Test de Forza Horizon 3
Forza Horizon 3 est enfin disponible sur Xbox One et PC. Retrouvez notre test de l'un des meilleurs jeux de courses de ces dernières années.
Remarque : Ce test sera mis à jour avec notre avis sur la version PC d'ici quelques jours.
Forza Horizon 3 : Trailer de lancement
Le jeu de course dont vous êtes le héros
Forza Horizon 3 donne le ton dès son introduction : promu patron du festival Horizon, le joueur doit foncer à toute berzingue jusqu'au premier site à bord d'une voiture hors de prix, avant de se faire couper la chique à mi-chemin par un employé au volant d'une caisse tout-terrain, le jeu prend alors la décision de vous mettre aux commandes de cette dernière afin de vous faire goûter aux joies du hors-piste de FH3. Au bout du chemin de cette équipée sauvage, le nouveau festival Horizon, votre festival Horizon. Pour cette épisode, Playground a complètement lâché la bride et s'est dit qu'il pourrait être intéressant de rapprocher leur série du jeu de rôle, notamment via un système de points de compétences à distribuer dans trois arbres octroyant de nouvelles récompenses ou des bonus passifs tout à fait sympathiques.
De toutes ces petites friandises, nous retiendrons particulièrement les chansons de prouesses, une excellente idée très bien intégrée au jeu : concrètement, à des moments précis, l'animateur d'une radio va donner le signal d'une chanson de prouesses, ce qui signifie que pendant tout le long de ladite chanson, le score de prouesses (drift, sauts, frôlements, etc) se retrouve doublé. Outre ce score, le boss devra également se préoccuper du nombre de fans afin de rendre son événement plus populaire, notamment grâce à des coups de pub prenant la forme d'épreuves variées nommées les défis collectors, ou encore des radars à exploser, des zones de vitesse moyenne à surpasser et des sauts dangereux à maîtriser. Concernant ces "petits" défis, ils auraient peut-être mérité d'être instanciés comme le reste des épreuves, tant la circulation peut se révéler frustrante dans ce genre d'activité.
Une petite balade en jeep à travers les dunes : rien de mieux pour augmenter son score de prouesses rapidement.
L'accumulation de fans donne la possibilité au maître des lieux (c'est-à-dire vous), d'étendre un festival existant, d'organiser une épreuve de rassemblement spectaculaire (course contre un train, des bateaux, etc) ou carrément d'ouvrir un nouveau site sur la grande carte d'Australie, des environnements sur lesquels nous reviendrons un peu plus tard dans le test. Chaque montée en grade d'un festival sera accompagnée de nouvelles épreuves dans lesquelles concourir, avec des championnats, des tracés plus classiques, des sprints... Vous en avez assez ? Non ? Ça tombe bien, puisque nous sommes très loin d'avoir fait le tour du contenu proposé par ce nouvel épisode. Car au-delà des épreuves officielles sur circuit, FH3 propose tout un réseau de quêtes annexes demandant d'explorer la carte du monde, comme les trésors de grange planqués dans des zones retranchées d'Australie, ou encore les drivatars populaires à défier pour les intégrer au staff du festival.
En parlant de ses IA parcourant les routes, il sera possible de les klaxonner pour qu'elles vous collent au train afin de former un convoi qui va faciliter la recherche de panneaux cachés, mais aussi améliorer vos scores de prouesses et vous permettre de déclencher une course à tout moment : parfait pour occuper les trajets monotones d'un point A à un point B. Ces tracés improvisés donneront d'ailleurs accès à terme à des courses de rue que votre staff ne verra pas d'un très bon œil. L'équipe du festival est d'ailleurs très présente au cours de votre progression, avec un gros travail pour associer les voix-off à vos exploits. Petit plus qui fait toute la différence : le jeu vous appelle régulièrement par votre prénom (désolé aux Jean-Eude, on ne vous a pas trouvé dans la liste), renforçant ainsi l'immersion et le sentiment d'être un peu le roi de la jungle australienne. La petite cerise sur le Mon Chéri qui va bien : la liberté de composer ses propres défis à partir des originaux et de les proposer au reste de la communauté une fois les règles établies et l'affiche choisie, encore un bon point et une feature de personnalisation pour un menu déjà pantagruélique. Vous l'aurez compris, le contenu solo de Forza Horizon 3 donne le tournis : intéressant, foisonnant, avec une construction tentaculaire qui permet de progresser de plusieurs manières différentes... Playground Games a donné naissance à un monstre, peut-être la nouvelle référence en termes de jeux de course arcade, rien que ça.
