Hard Reset Redux : Le test
Sorti en 2011 sur PC, Hard Reset est un FPS à l'ambiance cyberpunk développé par Flying Wild Hog, un studio polonais dont certains membres ont fait partie des studios CD Projekt Red (The Witcher) et People Can Fly (Painkiller). Ils proposent désormais Hard Reset Redux, la version remaniée du titre pour PC, PS4 et Xbox One. À noter que les possesseurs du jeu original sur PC ont droit à une réduction de 85% sur l'achat du nouvel opus sur Steam.
Trailer de lancement
Genre : First Person Shooter
Développeur : Flying Wild Hog
Editeur : Gambitious Digital Entertainment
Support : PS4, Xbox One, PC
Plateforme de test : Xbox One
Sortie France : 3 juin 2016
Access denied
L'humanité est sur le point de disparaitre. Le monde tel que nous le connaissons n'est plus. Les derniers êtres humains vivants se sont regroupés dans la cité-forteresse de Bezoar et tentent de résister aux assauts des machines qui cherchent à contrôler et assimiler Le Sanctuaire : un réseau qui contient les esprits digitalisés de millions d'hommes et de femmes. Alors que les machines ont réussi à creuser une brèche dans un des murs de la cité, le major Fletcher va se précipiter pour tenter de les contenir. Et le major Fletcher, c'est vous. Muni de vos armes, vous allez alors entrer en action avec la ferme intention de détruire; pièce par pièce; les potes dégénérés de Wall-E.
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Hard Reset Redux est un FPS "à l'ancienne". C'est-à-dire que vous pourrez oublier toute notion de liberté de mouvement : vous suivrez le chemin pré-établi pour vous par les développeurs et c'est tout. Au moins, vous ne risquerez pas de vous perdre. Vous avancerez dans ces couloirs vides en attendant les ennemis. Ils tarderont un peu à arriver d'ailleurs. Pas une âme ou un boulon qui vive. Cela vous laissera le temps d'admirer de jolis graphismes sombres, assez détaillés, qui restituent bien l'ambiance glauque propre à toute œuvre cyberpunk. Des papiers qui volent, une pluie fine et constante, une nuit continue et... personne. Désespérément personne. De temps en temps, vous repérerez une bonbonne explosive le long d'un mur qui, après avoir explosé, ouvrira un trou dans lequel vous trouverez des objets pour restaurer votre santé et/ou des munitions. Vous croiserez aussi divers distributeurs qui, lorsqu'ils sont culbutés, déclenchent leur système de défense anti-vandalisme et lancent des arcs électriques qui crament tout ce qu'il y a à proximité. Vous avancerez, suivant les ordres reçus, sans trop savoir pourquoi. Soudain, des robots attaqueront.
Buffer overflow
Une nuée de machines se ruera sur vous avec la ferme intention de vous découper en morceaux pour certaines, de vous aplatir pour d'autres. Ouhlà, que le jeu n'aime pas cet afflux soudain de polygones à afficher ! Micro-freezings, temps de latence et autres joyeusetés s'inviteront dans la partie avec cette version Xbox One du jeu. Sûrement le côté "tout ou rien" de la chose. En tout cas, il vous faudra dégommer de la ferraille histoire d'y voir plus clair.
Aidé par le gameplay basique mais efficace, vous tournerez autour des ennemis, reproduisant La Danse des Robots chère au Futuroscope poitevin en allumant à tout va. Ici, pas d'armes à récupérer dans tous les coins à la Borderlands : vous disposerez de deux flingues et c'est tout. Des objets à récolter vous permettront de les améliorer mais basiquement, vous aurez un fusil d'assaut pas très efficace (arme CRN) et un fusil à décharges électriques beaucoup plus efficient (arme NRG). Si vous avez la patience nécessaire pour avancer dans le jeu, vous pourrez récupérer un cyber-katana hérité de Shadow Warrior. Une fois tout ce petit monde en pièces détachées, c'est le retour à Waterloo morne plaine. Votre chef vous ordonnera alors de continuer vers l'objectif, ce qui vous arrangera bien vu qu'il n'y a rien d'autre à faire, pas de chemin de traverse, pas de secret à découvrir. Vous progresserez dans un nouveau couloir en attendant la prochaine charge des ennemis, en direction du boss de niveau ; progression sanctionnée à chaque fois par une blocage d'écran à la sauvegarde du niveau.
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Autant vous le dire de suite, la progression suivra toujours le même schéma : vous avancerez dans un couloir désespérément vide, vous serez attaqué, vous dégommerez tout le monde puis vous repartirez. Les directives de votre chef édictées en visée tête haute seront vite oubliées car inintéressantes et surtout parce que vous n'aurez pas d'autres choix que de les suivre. Il va donc vous falloir une bonne dose de volonté pour progresser dans le jeu, à moins que vous n'adoriez shooter du robot sans raison.
Du coup, vous stopperez la partie et tenterez le mode Survie qui n'est autre que l'équivalent du mode Zombie sur Call of Duty. Vous serez attaqué par des vagues d'ennemis, de plus en plus nombreuses et de plus en plus puissantes, et il vous faudra survivre. En fait, c'est comme le mode campagne sauf que là, vous n'avez même plus à avancer dans le niveau.
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Les plus et les moins |
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Beaux graphismes améliorés | Histoire oubliable et oubliée | ||||
Ambiance cyberpunk bien restituée | Presque un rail-shooter | ||||
Ennemis diversifiés | Couloirs vides entre deux vagues d'ennemis | ||||
...et agressifs | Nombreux ralentissements (sur Xbox One du moins) | ||||
Gameplay simple à prendre en main | Mode Survie anecdotique |