Test de Homeworld : Deserts of Kharak
La légende du RTS spatial Homeworld refait surface sur PC avec un tout nouvel épisode bien plus terre à terre qu'auparavant.
Genre : Stratégie temps réel
Développeur : Blackbird Interactive
Editeur : Gearbox Software
Support : PC
Prix : 45,99€
PEGI : 7+
Darude - Sandstorm
Homeworld : Deserts of Kharak vous propose de suivre l'expédition du Kapisi, un immense vaisseau-mère parti en quête d'un artéfact censé assurer la survie de l'Humanité sur la planète désertique de Kharak. Évidemment l'expédition ne sera pas de tout repos, et les natifs de Kharak n'hésiteront pas à envoyer le gros de leurs troupes pour bloquer l'avancée du convoi. L'histoire du jeu nous est racontée via de nombreuses scènes cinématiques à l'esthétique rappelant celle de Life is Strange, avec un aspect « peint à la main » pour les personnages. D'autres cutscenes interviennent également en plein cœur des missions, avec quelques explications sur les objectifs à venir.
Ces dernières, même si elles permettent d'ajouter une bonne dose de cohérence aux missions, cassent complètement le rythme du jeu : il est en effet assez désagréable de se faire stopper net dans sa progression par une petite saynète qu'il est d'ailleurs totalement impossible de passer. Autre écueil tout aussi gênant, le défilement des sous-titres est beaucoup trop rapide, ce qui fait qu'il est parfois quasiment impossible de lire les instructions et de jouer en même temps. La trame scénaristique de départ est quant à elle assez solide pour retenir le joueur, mais malheureusement, du haut de ses 13 missions, la campagne solo du jeu sera pliée en une petite dizaine d'heures. Côté rejouabilité, il y a toujours moyen de refaire le jeu au niveau de difficulté maximum, mais comme nous le verrons un peu plus loin dans le test, il ne faut pas vraiment compter sur le multijoueur pour la rejouabilité.
Kharak attaque
En passant de l'espace à une planète désertique, quelques fondamentaux de la licence Homeworld se retrouvent bouleversés. Ainsi, exit les déplacements libres sur les deux axes, avec cet épisode sur le plancher des vaches les déplacements autorisent beaucoup moins de fantaisies. Pour pallier à l'absence de vide intergalactique, les développeurs ont décidé d'utiliser les reliefs des dunes comme position stratégique : en surplombant les unités adverses, les dégâts causés sont augmentés de manière exponentielle. Ces quelques considérations mises à part, le gameplay de Homeworld reste fidèle à lui-même avec de la récolte de ressources, la production et l'amélioration des unités de combat et un mode pause stratégique très pratique qui montre très clairement ce qui se passe sur le champ de bataille à un instant T. Chaque mission du jeu est prétexte à l'initiation d'une nouvelle mécanique, ce qui permet de varier les situations et le gameplay : très didactique, Deserts of Kharak est une excellente porte d'entrée à la licence Homeworld, ce qui pourra peut-être laisser un arrière-goût amer aux habitués des jeux de stratégie en temps réel.
Il n'empêche que le système de jeu de DoK reste très solide, avec une interface suffisamment claire et intuitive pour être comprise par le quidam qui n'aurait plus touché à un RTS depuis le premier Command & Conquer et des affrontements qui demandent tout de même un certain esprit tactique (encore heureux). On peut d'ailleurs saluer le travail de Blackbird Interactive puisque l'époque où le RTS était un genre bien représenté est révolue depuis déjà de nombreuses années et seuls quelques mastodontes réussissent encore à le maintenir sous assistance respiratoire. A défaut d'être un vent de fraîcheur sur les jeux de stratégie en temps réel, Homeworld Deserts of Kharak est donc un bon rappel de ce que peut apporter ce type de jeu : du classique, mais brillamment exécuté.
Désert y gueule
Techniquement, Deserts of Kharak assure l'essentiel avec des animations en combat très dynamiques et la possibilité de zoomer au plus près de l'action, cependant, l'ensemble est bien loin d'être étincelant. Désert oblige, les environnements proposés manquent clairement de variété et la direction artistique dans son ensemble ne fait guère d'étincelles. Le design des unités est on ne peut plus classique, leur modélisation est sommaire et le rendu global est tout juste dans la moyenne, même avec tous les paramètres placés en Ultra. On notera néanmoins les différentes compositions musicales de la campagne qui donnent un supplément d'âme considérable au jeu. Enfin, nous préférions attendre la conclusion de ce test pour vous parler du très gros bémol du titre : son multijoueur. Famélique et inintéressant au possible, le mode online de Deserts of Kharak a été traité par dessus la jambe, avec deux factions aux compétences miroirs et des arènes au design quelconque. Dommage, le multi est vraiment ce qui retient la plupart des aficionados de stratégie sur un jeu, en particulier lorsque la durée de vie de celui-ci ne dépasse pas une petite douzaine d'heures.
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Les plus et les moins |
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Gameplay très solide |
Peu de nouveautés par rapport à Homeworld 1 et 2 |
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Une campagne variée menée tambour battant |
Trop court |
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Direction artistique soignée |
Trop cher |
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Multijoueur médiocre | |||||
Pas bien beau |