Far Cry Primal : le test
Nous vous proposons de découvrir notre avis sur la version PC de Far Cry Primal qui devrait arriver sur Uplay et Steam dès demain.
On chasse le mammouth sur PC (1080p / Ultra).
Fiche du jeu |
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Titre du jeu : Far Cry Primal Genre : FPS Développeur : Ubisoft Montréal Site officiel : Ici Plateformes : PS4, Xbox One, PC Prix : de 50€ à 70€ |
Version PC
Testé sur une configuration embarquant une GTX980 et un I7 4790K, cette version PC de Far Cry Primal conserve quelques tares techniques récalcitrantes même en Ultra. Ainsi, si la direction artistique fonctionne toujours à merveille et que le gameplay à 60 images par seconde change la vie, nous avons tout de même observé du clipping à mi-distance, comme des arbres qui apparaissent d'un coup ou des feuillages qui sortent d'on ne sait où. Pour continuer sur les reproches, certaines textures nous ont parues un peu limite lorsqu'on les regardait d'un peu trop près : typiquement, toutes les phases où l'on doit grimper des lianes piquent les yeux et laissent apparaitre des rochers dégoulinant qui déteignent un peu avec tout le reste. Pour terminer sur ce qui ne va pas, le rendu des sapins, pourtant abondant n'est pas très convaincant, avec des cimes et un feuillage qui sont loin d'être crédibles.
Néanmoins, tout cela reste de l'ordre du détail et cette version PC nous permet de confirmer que le voyage à Oros vaut clairement le détour ! La faune et la flore de ce jeu préhistorique distillent une ambiance vraiment unique et particulièrement vivante. Que ce soit lors d'une partie de chasse endiablée accompagnée d'un loup apprivoisé, ou l'attaque d'un camp de la tribu ennemie, FCP réussit sans effort à nous coller quelques petites tartes, juste histoire de rappeler qui est le patron. Et comment ne pas mentionner le moteur Dunia et sa gestion des flammes exemplaire, bien évidemment sublimée par cette version PC.
En conclusion Far Cry Primal PC s'en sort avec les honneurs, malgré quelques textures bien salées et un clipping à mi-distance plutôt incompréhensible. On ne lui en tiendra pas trop rigueur cependant, car le titre d'Ubisoft Montréal réussit à nous transporter dans le monde d'Oros grâce à son atmosphère particulièrement dépaysante et à ses panoramas de toute beauté. Veuillez noter qu'un benchmark in-game est accessible depuis le menu principal du jeu.
Configuration minimum
Système d’exploitation : Windows 7, Windows 8.1, Windows 10 (64-bit uniquement)
Processeur : Intel Core i3-550 | AMD Phenom II X4 955 ou équivalent
Mémoire : 4GB
Carte graphique : NVIDIA GeForce GTX 460 (1Go) | AMD Radeon HD 5770 (1Go) ou équivalent
Espace de stockage : 20 Go
Configuration recommandée
Système d’exploitation : Windows 7, Windows 8.1, Windows 10 (64-bit uniquement)
Processeur : Intel Core i7-2600K | AMD FX-8350 ou équivalent
Mémoire : 8Go
Carte graphique : NVIDIA GeForce GTX 780 | AMD Radeon R9 280X ou équivalent
Espace de stockage : 20 Go
10 000 BC
Le 26 Mars 2004 sortait sur nos PC le FPS Far Cry. Fort d'un moteur de jeu bien au-delà de ce qui se faisait à l'époque, le jeu développé alors par Crytek a marqué les esprits par son contexte paradisiaque, encore inédit pour un jeu du genre. 3 épisodes oscillant entre l'excellent et le bof et un film pourri plus tard, la série décide de changer enfin ce fameux contexte, avec FarCry Primal.
FCP ne prend donc plus place à l'ère moderne mais bien à la Préhistoire, à l'heure où les stéréotypes de dictateurs monolithiques n'existaient pas encore. On se retrouve donc propulsé 10 000 ans avant Jésus Christ dans la peau de Takkar, un homme appartenant à la tribu des Wenja. Sa tribu décimée à l’issue d’une chasse qui tourne mal, Takkar se retrouve seul dans la nature et fait la rencontre d'une femme et d'un chamane qui vont l'aider à reconstruire une tribu et à s'imposer en tant que tel. Pour survivre dans ce monde où le danger peut surgir de n'importe où, Takkar a quelques tours dans son sac... Takkar n'est pas n'importe qui ; il est l'élu : celui qui peut maîtriser la faune sauvage et puissante de son époque.
