Test de Super Meat Boy, Wii U
Voilà six ans que la Team Meat, alors totalement inconnue du grand public, a publié son premier jeu sur console. Mais Super Meat Boy n'a depuis pas pris une ride, la preuve avec ce portage parfaitement identique à l'original (à l'exception de la bande-son, mais on y reviendra plus tard) signé Blitwork.
Genre : Plates-formes
Développeur : Team Meat
Éditeur : Blitwork
Support : Wii U, PC, PS Vita, PS4, Xbox One, Xbox 360, Android
Prix : 14€, réduction de -20% jusqu'au 26/05/2016
Taille : 245,10 MB
Pas le moment de se viander
Pour la petite histoire, Super Meat Boy était censé être un jeu phare de l'année 2010 sur le WiiWare, la boutique dématérialisée de Nintendo pour la Wii. Mais celle-ci ne pouvant accueillir des jeux d'une taille supérieure à 40 Mo, la version WiiWare a été annulée. Super Meat Boy a donc dans un premier temps débarqué exclusivement sur le Xbox Live le 20 octobre 2010. Six ans plus tard, après avoir fait le portage de The Binding of Isaac, autre jeu du studio, Blitwork revient avec Super Meat Boy sur Wii U. Il paraît même qu'une version Nintendo 3DS est sur le point de montrer le bout de son nez...
Pour les grotteux qui n'ont jamais entendu parler de la suite du jeu flash Meat Boy sorti quelques années auparavant, Super Meat Boy est un véritable hommage aux jeux de plateforme sortis dans les années 80-90. On y contrôle Meat Boy, qui cherche à sauver sa copine Bandage Girl, kidnappée par le terrible Dr Fœtus. Vous l'aurez compris, le scénario n'est pas vraiment important ici, c'est la plateforme qui compte. Le jeu vous propose trois cent niveaux pour vous défouler, répartis dans cinq chapitres et trois bonus, ce qui en fait huit au total, proposant des thèmes différents. Rien que ça. L'objectif ? Dans chaque niveau, arriver jusqu'à Bandage Girl. À la fin d'un chapitre, un boss s'offrira à vous. Lorsqu'un chapitre est intégralement complété, en ayant terminé chaque niveau avec la notation A+, les warp zones, et récupéré tous les bandages, le Dark World s'ouvre et les niveaux du chapitre seront de retour avec une difficulté accrue, comme si ça ne suffisait pas. Car oui, vous savez sans doute que la réputation autour de ce jeu s'est essentiellement forgée sur son inaccessibilité. Pourtant, avec un peu de persévérance et de patience, le genre du die and retry peut être vaincu par tous, à l'exception des plus nerveux. En outre, jouer à Super Meat Boy, c'est savoir d'avance que, malgré les initiales en commun, ce n'est pas jouer à Super Mario Bros., vous ne vous laisserez donc pas porter par le jeu. Le contenu du jeu est faramineux, et Super Meat Boy aura de quoi vous occuper pendant de longues, très longues heures.
Quoi de neuf sur Wii U ?
Qu'est-ce que qui change par rapport aux autres versions ? Comme dit précédemment, le jeu est absolument identique aux versions précédentes, à une exception près : la bande-son. Initialement composée par Danny Baranowsky, il faut dire qu'elle collait parfaitement à l'univers de Super Meat Boy, et était vraiment réussie. Depuis les versions PlayStation 4 et PlayStation Vita, ce n'est plus cette bande-son qui est intégrée au jeu mais la SMB 5th Anniversary, signée Ridiculon, David Scatliffe et Laura Shigihara. Pourquoi ? Baranowsky, le compositeur original, a tout simplement refusé de continuer à signer les droits pour de nouvelles versions. La Team Meat a alors dû commander une bande-son de secours pour Super Meat Boy mais aussi pour The Binding of Isaac afin de les intégrer dans les nouveaux portages des jeux. Il faut admettre qu'il était difficile de faire mieux que la soundtrack originale de Super Meat Boy, et même si elles ne sont pas mauvaises objectivement, les nouvelles musiques n'arrivent pas à la cheville des précédentes. Les néophytes s'en contenteront, mais si, comme nous, vous avez connu la bande-son par Baranowsky, vous serez sans doute déçus.
Concernant les contrôles, le portage ne profite d'aucune fonctionnalité propre à la Wii U. Pas d'utilisation du Gamepad, ni de l'écran tactile, ni du lecteur NFC. Seule la fonctionnalité du off-screen, vous permettant de jouer sans téléviseur, propre à la Wii U et sa mablette pas comme les autres, différencie cette version du jeu disponible sur PlayStation 4 par exemple. C'est un peu dommage car il y avait matière à faire avec la NFC par exemple. De nombreux personnages caméo issus de jeux indépendants - mais pas seulement, chacun ayant des capacités uniques, comme Commander Video des jeux BIT.TRIP qui peut planer pendant quelques secondes ou Tim de Braid qui peut remonter le temps pendant un court instant - comme dans son jeu, font leur apparition. Les versions Xbox 360 et PC profitent quant à elles de personnages exclusifs tels que Steve issu de Minecraft ou encore les crabes, ennemis récurrents de la licence Half-Life, mais pas dans cette version Wii U. Du beau fan-service qui fera surtout plaisir aux amateurs de jeux indépendants, en somme. Un petit caméo de Shovel Knight, déblocable grâce à son amiibo, aurait pu être sympa, non ?
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Les plus et les moins |
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De la plateforme comme on n'en fait plus | La bande-son, en deçà de l'originale | ||||||
Le level design de génie | Portage un peu paresseux | ||||||
Les graphismes minimalistes | |||||||
C'est difficile, et c'est ce qu'on veut |