Test de Dragon Quest VII
Dragon Quest VII est désormais disponible dans toutes les bonnes crèmeries en exclusivité sur 3DS. A cette occasion retrouvez notre test de cette petite bombe du RPG japonais.
Eparpillé façon puzzle
Cette année, Arte Piazza revient avec un nouveau remake, un peu particulier, puisqu'il s'agit d'une refonte technique complète du 7e épisode de la série Dragon Quest. Sorti uniquement au Japon et aux États-Unis sur Playstation, DQ7 est un opus un peu à part dans la série, avec une construction scénaristique originale à base de voyage dans le temps et de reconstruction du monde grâce à de mystérieux fragments cachés un peu partout et qui permettent au héros de découvrir de nouvelles îles, chacune correspondant à un arc scénaristique qui finira par avoir de grosses répercussions sur le plan global après quelques dizaines d'heures de jeu. Une quête qui se révélait particulièrement fastidieuse sur le jeu d'origine, avec de longues phases de parlottes et des indices pas toujours évidents à décrypter : pour cette version 3DS, l'ensemble a été « écrémé » afin de proposer aux joueurs de 2016 une version plus agréable et fluide dans son déroulement.
Très dense, mais aussi très maladroite, la narration de Dragon Quest 7 irrite autant qu'elle accroche, la faute à des allers-retours interminables dans lesquels le joueur devra slalomer entre les PNJ pour quelques lignes de dialogues imposées. On pourra toujours rétorquer qu'il s'agit d'un titre « à l'ancienne », mais difficile de donner quelque crédibilité à cette excuse lorsqu'un certain Final Fantasy IX sortait la même année. Qu'à cela ne tienne, le jeu réussit tout de même à nous happer grâce aux thèmes qu'il aborde et à certaines historiettes particulièrement touchantes. Le sentiment de prendre part à une grande aventure est également bien retranscrit, avec de nombreuses scènes de camaraderie, quelques bons rebondissements et de jolis moments de bravoure.
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We are the world... We are the children
Pour ce qui est du gameplay et de ce que nous avons pu en juger pour le moment, il s'agit du gameplay bien cadré des Dragon Quest, avec du tour par tour tout ce qu'il y a de plus classique, agrémenté d'un système de vocations qui permet d'orienter l'apprentissage de compétences de vos personnages. Rien qui ne nous fasse tomber à la renverse, mais du solide qui fonctionne parfaitement, merci à la courbe de difficulté particulièrement bien gérée et aux sessions de farming facilitées par quelques coins à gluant de métal faciles à dénicher.
Le jeu propose également une quête secondaire conséquente liée aux monstres amicaux qui se cachent sur la carte du monde : déguisés en humains, vous devrez les dénicher afin de les renvoyer dans un ranch : une fois arrivés à bon port, ces derniers vous confieront des tablettes à insérer dans un piédestal, créant ainsi de nouveaux donjons. Si les premiers sont relativement faciles, vous devrez bien vite vous préparer en conséquence, au risque de vous prendre une rouste monumentale. En revanche, si vous réussissez à en sortir intact, de belles récompenses vous attendent. Un concept qui rappellera quelque chose aux joueurs qui ont eu la chance de faire Dragon Quest IX sur DS, avec ce fameux système de cartes au trésor. les tablettes de DQVII peuvent d'ailleurs être échangées elles aussi afin de profiter plus facilement de donjons annexes facilitant le farm à terme : un excellent concept qui vient étirer de quelques dizaines d'heures une durée de vie qui excède déjà la centaine.
Finalement, il est assez difficile de décrire la satisfaction que l'on ressent à parcourir Dragon Quest 7 à moins d'y jouer soi-même : le gameplay, la direction artistique, l'histoire... Une alchimie se crée et l'on se retrouve à engloutir les heures de jeu en faisant fi de ses menus défauts, comme le framerate quelque peu capricieux et son interface préhistorique. D'autant que techniquement, Arte Piazza tape très fort, en convertissant un jeu en 2,5D de 2000 en 3D intégral avec un rendu surpassant celui du 9e épisode de la série. Alors certes, le clipping est omniprésent et les mêmes modèles de PNJ reviennent régulièrement, reste que le soft impressionne sur 3DS.
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Les plus et les moins |
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Du J-RPG comme on l'aime | ![]() |
Quelques ralentissements | ||
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Combats au tour par tour classiques mais efficaces |
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Allers et retours incessants | ||
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Scénario attachant et enchanteur | ![]() |
Interface archaïque qui peut gêner | ||
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Durée de vie colossale (plus de 100 heures pour la quête principale) |
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Remake tout en 3D réussi | ||||
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Localisation FR de qualité (à part la traduction slime / gluant) |
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Direction artistique et OST au poil |