Preview de Far Cry Primal
Après avoir arpenté des îles en parachute, en wingsuit ou en hélicoptère, Far Cry revient aux sources de notre histoire avec Far Cry Primal. Bienvenue à la préhistoire, où la faune est plus dangereuse que l'humain et ses armes. Sortez vos lances et chevauchez vos mammouths, on découvre aujourd'hui la première version de Far Cry Primal. C'est parti !
Far Cry Primal - Preview
A far far away cry
Après un 3e épisode de grande qualité, la licence Far Cry partait sur de très bonnes bases pour d'éventuelles suites. Difficile de réitérer la claque Far Cry 3, et Ubisoft n'a pas su faire de Far Cry 4 un jeu aussi marquant, la faute principalement à un manque de nouveauté flagrant. Un peu plus d'un an plus tard, Ubisoft décide de ressortir la licence pour l'orienter vers de nouveaux horizons, ce qui nous donne Far Cry Primal. Depuis quelques années, le craft et la chasse sont devenus des éléments clés de la licence Far Cry. De plus, au fil des sessions, on se rend compte que la pire menace du jeu n'est finalement pas humaine, mais animale. Logique est donc le choix d'Ubisoft de lancer sa licence vers de nouveaux horizons, ou plutôt de très anciens, puisque Primal nous emmène à la préhistoire. Lieu où, pour reprendre l'expression des développeurs, l'humain n'est pas au sommet de la chaîne alimentaire.
On incarne Takkar, un homme préhistorique qui a la particularité de pouvoir dompter les bêtes qu'il croise, du plus petit tapir au plus gros des ours en passant par les tigres à dents de sabre. Mis à part ceci, nous n'avons pour l'heure aucun détail sur l'histoire. Avant d'entrer dans le vif du sujet, permettons-nous de rappeler que la version essayée est à l'état pré-alpha, donc très peu avancée. Nous avons été lâchés 60 minutes chrono dans l'open world de Far Cry Primal, l'objectif étant de nous faire découvrir l'ambiance ainsi que les mécaniques de gameplay.
Oui, le contexte est différent, mais c'est avant tout Far Cry.
Cro-Magnon mais pas trop mignon
Les hommes de l'époque avaient beau être peu avancés technologiquement, ils n'en étaient pas moins malins. On retrouve au premier abord des mécaniques similaires à Far Cry 4, mais adaptées à cet univers préhistorique. L'arc est toujours présent dans une version courte ou longue (pour tuer de plus loin), l'arme de mêlée principale est une massue que l'on peut retrouver en version à une main (pour les coups rapides) ou à deux mains (pour des coups lents mais plus puissants). Reste enfin la lance, qu'on peut charger pour infliger de lourds dégâts ou simplement lancer (parce que ça reste la base de la chasse de mammouth). Bien évidemment, il est possible d'enflammer sa masse ou ses flèches pour infliger plus de dégâts, les animaux étant assez coriaces à faire tomber. Pour nous assister dans ces tâches, le héros dispose de trois lanceurs dont des silex, des bombes de poison et des appâts. Oui, des appâts, car comme il n'est pas chose aisée de survivre dans Far Cry Primal (beaucoup moins que dans les précédents) vous ne combattrez pas seul.
À l'aide des fameux appâts, il est possible de capturer la majorité des animaux qui parsèment le terrain de jeu. Capturés, ceux-ci pourront vous suivre, un à la fois, pour vous aider dans les combats. En visant un ennemi, il suffit d'appuyer sur R1 (le jeu a été essayé sur PS4) pour que votre animal se jette sur celui-ci. On peut posséder plusieurs animaux à la fois, mais ceux-ci ne vous accompagneront qu'un par un. Si vous vous baladez avec un ours, par exemple, mais que vous souhaitez utiliser votre loup, vous devrez renvoyer l'ours. Contrairement à un Pokemon (on a chacun ses références), un animal mort disparaît définitivement. Afin d'éviter ce type de situation, il ne faut pas hésiter à lui donner à manger pour lui redonner de la vie. En-dehors de ces animaux de "combat", le héros peut appeler un hibou, intégralement contrôlable, afin de faire du repérage autour des camps ennemis, les marquer et effectuer un kill unique (le hibou sera désactivé pendant une petite minute après). Celui-ci est très utile puisque le jeu incite fortement le joueur à préparer ses assauts, vu le faible nombre de ressources dont il dispose. Fini les ceintures blindées de chargeurs de kalash, ici c'est une quinzaine de flèches et un peu de bidoche. Heureusement, le craft est hyper simplifié et il est possible de se fabriquer des munitions dans la roulette de sélection des armes. Ça reste une bonne manière d'inciter le joueur à l'exploration, et une bonne transition pour vous parler du monde et de son écosystème.
