L'UFC Que Choisir tente régulièrement des actions contre de grands groupes et hier, l'association de défense des consommateurs a annoncé s'être attaquée à la plateforme d'achats Steam, pour une douzaine de clauses jugées abusives.
En premier lieu, c'est la revente de jeu interdite par l'éditeur qui fait grincer des dents. Alors que sur le marché physique cette pratique est courante, Valve a interdit cette opération sur Steam, ce qui aux yeux de l'association semble aberrant. Les consommateurs eux, se sont comme souvent pliés à ces habitudes. Pourtant, la législation s'était déjà prononcée de manière favorable à la revente de biens dématérialisés.
Intervient ensuite le fait que Valve mentionne ne pas pouvoir être tenu responsable en cas de piratage de comptes, un comble quand on sait que c'est environ 77 000 comptes qui sont piratés tous les mois selon un communiqué de Valve.
Un autre point noir mis en avant est le droit que Valve s'octroie sur toutes les créations du Steam Workshop. En effet, le studio peut se permettre de s'accaparer n'importe quelle création, sans en référer à son auteur, pour en faire ce que bon lui semble. D'autres faiblesses sont à noter, notamment concernant le porte-monnaie Steam : admettons que vous ayez mis de l'argent sur ce dernier, si Valve en vient à bloquer l'accès à votre compte pour une raison ou pour une autre, vous serez dans l'impossibilité de récupérer votre argent.
Effectivement quand on lit tout ceci, on peut se poser la question de savoir comment Valve a réussi à imposer ces pratiques. Si une autre boîte avait tenté la moitié de ceci, pas sûr que plusieurs dizaines de millions de comptes auraient été créés. En tout cas, nous garderons un œil sur cette affaire, même s'il y a évidemment peu de chances pour que Valve adopte une législation particulière pour la France.
On en oublierait presque que Steam a récemment sorti le Steam Controller, loin de faire l'unanimité. |
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