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Test de Hyper Light Drifter sur PC

Test de Hyper Light Drifter sur PC
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Notre test de Hyper Light Drifter, le jeu indépendant le plus attendu de ce début d'année !

Test de Hyper Light Drifter sur PC

Test de Hyper Light Drifter sur PC


Rares sont les jeux dotés d'une aura aussi forte que celle de Hyper Light Drifter avant même sa sortie. Grand succès sur Kickstarter en septembre 2013, le projet d'Alex Preston maintes fois repoussé a suscité une attente grandissante, certains backers le considérant même comme le nouveau messie du jeu indépendant avant l'heure. Enfin disponible sur steam depuis le 31 mars, ce jeu hybride et prometteur saura-t-il se faire une place parmi les plus indispensables des petites productions ?

Note : durant notre test (effectué avec une version presse), nous avons rencontré quelques bugs et crash pouvant être extrêmement handicapants. Actuellement, les développeurs mettent régulièrement le jeu à jour, et les petits problèmes rencontrés seront donc - on l'espère - rapidement corrigés.

 




Genre :
Action-RPG

Développeur : Heart Machine

Supports : PC, puis multi

Prix : 19,99€

 

 

 

Petit pixel deviendra grand

 

Dès le début d'une nouvelle partie, Hyper Light Drifter pose ses ambitions sur table avec une cinématique d'intro tout bonnement éblouissante et mémorable. Pixel-art somptueux, basses agressives et majestueuses, mise en scène captivante, tout est réuni pour nous inciter à plonger dans cet univers ô combien mystérieux.

Sans jamais expliciter le moindre élément de scénario par le texte, le jeu nous fait comprendre que le héros est atteint d'une sérieuse maladie survenue suite à une catastrophe, dévastant son monde et ses proches, y installant ténèbres et désolation. Le reste relève en grande partie de l'interprétation, la compréhension des enjeux étant loin d'être immanente, et de l'attention est requise pour saisir toutes les dimensions de l'histoire. Alors gare à ceux d'entre vous qui consommeront Hyper Light Drifter comme on consomme un jeu en soirée entre amis, car il est de ceux qui s'apprécient pleinement lorsqu'on prend la peine de lui laisser nous accompagner. On vous tient à l'oeil.

 

 

 

 

Un récit graphique

 

Ce qui peut s'apparenter à une manière de contourner une limitation technique devient alors une des originalités du jeu : tout le long, rien de l'histoire ne sera explicité. Les rares textes que vous rencontrerez se situeront en début de jeu, vous expliquant par exemple le fonctionnement d'un téléporteur ou d'une trousse de soin. En dehors de ça, le background se développe au compte-goutte, en rencontrant quelques personnages clés situés aux quatre coins du monde dans lequel le personnage évolue. Ceux-ci s'exprimeront via des bulles superbement illustrées, contant une péripétie, et expliquant petit à petit le pourquoi du comment du fin mot de l'histoire.

Bien sûr, loin de nous l'idée d'affirmer que cette narration évasive et quasi abstraite est un coup de génie, et il est compréhensible d'être allergique aux histoires se voulant trop brumeuses et appelant à l'interprétation. Cependant, c'est en se plongeant dans le jeu que l'on constate que cela colle parfaitement avec son déroulement et son ambiance globale.
De plus, deux PNJ en particulier sauront développer une histoire tout à fait intéressante, et cette narration illustrée offre parfois un côté encore plus touchant et délicat. Sans s'encombrer de répliques se risquant d'être lourdingues ou trop appuyées, Hyper Light Drifter prend alors le parti délibéré de laisser le joueur prendre le temps de se conter l'histoire dans sa petite tête.

 

 

 

 

Je suis métisse

 

Tâche difficile que de déterminer à quel genre précis appartient Hyper Light Drifter. Sur le papier, Action-RPG semble être la meilleure appellation, mais le jeu emprunte et rend hommage à tellement de licences que la liste paraît interminable. Zelda, Metroid, Fez, Dark Souls, Diablo et Devil May Cry seront probablement les premiers noms auxquels vous penserez. Comme vous vous en doutez, Hyper Light Drifter penche clairement du côté de l'exploration, et vous lâche dans un monde vaste qui semble alors impossible à apprivoiser.
Pourtant, de fil en aiguille, on comprend que celui-ci est divisé en quatre régions bien distinctes, renfermant chacune quatre fragments à récupérer pour reconstituer un symbole, et renfermant chacune un boss - le jeu aime donc décidément le chiffre quatre. Tout comme son scénario, Hyper Light Drifter ne vous livrera pas la totalité de son système de jeu sur un plateau, et il sera gratifiant de comprendre par soi-même le fonctionnement des upgrade, de la découverte de zones secrètes, ou encore de ses subtilités en combat.

Car s'il y a bien un point sur lequel Hyper Light Drifter brille, c'est sur son système de combats. Extrêmement simplistes aux premiers abords, ceux-ci vous demanderont d'exploiter au maximum les trois atouts que vous aurez en main : une épée, une arme à feu, des dash. C'est à coup de retry face aux premiers boss que le joueur comprendra l'importance de chacun de ces éléments, sans jamais que l'un prenne le pas sur les deux autres. Un système extrêmement dynamique qui permet de donner lieu à des combats nerveux et plutôt variés. Chaque ennemi a son pattern, chaque environnement a ses contraintes, et chaque nouvel affrontement requiert de nouvelles stratégies de gestion de l'espace.

