Aperçu de Atlas Reactor
Trion a choisi de sortir des clous en nous proposant son dernier-né : Atlas Reactor. Au croisement entre XCOM et League of Legends, ce jeu de stratégie définit ses propres règles, son propre gameplay ainsi que ses propres mécaniques. Voyons ensemble s’il est parvenu à faire ses preuves. Disponible en Bêta fermée depuis quelques semaines maintenant, seulement une poignée de joueur avait pu mettre la main dessus. C’est donc lors d’un événement réservé à la presse que nous avons pu en découvrir un peu plus sur ce qu’on peut qualifier d’ovni vidéo-ludique.
Atlas Reactor - Trailer
Atlas Reactor : Un genre à part entière
Si vous n’avez jamais touché à un XCOM ou un jeu similaire, la prise en main peut être un peu difficile et peut parfois même rebuter. En effet, l’interface est tout de même bien complète et énormément d’informations sont affichées à l’écran, il faudra donc quelques sessions de jeu pour commencer à apprécier pleinement toutes ces informations. On ne se rendra donc compte que plus tard de tout le potentiel qu’elles apportent, en permettant de voir les attaques des autres joueurs de son équipe afin de les compléter ou de prévoir d’éventuels mouvements !
Trion a choisi d’innover et nous propose un jeu au tour par tour avec différentes phases. Le joueur peut choisir dans une pool de personnages différents avec leurs propres utilités, statistiques et compétences, qui lui permettront d’interagir dans chacune de ces phases. Ces dernières sont au nombre de quatre, et elles désignent des compétences de natures différentes. Dans un premier temps, les compétences qui permettent de préparer le héros (buff, soins, etc.), ensuite les compétences qui permettent d’esquiver les attaques, viennent ensuite les sorts faisant des dégâts et finalement les mouvements. Chaque compétence de chaque personnage se lance donc dans une période bien précise, et le joueur pourra bien entendu en lancer plusieurs par tour avec, par exemple, un sort permettant de faire plus de dégâts, une attaque, puis un mouvement pour s’enfuir. L’intérêt est donc d'organiser des tactiques pour prévoir les mouvements de l’adversaire afin d’anticiper s’il va bouger ou pas, afin de lancer une attaque efficace.
Cependant certaines compétences de personnages se lancent dans des phases de préparation ou de dash par exemple, ce qui lui permet de prendre l’avantage sur l’ennemi en attaquant plus vite. Reprenant le principe des MOBA, les personnages disposent également d’un sort très puissant qu’ils ne peuvent lancer que lorsqu’ils ont rempli entièrement leur barre d’énergie. Cette dernière se charge notamment durant les tours, et lorsque le joueur parvient à toucher des adversaires. Les héros sont répartis en trois catégories distinctes, les attaquants avec des personnages qui font des dégâts au corps à corps ou à distance, ensuite viennent les tanks et finalement les healers .
Trion a choisi de donner la possibilité au joueur de customiser ses personnages : bien entendu, au niveau du style en proposant des skins et la possibilité de choisir la couleur prédominante de ce dernier, mais également au niveau des compétences en donnant aux joueurs les outils afin de changer les sorts, ou de le spécialiser un peu plus au moyen de Catalysts. Ces dernières sont en fait des sortes de jokers, au nombre de trois, une par phase de jeu, et qui ne sont utilisables qu’une seule fois dans toute la partie ! Le gameplay du jeu est donc bien différent de tout ce qu’on peut connaitre en ce moment, et on peut se demander, à juste titre, si mélanger les genres et les façons de jouer est une bonne idée.
Une lassitude envahissante
Dans le fond, le gameplay de Atlas Reactor n’est pas si mauvais et on prend plaisir à lancer une partie. Cependant, nous avons eu un peu de mal à accrocher réellement, et la lassitude arrive malheureusement assez vite. Les causes sont sans aucun doute l’accumulation de plein de petits défauts. Par exemple, le jeu va nous « pousser » à jouer vite en nous obligeant à choisir nos actions à réaliser dans un laps de temps de vingt secondes, puis la phase où les attaques sont lancées une par une semble interminable et casse clairement le rythme. S’il y a un point qui est définitivement difficile à comprendre, c’est bien le modèle économique qu’a choisi d’appliquer Trion. Le Free to Play semblait parfaitement convenir au jeu, mais pourtant, le studio a choisi de faire marche arrière et de rendre son jeu Pay to Play.
Dans le fond, l’intention est louable puisqu’ils souhaitaient que tout le monde puisse profiter des mêmes personnages. Mais malheureusement, malgré le passage du jeu en payant, une boutique in game assez conséquente existe toujours. Faire payer les joueurs pour changer le skin de leur personnage peut être compréhensible, mais pourtant, ici, si le joueur souhaite évoluer son personnage en changeant ses capacités, il faudra toujours sortir son porte-monnaie. Le but même du changement de direction tombe donc à l’eau puisque même si les joueurs partiront sur un pied d’égalité avec le choix des champions, ceux ayant mis des sous dans le jeu pourront avoir des attaques potentiellement plus puissantes que ceux qui n’ont rien dépensé.
Le studio propose déjà différentes cartes sur lesquelles les joueurs pourront s’affronter, et chacune a ses propres spécificités. Leur taille ainsi que leur environnement sont donc variables, et certains personnages parviendront plus ou moins à s’y adapter. Ainsi, une petite carte privilégiera les héros au corps à corps alors qu'à l'inverse, une grande carte privilégiera ceux disposant d'attaques à distance. Bien entendu à chaque composition d’une équipe, les adversaires ont moyen de répondre en utilisant la bonne composition afin de les contrer. Il existe pour le moment un mode de jeu unique qui est un standard Match à mort par équipe, où deux équipes de quatre joueurs s’affrontent. Trion travaille actuellement sur la création et la mise en place de nouveaux modes de jeu qui devraient voir le jour dans les prochains mois. Pour ce qui est des personnages, ils vont continuer à apparaître après la sortie du jeu afin de continuer à l'alimenter en nouveautés. Un système de craft a également été mis en place afin de permettre aux joueurs de débloquer ou de créer de nouveaux équipements tout au long de son avancée dans le jeu.
L'avis de la rédaction
|
||||||||||
Atlas Reactor tente sa chance dans un créneau encore inexploité. Les quelques parties réalisées sur le jeu nous montrent sans aucun doute des points intéressants, cependant de nombreuses améliorations sont encore à apporter et le système monétaire est, quant à lui, clairement à revoir. Le jeu est encore en phase de développement et de nombreux changements peuvent encore être appliqués, nul doute que Trion souhaite réaliser quelque chose qui plaira aux joueurs. En résumé, attendons encore un peu avant de nous lancer dans l’aventure d’Atlas Reactor, afin de voir la direction qu’il prendra avant son lancement. |