Les différentes ambiances du jeu sont à tomber !
Le pays des Kangoo roues
Mais que serait tout ce contenu sans un écrin de qualité ? Là non plus, PG ne s'est pas trompé, avec un terrain de jeu idéal assurant une diversité proprement hallucinante. Avec l'Australie pour inspiration, les développeurs nous proposent de découvrir une Australie modèle réduit : désert, jungle, forêt, capitale, campagne, place... Tout y passe et avec une cohérence qui inspire le respect. Par cohérence, comprenez que le changement de biome se fait de manière tout à fait organique, et qu'à aucun moment le changement d'environnement choque. Il s'agit là d'un tour de force assez monstrueux qui rend la carte de FH3 d'autant plus attachante. Pour concorder avec cette variété, le roster de voitures disponibles (350 en tout) s'adapte, avec des 4X4, des voitures de rallye, des voitures tout-terrain, de grosses berlines et tutti cuanti. Plusieurs moyens d'acquérir de nouvelles montures d'acier : l'achat en crédits évidemment, la roulette à chaque level up, les fameux trésors de grange mentionnés plus haut et enfin des petits cadeaux lors des améliorations de festival. Les changements de paysage et les différents types de bolides donnent lieu à des tracés très inspirés, dont certains commencent en pleine ville pour terminer dans la jungle ou inversement : une tonne de combinaisons possibles pour un plaisir de jeu sans cesse renouvelé.
Le mode Autovista permettant d'examiner sa caisse sous toutes les coutures est encore présent.
Quelques petites erreurs d'ergonomie viennent toutefois entacher ce tableau idyllique, notamment le GPS qui n'en fait parfois qu'à sa tête, ou les cinématiques impossibles à zapper et enfin la nécessité d'indiquer un itinéraire à chaque amélioration de festival, sans possibilité d'annuler sur le coup. Un brin frustrant mais rien de véritablement dérangeant étant donné l'immensité du contenu proposé, encore lui. Un petit mot d'ailleurs sur la taille de la carte, qui a l'excellente idée de ne pas faire dans la surenchère comme beaucoup d'open-worlds modernes : ni trop petite, ni trop grande, l'Australie de FH3 propose suffisamment de surface pour étaler ses dizaines d'épreuves, sans qu'il y ait besoin de faire des dizaines de kilomètres pour les atteindre. Dans le pire des cas, il est même possible d'utiliser un voyage rapide vers les différents sites du festival, voire de se faire aider par Anna, une intelligence artificielle qui déterminera vos priorités. C'est également cette dernière qui lancera les matchmakings vers les différents modèles du sujet et ça tombe très bien, puisque c'est justement le sujet que nous allons aborder ci-dessous.
On a un petit faible pour les courses dans le désert.
This is Forza players !
Toujours très développé, la composante multijoueur de Forza Horizon 3 passe à la vitesse supérieure, pour le plus grand plaisir de compétition et de défis à plusieurs. Trois grands axes dans cette nouvelle itération : l'aventure en ligne, une succession de championnats et d'épreuves jusqu'à 12 joueurs. Nos petits favoris : les compétitions à expérience et l'arène (déjà présente dans Forza Horizon 2). Pour les premières, il s'agira d'une suite de quatre courses dans lesquelles le joueur en première position ne sortira pas forcément grand vainqueur, la petite subtilité étant que les prouesses s'ajoutent au score final. Il faudra alors veiller à conduire proprement et de manière aussi spectaculaire que possible pour s'assurer un maximum de points bonus, sachant que les trajets reliant les différentes courses sont prises en compte.
Cela a pour effet de récompenser la prise de risques, notamment en tentant du gros hors piste à travers champs pour engranger un maximum de score avant d'atteindre le lieu de la prochaine activité : un excellent concept qui donnera quelques sueurs froides aux pilotes un peu trop rangés. Pour l'arène, Forza Horizon se transforme en party-game, avec de la capture de drapeaux, un mode infecté, une variante du jeu du loup, etc. Ça s’enchaîne très vite, aucune baisse de rythme et les récompenses associées n'en finissent pas de tomber, un pur régal ! Ceux qui veulent se la jouer plus zen pourront se tourner vers la balade en ligne qui lâche la bride aux pilotes en leur indiquant les objectifs disponibles sans en imposer aucune.
