Test de Enter The Gungeon sur PC
Le twin stick shooter couplé au rogue like, c'est un peu le genre qui a explosé sur PC avec comme premier représentant le très connu The Binding of Isaac, mais qui a droit à de nombreux challenger de qualités comme le récent Nuclear Throne, le moins connu Full Mojo Rampage, ou encore le très bon (et gratuit) Relic Hunters Zero. Voyons à présent comment Enter The Gungeon développé par Devolver compte se démarquer sur ce secteur déjà bien fourni en excellents jeux.
Genre : Twin Stick Shooter
Développeur : Dodge Roll
Supports : PC, PS4
Prix : 14,99€
Dessine-moi un gros gun
Enter the Gungeon vous place dans la peau d'un personnage ayant pour but de mettre la main sur un flingue-relique lui permettant de détruire le passé. Outre le fait qu'il ne soit pas certain que ce soit la meilleure idée qui soit, on se passera du scénario pour se focaliser sur le gameplay, qui est après tout le cœur de ce genre de jeu. Ici, la jouabilité emprunte par-ci par-là et ajoute ses idées pour créer sa propre identité. Après avoir choisi entre quatre personnages ayant chacun leurs caractéristiques, comme des armes différentes ou des items en plus ou en moins, on se lance dans le donjon, évidemment généré de façon procédurale pour une meilleure rejouabilité. Le jeu se joue à la manière d'un Hotline Miami ou d'un Nuclear Throne, c'est-à-dire que vous visez dans n'importe quelle direction et tirez en cliquant ou en appuyant sur la gâchette droite de votre manette (on ne juge pas). Vous devrez également gérer vos munitions et chargeurs, chaque personnage possédant une arme à munitions illimitées, mais il est bon de se débrouiller pour trouver mieux afin de faire face à des situations de plus en plus compliquées.
Concernant le déroulement du jeu, vous arpentez donc différentes salles que vous devrez vider de toute présence ennemie pour pouvoir passer à la salle suivante jusqu'à atteindre le boss. Pour espérer venir à bout de ces derniers, il sera parfois judicieux d'explorer chaque étage de fond en comble pour espérer croiser l'échoppe du marchand ou tomber sur un coffre salvateur qui pourrait vous donner accès à un nouvel item, ou mieux, à une arme bien puissante. À noter que des téléporteurs sont présents à différents endroits de chaque étage pour faciliter les allers-retours, que vous pouvez utiliser à volonté à partir du moment où aucun ennemi ne se trouve dans votre salle.
Roule ton boule
Et là, on vous voit venir avec vos "ah mais c'est juste un mélange entre The Binding of Isaac et Nuclear Throne en fait ce truc". À cela, on aura envie de vous dire "oui et non". Certes, on pourrait le résumer brièvement de cette manière. Cela dit, le jeu apporte son lot de nouveautés pour lui permettre de se créer sa propre identité. Cela tient à deux éléments très complémentaires : le premier est la présence de la roulade, cette dernière vous permettra de franchir des gouffres (dans lesquels les ennemis peuvent tomber soit dit en passant) mais aussi d'esquiver les projectiles adverses grâce à une période d'invulnérabilité assez grande. On pourrait croire du coup que le jeu s'en retrouve facilité, mais c'était sans compter sur l'inspiration des développeurs qui s'est tournée tout à coup vers les bullet hell, sortes de shoot them up bien hardcore qui vous envoient des tonnes de projectiles à la fois au visage. De ce fait, l'esquive devient alors indispensable.
Au passage, le jeu reprend une autre mécanique de ces shoot them up avec les balablancs, équivalent des bombes qui permettent instantanément de faire disparaître tous les projectiles de l'écran pour faire gagner un instant de répit. Ajouté à cela la possibilité de renverser certains objets (comme les tables) pour vous en servir de couvertures (provisoires car destructibles). Vous avez alors l'éventail de toutes les aides à votre disposition qui ne seront pas de trop, car passé les premiers étages, les projectiles, couplés aux pièges et aux trous disposés dans les diverses salles du donjon, vont vous donner du fil à retordre.
Shoot me up
Tout ceci laisse déjà paraître de bonnes choses, mais vous pouvez aussi compter sur une réalisation impeccable : le pixel art et les animations sont très réussis. Quant à la musique, elle accompagnera parfaitement votre aventure. Les effets sonores et visuels quant à eux sont bien présents pour vous rappeler la puissance de vos pétoires et celle de vos adversaires. Où qu'on regarde, le jeu regorge de détails visuels, du décor qui interagit en fonction des rixes, au chara design qui oscille entre le génial et le loufoque. Mention spéciale aux boss, tous plus fous les uns que les autres. On peut aussi noter que les personnages que l'on rencontre donneraient envie d'avoir plus d'interactions non violentes, car les dialogues laissent tous entrevoir le petit grain de folie qui colle au jeu.
|
|||||
Les plus et les moins |
|||||
Variété de l'arsenal | Un peu mou au début | ||||
Une réalisation au poil | Manque de récompenses | ||||
L'ambiance loufoque |