Soyons clairs sur un point : Far Cry Primal est plus un jeu à ambiance qu'un jeu à histoire, et il n'y a pas vraiment de quête principale. On navigue entre les PNJ pour effectuer des missions de plus en plus importantes, sans réellement avoir de grosse ligne directrice qui nous indique quel chemin prendre et comment arriver d'une situation A à une situation B. L'histoire en elle-même tient clairement sur un ticket de métro et mélange les ressorts habituels de la série Far Cry mais avec tous les clichés sur la Préhistoire. On a donc le classique trip sous LSD transformé en vision vaudou, des personnages hauts en couleurs avec des babines qui brillent, et un personnage principal dont on s'étonne parfois qu'il sache parler.
Le chaman ou le plus gros dealer en terre d'Oros.
Ce qui nous amène donc à une question : est-ce qu'en 2016, on peut encore réaliser un jeu sans histoire qui réussisse à nous tenir en haleine dans ses quêtes du début à la fin ? Eh bien oui, si on le fait correctement et si tous les autres éléments du jeu compensent cette «carence». On ne va pas maintenir le suspens encore longtemps : le jeu y parvient largement.
L'ambiance de Far Cry Primal est fabuleuse, et on reconnaît bien là les équipes d'Ubisoft Montréal. Quand on voit le travail effectué sur la série Assassin's Creed, on peut difficilement douter de leur qualité à retranscrire l'ambiance d'une ville ou d'une époque. Ici c'est du tout bon. Le jeu est techniquement au niveau de Far Cry 4 et sans être une claque, il a le mérite d'être constamment fluide et de très rarement buggé (on retrouve le classique animal qui se coince dans des arbres, mais ça ne va pas plus loin). Mais le plus important c'est la D.A., un véritable coup de cœur. Chaque recoin de cette terre d'Oros est parfaitement cohérent avec le reste du monde et nous plonge à fond dans l'ambiance de la Préhistoire. Les personnages principaux ont tous une dégaine assez classe et des signes distinctifs qui font mouche, nos deux chouchous étant le chamane et la Chef des Izila.
On aimerait finir cette partie et passer directement au gameplay mais il y a un élément que nous ne devons absolument pas oublier dans l'univers, c'est qu'il est vivant. Contrairement à une majorité de productions en monde ouvert, le jeu ne nous attend pas pour enclencher le monde d'Oros. Il vivait avant l'arrivée de Takkar, et vivra sûrement bien après. Les animaux marchent à leur aise, les tribus chassent, parfois elles réussissent à abattre un gibier, parfois c'est lui qui les abat. Pour paraphraser un comique français : «Ici la vie suit son court». L'univers est calibré dans ses moindres détails pour être le plus crédible possible, et ça marche vachement bien. On a l'impression que tout est à sa place, le respect de la chaîne alimentaire accentuant d'autant plus cet effet. Enfin, le fait que toute la map soit accessible sans aucun temps de chargement est quand même un plus non négligeable.
On aurait presque envie de s'improviser photographe.
Man vs wild
C'est sympa d'avoir une belle direction artistique quand on est un gros blockbuster, mais il faudrait peut-être penser à avoir le gameplay adéquat. Aucun soucis, Far Cry Primal a ce qu'il faut là où il faut. Au niveau de sa jouabilité, Far Cry Primal possède un cocktail de fonctionnalités d'une efficacité redoutable. Primo, le joueur va devoir se battre avec des armes peu conventionnelles, comme des gourdins, des arcs ou encore des pièges et autres couteaux de lancer. Si ce sont des éléments qui paraissent limités en termes d'approche et qui semblent imposer au titre une certaine répétitivité, c'est... totalement faux, et c'est complètement inexplicable. Au bout de l'heure de jeu effectuée pour la preview il y a 3 mois, on s'ennuyait déjà un peu de cet arsenal assez limité, mais au final il n'en est rien ! On prend énormément de plaisir à foncer dans un camp pour lâcher des mandales stratosphériques à coups de gourdin. Préhistoire oblige, le jeu dispose d'un système de craft pour améliorer tout notre arsenal ainsi que nos huttes et celles de nos confrères PNJ. Et comme de bien entendu, pour crafter, il va falloir partir chercher des matériaux et décimer des bêtes aux quatre coins de la carte.
