une période bien précise, et le joueur pourra bien entendu en lancer plusieurs par tour avec, par exemple, un sort permettant de faire plus de dégâts, une attaque, puis un mouvement pour s’enfuir. L’intérêt est donc d'organiser des tactiques pour prévoir les mouvements de l’adversaire afin d’anticiper s’il va bouger ou pas, et de lancer une attaque efficace. Cet ordre particulier dans l'accomplissement des actions a l'avantage de permettre à tous les joueurs des deux équipes de donner leurs ordres et de les accomplir en simultané, sans imposer de gros temps mort à qui que ce soit. Les maîtres mots sont donc positionnement et anticipation.

Cependant, certaines compétences de personnages se lancent dans des phases de préparation ou de dash par exemple, ce qui permet de prendre l’avantage sur l’ennemi en attaquant plus vite. Reprenant le principe des MOBA, les personnages disposent également d’un sort très puissant qu’ils ne peuvent lancer que lorsqu’ils ont rempli entièrement leur barre d’énergie. Cette dernière se charge notamment durant les tours, et lorsque le joueur parvient à toucher des adversaires.

 

Atlas Reactor

La balle à ricochets de Lockwood est souvent jouissive à utiliser.

 

Il sera possible de personnaliser lourdement vos personnages, au niveau de l'apparence (il faut bien que le jeu soit rentable à terme) mais surtout sur celui des compétences. Chaque mercenaire dispose de cinq runes différentes pour toutes ses compétences, ces runes ont un "prix" alloué en points, certaines sont donc plus puissantes que d'autres mais vous ne pourrez pas dépasser le budget maximum alloué à votre personnage. On se retrouve donc avec des "builds", des arrangements particuliers de chaque personnage qui peuvent altérer plus ou moins lourdement son gameplay. Par exemple vous pouvez permettre à une compétence d'ignorer la couverture des ennemis, ou alors vous pouvez obtenir un bouclier après votre téléportation. C'est bien pensé, et combiné à tout le reste cela ouvre la voie à des tactiques particulièrement intéressantes, ou à des combinaisons de compétences dévastatrices. Pour finir vous disposez de trois consommables durant chaque partie, il ne sont ni remplaçables ni renouvelables (et payer davantage ne permet pas d'en obtenir plus). Ces jokers dont vous pouvez configurer le pouvoir vous permettent d'obtenir un effet spécial au moment où vous en avez besoin, comme un bonus de dégâts, un soin, un bouclier ou une téléportation d'urgence. Forcez vos ennemis à les utiliser avant de leur donner le coup de grâce.

Pour le moment, nous comptons vingt-et-un personnages différents, et de nouveaux devraient être introduits à l'avenir afin d'alimenter le jeu en nouveautés, rappelons qu'ils seront débloqués automatiquement pour les possesseurs du jeu. Des gigatonnes d'apparences, d'émoticônes, et d'autres éléments cosmétiques doivent aussi être débloqués pour chaque personnage en jouant via les coffres de butin. C'est ici qu'est introduit le seul élément payant additionnel, mais à moins que vous souhaitiez débloquer toutes les runes de tous les personnages directement ou avoir toutes les apparences cela n'a strictement aucun intérêt.

 

Trailer de gameplay

 

"A" pour l'originalité, "C" pour l'effort


Le gameplay d'Atlas Reactor est innovant et franchement pas mauvais, il est plaisant de lancer une partie. Cependant, nous avons eu un peu de mal à accrocher réellement au titre, et la lassitude arrive malheureusement assez vite. Les causes sont sans aucun doute l’accumulation de nombreux défauts qui viennent saper ses bonnes intentions. Par exemple, le jeu va vous forcer à jouer vite en vous obligeant à choisir vos actions à réaliser dans un laps de temps de vingt secondes, puis la phase où les attaques sont lancées une par une semble interminable et casse clairement le rythme en plus d'être assez frustrante puisqu'on ne peut qu'observer. L'ajout discutable des provocations, des animations totalement inutiles infligée à tous les joueurs avec un gros plan qui met en avant la laideur des personnage ne fait que ralentir encore la résolution du tour.

 

Atlas Reactor

Chaque carte est agencée d'une façon différente mais elles ne possèdent pas de grosse spécificités : elles ont toutes des couvertures, des bonus à ramasser et des plaques d'invisibilité.