Si les combats s'avèrent donc être extrêmement jouissifs sur n'importe quel Pad, nous vous déconseillons l'utilisation du combo clavier / souris. A l'heure où ce texte est rédigé, la gestion des dash est loin d'être optimale, puisque le personnage les effectuera en suivant la position du pointeur de la souris (celui-ci ne bougeant pas en suivant le personnage, à l'inverse d'un hotline miami). Ainsi, on se retrouvera rapidement dans une situation où le joueur vise un ennemi pour lui tirer dessus, puis souhaite dasher instantanément pour esquiver un projectile : mais manque de pot, il se trouve que le personnage foncera en direction de l'ennemi - à moins d'avoir une dextérité au-dessus du lot avec une souris.

 

 

 

Dash'n Slash

 

Comme si ses combats n'étaient pas déjà suffisamment intéressants, le jeu propose également un système d'upgrade de l'équipement et des compétences très satisfaisant. Ainsi, le personnage peut se doter de nouvelles attaques, d'un dash plus endurant ou de grenades, mais tout cela a un prix.

Le système de monnaie d'Hyper Light Drifter est par ailleurs un de ses plus gros points forts. Les petites capsules jaunes servant de monnaie sont des items plutôt rares, et le joueur se devra absolument d'explorer tous les recoins du jeu pour découvrir les centaines de lieux secrets qu'il propose. Par ailleurs, la progression et l'exploration seront constamment ponctuées de phases de plate-forme, demandant d'utiliser le dash pour passer au-dessus du vide béant qui menace le joueur, sans pour autant le punir sévèrement en cas de chute. Au final, l'exploration et la découverte de secrets reposeront à cent pour cent sur cette mécanique d'esquives, le joueur devant inspecter le moindre rebord atteignable avec un petit saut bien orienté.

Il appartient donc au joueur d'investir sagement ses rares deniers, car certaines améliorations sont clairement plus utiles que d'autres, et vous éviteront de vous arracher les cheveux face à certains boss. D'ailleurs, il n'est pas si évident d'évaluer la difficulté d'un jeu dans lequel le joueur est libre d'explorer le monde dans tous les sens, et d'améliorer ses compétences comme bon lui semble. Ainsi, le jeu est déjà considéré pour certains comme excessivement difficile, tandis que votre serviteur n'a pas recommencé de boss une dizaine de fois avant le dernier quart du jeu.

Mais un constat peut tout de même être fait quant à l'équilibrage : rien n'est insurmontable, et le challenge ira bel et bien crescendo. Au fond, rien n'empêche un joueur de se promener dans d'autres régions pour dénicher quelques piécettes afin de débloquer une nouvelle attaque ou d'augmenter ses munitions.

Dans leur exploration comme dans leur difficulté, deux expériences sur le jeu ne se ressembleront jamais totalement, tant Hyper Light Drifter laisse le choix au joueur d'évoluer à son propre rythme dans un monde lui ouvrant les bras à chaque pixel découvert.

 

 

 

Humming the bassline

 

Esthétiquement, le projet de Heart Machine avait frappé fort dès son annonce en 2013. Véritable marque de fabrique du jeu avant même d'en connaître l'essence, son pixel-art a réussi à inspirer d'autres jeux indépendants... avant même sa sortie.

Sans surprises, le jeu est d'une propreté sans faille, et les animations sont éblouissantes pour du pixel-art, qui prouve encore une fois qu'il peut offrir des panoramas et décors marquants. Sans être pour autant révolutionnaire, la technique du jeu fonctionne du tonnerre, et les environnements flattent la rétine par leur variété et leur palette de couleurs. Non, ce qui impressionne véritablement est le travail sur la cohérence du projet. L'ambiance, la narration, les combats et la bande-sonore semblent s'accorder en parfaite harmonie. Pour ce qui est du son, rappelons que la soundtrack du jeu est entièrement composée par un certain Disasterpeace, auteur des B-O de Fez, Shoot Many Robots ou du récent Mini Metro.

Encore plus planante et expérimentale que celle de Fez, la bande-son de Hyper Light Drifter est certes moins mélodique, mais assurément immersive. Chaque zone dispose de son thème, qui sera agrémenté de nouvelles sonorités à chaque fois que le joueur évolue d'un tableau à l'autre, offrant des moments de grâce et de montée en puissance, jusqu'à l'affrontement contre le boss de la zone, ayant pour thème la mélodie de la région explorée en version oppressante et dynamique.

 

 

 

Si les crédits d'Hyper Light Drifter peuvent être atteints au bout d'une petite dizaine d'heures, il vous en demandera le double pour découvrir tous ses secrets. Véritable déclaration d'amour à de nombreux jeux d'aventure et d'exploration, le bébé d'Alex Preston ne brille pas par son originalité comme avaient pu le faire des titres comme Braid ou Fez, mais plutôt par ses hommages multiples et sa progression calibrée avec passion. Un univers et un gameplay qui se laissent découvrir sans déplaisir, manquant peut-être d'un petit zeste d'originalité pour en faire un jeu inspirant et culte pour de futurs créateurs. Mais ne boudons pas les hommages, car Hyper Light Drifter les exploite admirablement bien, et est à ne louper sous aucun prétexte.

Les plus et les moins

Ambiance maîtrisée Système de dash laborieux au combo clavier / souris
La curiosité et l'exploration récompensées Quelques mini-jeux absurdes
Mélange de genres qui fonctionne Carte rarement utile
Très bonne bande-son de Disasterpeace Pas de cloud saving (pour l'instant ?)
Le pixel-art à ses plus belles heures    
Combats brutaux et étonnamment variés    
Compréhension et narration par l'image    
Système d'upgrade efficace    
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