Belle transition pour parler de la chasse, un des éléments majeurs de ce Far Cry Primal. Pour faire simple, ses échauffourées sont ultra jouissives et participent énormément à la qualité de l'ambiance du jeu. Plus on avance et plus on découvre des bêtes coriaces jusqu'à arriver aux fameux mammouths. Chasser ces derniers est d'ailleurs l'expérience la plus immersive qu'on ait réalisée dans ce Primal. S'approcher derrière lui, caché dans les hautes herbes, charger son gourdin et asséner un coup violent, puis courir, tourner autour de la bête en jetant des sagaies. On est à la Préhistoire, on est cet homme qui galère à survivre et qui doit faire face à la nature. La bande son tribale du titre participe également à cette frénésie qui règne lors des combats contre le(s) mammouth(s).
C'est mignon une tortue mais quand on a faim, on a faim !
Far Cry Primal n'est pas votre open-world lambda qui se contente de faire le strict minimum, et propose à la nature de joindre vos rangs. Si Takkar est l'élu en terre d'Oros, c'est parce qu'il est le maître des bêtes, celui qui peut les apprivoiser et les maîtriser. Il vous est donc possible de dompter une partie des bêtes d'Oros, mais ce n'est pas chose aisée. De la hyène au tigre à dent de sabre, la chasse devient de plus en plus difficile et il vous faudra rivaliser de discrétion et de précision pour jeter votre appât au bon endroit afin de saisir la bonne occasion d'apprivoiser votre proie. Chaque bête possède des caractéristiques propres : certaines sont violentes mais attirent l'attention des ennemis sur vous, d'autres font un peu moins de dégâts mais permettent d'effectuer des attaques furtives, et enfin certaines sont utiles pour l'exploration et récoltent les matériaux à votre place. Un cocktail hétéroclite dont il faut jouer avec parcimonie (c'était la phrase savante du jour). Pour ce qui est des Mammouths, il n'est certes pas possible de les apprivoiser mais on peut monter directement dessus, à condition d'y aller de la bonne manière.
Enfin, Far Cry oblige, le jeu regorge d'activités en-dehors des tâches prioritaires. Pour découvrir la map, il faudra prendre le contrôle de gros camps d'ennemis de manière discrète ou agressive, peu importe. Certains sont assez simples et monotones dans leur construction mais d'autres sont de véritables cavernes que l'on prend plaisir à explorer. L'exploration, justement, est également l'une des forces de Primal. Le but principal du jeu étant de fonder une tribu grande et dominatrice, il faudra aller chercher de futurs alliés pour y appartenir. Internet n'étant pas réellement implanté à l'époque, il va vous falloir aller les chercher vous-même, en parcourant Oros. En-dehors des camps, la map regorge de cavités à explorer, d'espèces terrestres ou marines à combattre et de «guerres de gangs» façon Préhistoire. Appelés "chocs tribaux", ils impliquent des combats d'une violence accrue avec une tribu adverse et qui se terminent souvent sur une immolation totale des habitations ennemies. Les activités sont classiques, mais d'une efficacité redoutable. En terme de durée de vie, le titre assure la quinzaine d'heures pour la quête pricnipale (et pour peu que l'on s'attarde un petit peu sur les missions annexes). Les missions pour le village, les chocs tribaux, les chasses et les objets à collecter viendront compléter l'aventure pour arriver vers 20 voir 25 heures de jeu. À noter que le jeu ne possède pas de mode multijoueur. C'est dommage sans être réellement un reproche, la présence de celui-ci dans les deux derniers épisodes étant clairement dispensable. Cela n'empêche pas le gameplay de ce nouveau Far Cry d'avoir un léger problème : les combats de boss sont très répétitifs.
Photo d'identité d'une espèce sympa croisée à Oros.
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Les plus et les moins |
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Far Cry renouvelle sa formule | Parfois répétitif | ||||
L'un des univers les plus vivants créés pour un jeu vidéo | Les combats de boss un peu ennuyeux | ||||
On peut grimper sur des tigres à dent de sabre | On aurait aimé un peu plus de bêtes | ||||
On peut chasser des mammouths à la lance | Pas de multijoueur (on chipote) | ||||
Le gourdin : élu meilleur outil pour extérioriser |