Test : Okhlos
La révolte du peuple est un élément récurrent dans les livres d'histoire et on retrouve désormais ce phénomène dans les jeux vidéo, notamment à travers Okhlos, une épopée développée par le studio argentin Coffee Powered Machine et édité par Devolver Digital. Lassé des humeurs et des décisions des Dieux de l'Olympe, vous souhaitez mettre un terme à tout cela en saccageant tout sur votre passage. Le jeu est disponible sur PC, Mac et Linux.
Trailer d'Okhlos
Genre : Die and retry, aventure
Développeur : Coffee Powered Machine
Editeur : Devolver Digital
Prix : 12.99€
Supports : PC, Mac et Linux
Date de sortie : 18 aout 2016
Enrôlez le peuple avec vos grands discours
Incarner un philosophe et enrôler le peuple dans une lutte acharnée contre les dieux grecs, tel est le crédo d'Okhlos. L'originalité, il faut l'avouer, est bien présente. En effet, votre périple vous fera traverser la Grèce antique aux commandes d'un philosophe (ou plus tard d'un héros) qui, une fois tué, cédera sa place à un autre philosophe de votre groupe. Dans Okhlos il vous faudra enrôler la population scindée en divers rôles (esclaves, citoyens, philosophes et j'en passe) que vous contrôlerez. Vous déplacez votre personnage avec les touches ZQSD mais votre souris représentée par un drapeau dirigera la foule qui vous suit et obéit sans rechigner à tous vos ordres : se regrouper, se disperser, attaquer ou se protéger. Chaque type d'allié dispose de ses statistiques propres : les esclaves, par exemple, peuvent porter des objets de soin ou de dégâts que vous pouvez utiliser quand bon vous semble. Bien que la stratégie ne soit pas non plus poussée, il faudra bien surveiller la répartition de votre petite troupe puisque si votre dernier philosophe meurt, c'est le game over. Et à la manière d'un Rogue Legacy, on recommence du début avec la possibilité de commencer avec les héros, ces derniers tirés de la mythologie grecque, qui offrent des bonus non négligeables en statistiques ou bien des attaques spéciales. Antigone, Pandore ou encore Oreste seront donc à vos côtés pour faciliter votre progression. Les obtenir se fait aléatoirement dans les échoppes entre chaque niveau de chaque monde, et vous devrez troquer une quantité définie d'une sorte de vos unités pour débloquer un héros.
L'un des personnages issus de la mythologie.
Aussi vaste que l'Iliade et l'Odyssée ?
Côté contenu, le jeu est très généreux quand on regarde son prix : vingt-et-un boss, cent vingt-trois héros, quatre-vingt un individus différents et trente-huit ennemis. La durée de vie est conséquente si on accroche à l'esprit die and retry du jeu. Bien que la génération du monde, procédurale et donc aléatoire, limite le sentiment de redondance dans un premier temps, cela ne suffit pas à empêcher la routine qui s'installe après quelques heures de jeu. Même si les combats contre des ennemis normaux sont très simplistes et répétitifs, les affrontements contre les boss sont tout de même plus intéressants. Ce sont par ailleurs uniquement ces derniers qui pourraient vous causer du tort, tant les phases de progression sur la carte avant d'accéder au boss sont simples : une dizaine d'ennemis à tuer et on passe à la suite.
Apollon régénère sa vie grâce aux pylônes
Des pixels enragés
Artistiquement, le choix du pixel art apporte une synergie certaine au gameplay. La destruction de l'environnement par la foule enragée donne lieu à des animations sympathiques et les éléments effondrés ne disparaissent pas de suite mais entrent en interaction avec la foule grâce à une gestion de la physique bien agencée. Cependant, l'effet de masse causé par l'entassement des personnages peut parfois paraître brouillon quand vos sujets commencent à s'éparpiller et qu'on en perd en route. Au niveau sonore, les différents thèmes vont très rapidement vous pousser à baisser le son et à jouer avec votre propre musique. Graphiquement, les environnements et autres bâtiments sont très agréables à regarder et regorgent de détails.
Les détails sont omniprésents
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Les plus et les moins |
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La Grèce antique comme terrain de jeu | La bande son qui ne restera pas dans les annales. | ||||
Le panel large de personnages réels et de boss... | ..mais pas pour les ennemis de base | ||||
Le choix du procédural... | ..qui ne pallie pas entièrement au manque de variété |