 

Parce que laid, le jeu l'est beaucoup par moment, il faut bien le dire. Nous sommes habitués à ce que les MOBA et dérivés ne brillent pas par leur beauté et il est clair que demander à tous les jeux multijoueurs d'être aussi inspirés visuellement que Overwatch, surtout quand ils coûtent trois fois moins cher est un peu injuste. Mais dans le cas présent la direction artistique a clairement voulu faire kitch et futuriste avec des néons et du fluo partout ; cela aurait pu passer si les décors n'étaient pas aussi tristement dépouillés et si la majorité des personnages n'étaient pas aussi hideux. Vous aurez donc probablement du mal à trouver du porn sur le thème d'Atlas Reactor.

 

Atlas Reactor

Nyx le sniper, presque toujours présent dans les deux équipes.

 

Le pire est probablement le fait qu'il n'existe que quatre cartes sur lesquelles les joueurs pourront s’affronter, chacune ayant assez peu de spécificités en dehors de leur apparence. Leur taille ainsi que leur environnement sont donc variables, et certains personnages parviendront plus ou moins à s’y adapter. La présence d'obstacles capables de couper la ligne de mire est après tout primordiale dans ce jeu. Il n'existe pour le moment qu'un seul mode de jeu, qui est un Match à mort standard par équipe, où deux équipes de quatre joueurs s’affrontent. La première équipe à faire cinq morts, ou celle qui en possède le plus à la fin des vingt tours alloués gagne. Il faut compter une petite quinzaine de minutes en moyenne pour chaque partie. Il est dommage que plus de variété n'ait pas été introduite, toujours faire la même chose sur les trois mêmes cartes ne fait qu'amplifier la lassitude déjà introduite par le gameplay. Oubliez la cinématique d'introduction avec la valise qu'il faut voler, elle n'est pas présente en jeu, tout comme l'histoire, au final. Il aurait pourtant été amusant d'avoir une petite campagne scénarisée en solo ou en coopératif pour introduire les différents mercenaires et leurs capacités.

Comme toujours c'est avec des amis que vous apprécierez vraiment le jeu, former une équipe équilibrée avec laquelle vous communiquerez en vocal pour adopter une tactique cohérente fera toute la différence. Oubliez le chat écrit, il est déjà difficile de donner des ordres à son personnage dans le temps imparti, alors communiquer en plus semble hors de question. Heureusement que l'interface est bien conçue et que les actions programmées par vos alliées sont affichées sur la carte, ce qui vous permet d'anticiper mouvements, attaques et soins même en SoloQ.

 

Atlas Reactor

Les lignes de vue et l'invisibilité jouent un rôle très important qu'il faudra savoir exploiter.

 

En conclusion

Atlas Reactor est un pari audacieux qui introduit une forme de gameplay encore inédit dans le milieu des jeux multijoueurs compétitifs. Malheureusement, même s'il y avait clairement de l'idée, la forme n'y est pas, la mollesse et la frustration induites par la résolution du tour risquent de lasser beaucoup de joueurs. Les graphismes datés ainsi que la direction artistique ratée n'aident pas non plus à s'y attacher. Comme souvent dans ce type de jeu axé multijoueur, la présence de quelques mercenaires bien trop puissants ne manquera pas non plus d'énerver, mais au final c'est surtout la douloureuse absence de contenu qui handicape Atlas Reactor : un seul type d'objectif et quatre cartes, c'est vraiment trop peu en 2016. Il faudra probablement attendre de nombreux mois pour que le jeu soit un peu plus complet. N'occultons néanmoins pas les qualités du titre, en équipe il est extrêmement riche tactiquement et il est possible d'avoir le jeu complet avec tous les mercenaires (en dehors des éléments cosmétiques et des skins) pour le prix de deux personnages sur un de ses concurrents.

Les plus et les moins

Gameplay novateur Phase de résolution du tour beaucoup trop lente
Beaucoup de mercenaires et de combinaisons possibles Certains mercenaires déséquilibrés présents à chaque fois (mort à Nyx !)
Grande profondeur tactique Un seul mode de jeu disponible divisé en plusieurs variantes (Deathmatch en équipe contre des joueurs, l'IA, Spectateur, entrainement)
Modèle économique honnête Seulement quatre cartes
Amusant en équipe Direction artistique peu inspirée
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Robin Bouquet
Raiden Robin  - Journaliste

Fan de nombreux types de jeux, j'accroche surtout quand il faut faire souffrir ses méninges et peaufiner son gameplay. Des raids WoW, je suis passé aux CRPG, puis des tacticals aux 4X, mais aussi les jeux FromSoftware.

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