Preview de Paladins, PC

Preview de Paladins : Champions of the Realm

Les développeurs de Tribes Ascend et Smite proposent désormais la bêta ouverte de Paladins sur Steam, un titre lorgnant du côté des hero shooters. On s'y est essayé quelques jours, voici notre avis sur la bête.

N'hésitez pas à nous donner votre ressenti sur cette bêta dans les commentaires sous l'article !

On apprécie

- Le système de cartes : La feature qui fait de Paladins un jeu différent et grâce à laquelle on prend plaisir à revenir régulièrement casser du héros. Concrètement, à chaque montée de niveau, il vous sera octroyé le droit d'ouvrir un coffre contenant un paquet de ces fameuses cartes de personnalisation. Ensuite, libre à vous d'équiper vos héros des atouts de votre choix, ces derniers offrant des bonus passifs non-négligeables en combat. Leur puissance peut même être augmentée au moment du placement dans votre jeu via des points d'expansion dont la limite augmente en fonction du niveau de votre héros. Un très bon élément de gameplay qui participe grandement à rendre Paladins assez addictif.

- L'achat d'objets façon MOBA : Au cours d'une partie, vos actions vous rapporteront une monnaie qu'il sera possible de dépenser dans des objets une fois revenu au camp de base. Ceux-ci proposent de nouveaux passifs pour votre héros, là encore avec la possibilité d'en augmenter les effets grâce à davantage de monnaie de combat. Encore une fois, il s'agit d'une mécanique intéressante pour un hero shooter qui, bien utilisé, peut permettre de renverser le cours d'une bataille.

- L'accessibilité : Malgré quelques petite subtilités à maîtriser absolument si vous comptez vous en sortir à un niveau un peu plus avancé, Paladins reste un titre très accessible, avec un gameplay très simple à apprivoiser : chaque héros dispose du même nombre de compétences et tous les effets de ces techniques sont clairement expliqués au préalable. Inutile donc de se questionner sur votre skill avant d'installer le jeu, vous devriez très bien vous en sortir, quoi qu'il arrive.

- Le modèle économique bien rôdé : Mine de rien, la gratuité est un des meilleurs arguments de Hi-Rez avec Paladins, d'autant que le modèle économique ne nous a pas paru particulièrement abusif. Tous les héros peuvent être achetés en monnaie in-game et il est tout à fait possible d'enchaîner les parties ad vitam aeternam sans se soucier d'une quelconque ressource qui viendrait à manquer et vous demanderait de passer à la caisse pour être rechargée.

- Le mode Siège : Seul et unique mode de jeu présent pour le moment dans Paladins, le mode Siège fait partir les deux équipes à équidistance d'un point à capturer. Celle qui réussit à obtenir la position gagne un point et devient le détenteur d'un payload à délivrer dans le point ennemi. Si celle-ci réussit à arriver à bon port, un autre point est ajouté à leur score, tandis que l'inverse se produit si le camp adverse parvient à défendre son camp. L'équipe gagnante est la première à accumuler quatre points. Particulièrement prenant, ce mode permet des parties rapides sans aucun temps mort et quelques jolis rebondissements, un très bon point pour Paladins.

Paladins assure l'essentiel en termes de gunfights musclés.

On est mitigés sur

- Le design des maps : Trop simplistes, un peu brouillonnes... les cartes proposées dans la bêta ouverte de Paladins ne nous ont pas entièrement convaincu. Elles sont certes fonctionnelles et disposent de plusieurs passages pour varier les situations, mais le manque de détail global et leur relative simplicité empêchent le gameplay du jeu de pleinement s'épanouir.

- L'intérêt sur le long terme : Entendons-nous bien, le gameplay de Paladins est très bon, cependant, les gunfights manquent peut-être d'un peu de profondeur pour maintenir les joueurs chevronnés des centaines d'heures durant. Cela peut encore être corrigé au cours des différents patchs et on espère d'ailleurs que le contenu évoluera assez rapidement, du moins en termes de cartes et de modes de jeu (un seul mode pour le moment).

- La direction artistique : Dans la plus pure tradition des titres qui veulent tourner sur un maximum de PC, la direction artistique de Paladins lorgne du côté cell-shading de la force, avec un rendu pas toujours très adroit. Le résultat se laisse regarder sans risque de saignement oculaire, mais l'ensemble manque tout de même de finesse.

Les débuts de partie se font à cheval, avec une ruée vers l'objectif.

On aime moins

- Les héros aux compétences trop similaires à ceux d'Overwatch : C'est la première chose qui saute au visage en jouant à Paladins et c'est bien dommage. Si les défenseurs du jeu argueront que Paladins a été annoncé six mois avant Overwatch, nous rétorquerons que même les héros actuels pompent sans vergogne des concepts déjà vus ailleurs. On ne se rabaissera pas à faire l'inventaire de toutes les similitudes ici (et puis ce serait trop long), on va juste croiser les doigts pour que les développeurs proposent des personnages un peu plus uniques à l'avenir.

- Le character-design : Pour avoir essayé les seize héros de Paladins, aucun ne nous a particulièrement marqué, quant à un quelconque background, on le cherche encore.  Difficile alors de s'attacher au jeu et à ses personnages, qui sont tout de même l'élément central de tout hero shooter qui se respecte. Quant aux différents éléments de personnalisation cosmétique disponibles pour le moment, il s'agit souvent d'accessoires bêtes comme chou ou de simples color-swap. Gageons sur le fait qu'Hi-Rez réussira à faire évoluer ce dernier point à l'avenir.

- Quelques bugs gênants : Bêta oblige, de nombreux bugs viennent parfois entacher le déroulement des parties. On notera surtout des problèmes de collision et de découpage de modèles 3D : voir une grenade  rebondir sur un mur invisible ou se faire tuer alors qu'on est gentiment planqué derrière un abri sont des tares particulièrement agaçantes, en particulier dans un jeu qui est censé demander de la précision et des réflexes.

Comme un air de déjà-vu...