Test de Fast RMX
Découvrez notre verdict sur Fast RMX de Shin'en, un jeu de course futuriste à mi-chemin entre F-Zero et Wipeout disponible sur l'eshop de la Switch pour 19,99€.
Shin'en Badi
Grand spécialiste de l'eshop, Shin'en a toujours gratifié le service en ligne de Nintendo d'excellents «petits jeux» : avec FRMX, le studio change complètement de ligue avec un soft techniquement plutôt ambitieux et des tracés d'une vélocité rare. Fast RMX est ce genre de jeu qui ne se laisse pas approcher avant de vous avoir collé quelques gnons de prime abord : pour ceux qui ont totalement oublié à quelle vitesse pouvait aller ce genre de titre survitaminé, le retour sur terre risque d'être rude. Car oui ça va vite, très vite même, si bien que vous risquez de manger pas mal d'obstacles à la chaîne lors de vos premières courses. De plus, l'IA adverse ne fait pas de cadeau et dès le premier mode de difficulté ça se tire méchamment la bourre en tête de peloton. Mais comme d'habitude, avec un peu de persévérance et d'entraînement, les yeux s'habituent aux 600km/h de moyenne et tout paraît alors nettement plus abordable. Quoiqu'un petit détail gêne tout de même la lisibilité d'une action qui ne descend jamais de ses 60 images par seconde : l'aliasing assez prononcé sur la ligne d'horizon peut se révéler troublant en mode TV, puisqu'il empêche parfois de voir la composition du tracé semant ainsi le trouble dans l'esprit du joueur. Nous n'avons pas constaté ce problème sur tous les tracés, ce dernier apparaît surtout lors des circuits aux pistes les plus étroites.
Rien de rédhibitoire cela dit, le gameplay de FRMX étant tout de même suffisamment accrocheur pour passer outre ce genre de désagrément. Calqué sur celui de son aîné, le jeu propose des courses à fond la caisse où seule la technique pure compte. Point de lance-missiles ou de turbos à récupérer dans des boîtes cadeaux ici, les seuls objets que vous trouverez à terre sont des pastilles de boost ou des plaques façon zone de soin de F-Zero et qui permettent elles aussi de prendre de grosses accélérations. Mais pour réussir à les activer, il faudra que votre «aura» soit de la bonne couleur, ce qui rappellera probablement un certain Ikaruga aux gens de bon goût. D'une simple pression sur la gâchette correspondante, il sera donc possible de passer son vaisseau du bleu ou rouge et ainsi de planer sur tout ce qui est de la même couleur. Une idée finalement bête comme chou mais qui rajoute un petit peu de piment sur des tracés qui ont de toute façon été conçus avec le plus grand soin. Les obstacles en pleine course sont légion et chaque saut hésitant finit forcément par vous mettre dans le décor. C'est d'ailleurs l'autre gros reproche que l'on pourrait faire au jeu de Shin'en : les chutes sont beaucoup trop handicapantes et d'ailleurs, on dirait que les développeurs en ont eu conscience, puisque pour chaque chute, votre jauge de boost se retrouve remplie au quart automatiquement. Et tant qu'on est à évoquer les choses qui fâchent, évitez de jouer au Gamepad autant que faire se peut, vous risquez d'avoir mal aux doigts très vite à cause de l'ergonomie bancale de la tablette de Nintendo.
Quatre cars
Côté contenu, Shin'en ne se fiche pas du monde puisque le jeu est composé de nombreuses coupes de 3 courses chacun, le tout disponible dans trois modes de difficulté différents. Et une fois que vous aurez débloqué les épreuves les plus difficiles, un nouveau challenge apparaîtra sous la forme du mode Hero, une autre vision du gameplay qui le transformera cette fois en pur F-Zero. Dans cette autre façon d'appréhender le titre, la jauge de boost sert également de bouclier, la mort est définitive et toutes les courses sont en mode miroir... Eh bien nous ne sommes même pas venus à bout du premier championnat, ce mode est d'une difficulté monstrueuse et il est agréable de constater que le jeu embarque ce genre de challenge «end-game» pour les plus acharnés, clairement un très bon ajout de la part des développeurs. Enfin, et peut-être le plus important dans un jeu de course, le multijoueur frôle le sans faute : il est possible de se faire des parties jusqu'à 4 en écran splitté (alléluia) avec un framerate ajusté à 30fps pour l'occasion et un mode en ligne complet qui autorise les sessions privées entre amis et les parties classées pour les grosses «brutasses» qui auront bien torché le solo. Compte tenu de la position tarifaire du titre et de la qualité du contenu proposé (il embarque tous les dlc de FRN ainsi que 6 circuits inédits), il nous est bien difficile de ne pas vous recommander Fast RMX, un titre fun, beau, prenant et plutôt difficile qui rappellera sans mal les meilleurs opus de F-Zero et Wipeout.
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Les plus et les moins |
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D'excellentes sensations de vitesse et du 60fps en toute circonstance. |
Multijoueur online pas à la hauteur | ||||
Des tracés originaux et difficiles. | Ça manque quand même de modes de jeu | ||||
Une IA sans pitié qui ne triche pas. | |||||
Gameplay à mi-chemin entre F-Zero et Wipeout. | |||||
Le mode «Hero» complètement fou. | |||||
Gros challenge pour terminer le jeu à 100%. | |||||
Le plus beau jeu portable ? |