Les balades en Asutralie entre potes vont vous faire vibrer.
Particulièrement agréable entre potes, ce mode est un grand classique de Forza Horizon et une manière toujours aussi efficace de parcourir le contenu multijoueur du jeu à son rythme. Enfin, grosse nouveauté de FH3, la campagne en coopération à quatre : comme son nom l'indique, il s'agit de franchir les obstacles du mode solo à plusieurs, sachant que la progression effectuée chez les amis est reportée dans votre propre partie une fois de retour au plaisir solitaire. Pour le reste des fonctionnalités en ligne, il s'agira de multijoueur asymétrique, avec le score de vos amis affiché après un exploit pour comparer vos progressions, ou encore la création de clubs de joueurs, sorte de guildes accordant elles aussi divers bonus en fonction du nombre de membres et de leur niveau. Enfin, le mode peinture sur carrosserie est toujours bel et bien présent et cette fois les développeurs ont décidé de récompenser les artistes en ouvrant un hôtel des ventes dans lequel ils pourront proposer leurs plus belles créations, vendues pour quelques crédits qui iront directement dans leur poche. Même topo que pour le solo : les activités multijoueurs de FH3 sont intéressantes, le contenu est immense et les fonctionnalités pullulent pour ne jamais laisser le joueur sans rien faire.
Le hors-piste et les prises de risque sont constamment récompensées dans FH3.
SOS race sim
Avec tout ça on en viendrait presque à oublier la conduite ! Les Horizon, cousins éloignés de Forza Motorsport, sont des jeux de course clairement axés arcade, comprendre par là que l'exigence dans la gestion du freinage et autres paramètres pointus passent à la trappe pour quelque chose de plus accessible et plus rapide à prendre en main pour du fun quasi-instantané. Cela n'empêche pas Forza Horizon 3 d'exiger un certain niveau de maîtrise une fois les compétitions avancées débloquées. On notera également les efforts apportés sur les modifications de comportement à adopter par temps de pluie ou sur les chemins de terre : concrètement, en vous procurant Forza Horizon 3, vous disposez d'un excellent jeu de course, mais aussi d'un excellent jeu de rallye, rappelant forcément l'époque bénie où Gran Turismo 2 régnait sur l'ère 32 bits.
Pour s'adapter à tous les niveaux, tous les paramètres de difficulté sont modifiables (comme dans tous les épisodes de la série depuis belle lurette), avec des bonus de crédits substantiels pour ceux qui auront le cran de se frotter aux drivatars les plus puissants et sans aides au pilotage (marquage au sol, rembobinage). Enfin, le jeu tient particulièrement bien la route techniquement parlant, avec du 30fps très solide (quelques petites chutes très rares lorsque l'écran est surchargé) et une technique proposant des panoramas enchanteurs, de la plage de sable fin aux chutes d'eau majestueuses en passant par les dunes ensoleillées du désert. Un soin également reporté sur la bande-son et ses 8 radios proposant une vaste sélection de pistes électro, rock, rap US, musique classique (avec une version orchestrale du thème de Halo de toute beauté) : de quoi remplir toutes les esgourdes de bon son !
Il se pourrait que le Warthog ait le droit à sa propre épreuve, mais chut, on vous a rien dit.
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Les plus et les moins |
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Contenu intéressant, foisonnant, varié... On se rapprocherait presque d'un Forza RPG | Quelques petits soucis d'ergonomie qui auraient pu être évités | ||||
De la personnalisation partout, tout le temps | Les cartes dévoilant les trésors du jeu en micro-transaction : était-ce vraiment nécessaire ? | ||||
Une Australie réalisée avec soin et proposant des biomes très bien intégrés | Quelques traces d'aliasing et de rares chutes de framerate (on chipote) | ||||
Une tonne de fonctionnalités en ligne | |||||
Des modes multijoueurs rafraîchissants (Championnat XP et Arène notamment) | |||||
Circuits, hors pistes, rallye... Il y en a pour tous les goûts | |||||
Les options du Boss du Festival | |||||
Des tonnes d'éléments cachés favorisant l'exploration | |||||
Sélection musicale soignée | |||||
Les voix-off et animateurs réagissant aux actions du joueur, renforçant ainsi l'immersion | |||||
Durée de vie colossale, forcément | |||||
Très beau |