Comment aurait pu finir l'âge de glace si Manny n'avait pas raisonné Diego.
L'hippopotame ou l'éléphant ?
Avec seulement une petite heure pour explorer un monde dont on a pas encore pu déterminer la grandeur, autant vous dire qu'on a essayé de fouiller tous les recoins pour réaliser le plus d'activités possible. On a donc pu faire le tour des principales festivités, en-dehors du futur mode histoire. On retrouve les classiques avant-postes avec la particularité qu'ils ne servent plus à dévoiler la map. Celle-ci sera intégralement parcourable dès le début du jeu. Étaient également disponibles les missions secondaires récurrentes dans les jeux d'Ubi, à savoir des évènements contextuels (déjouer un kidnapping, par exemple), des pnj dont il faut accomplir les quêtes ou encore des campements à fouiller. Mais les deux grosses features sympathiques de cet épisode restent les grottes et les camps à brûler. C'est tellement jouissif, après une joute musclée, de pouvoir brandir sa masse, l'enflammer sur un feu de camp, et commencer à faire flamber dans ses moindres recoins un camp ennemi.
Le moment est d'ailleurs très bien choisi pour parler de l'ambiance visuelle du jeu. Avec 8 ans d'Assassin's Creed à son actif, on fait confiance à Ubisoft pour effectuer de bonnes recherches historiques et nous plonger dans une ambiance de qualité. Le contrat est entièrement rempli. Le jeu reprend le moteur de l'épisode 4, et ça tourne parfaitement bien. La faune et la flore sont bien représentées, et l'ambiance préhistoire est bien là. On peut surprendre quelques peintures rupestres en brûlant un camp ennemi, et puis bon, c'était bien sympa de grimper des éléphants dans l'épisode 4 mais là le mammouth c'est clairement le niveau au-dessus en terme de plaisir.
Le meilleur point de ce Far Cry Primal, c'est la vie qui se dégage de cet univers, cette impression que, si on n'était pas là, l'univers tournerait parfaitement bien. Les chasseurs font leur vie, les animaux traquent leurs proies, les mammouths... marchent. Il y a une véritable notion de chaîne alimentaire qui sert le tout et a été le point le plus marquant de cette présentation. Alors que je marchais tranquillement avec mon loup dans la forêt, je me suis retrouvé attaqué par une meute de six autres loups. Après qu'ils aient déchiqueté mon compagnon, je m'échappais dans la forêt quand j'ai décidé d'envoyer mon tigre à dents de sabre capturé un peu plus tôt. Et là, les six loups ont fui quasi instantanément.
On imagine du coup nombre de tactiques qui pourraient être utilisées pour attirer ou repousser certains types d'ennemis. Autre bon point, les humains obéissent aux mêmes règles que nous. Si on envoie un appât près d'un groupe de chasseurs, il est fort probable qu'une meute de loups pas loin vienne pour l'appât mais finisse par dévorer toute la petite tribu. Un dernier mot sur le son, très bien spatialisé. On entend le mammouth qui nous fonce dessus derrière nous, alors qu'on est tranquillement en train de préparer un plan pour chasser ses copains. L'humain n'est pas encore au sommet de la chaîne alimentaire, l'humain est seul, il doit survivre, et il a peur. Nous aussi.
En améliorant un peu son personnage, il est possible de grimper son tigre à dents de sabre.
L'avis de la rédaction
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S'il ne compte pas révolutionner la formule Far Cry, Primal adapte très bien les mécaniques de la licence à cet univers assez atypique dans le jeu vidéo. L'ambiance est très réussie, et le jeu, avec les spécificités de la période qu'il explore, se permet d'apporter une dimension survie plus appuyée que dans les anciens épisodes. Mais si cet épisode est prometteur, c'est surtout pour les surprises qu'il nous garde. Ces petits moments de découverte où on explore jusqu'où les développeurs sont allés pour donner vie à cet univers. Sur ces bonnes bases de gameplay restent néanmoins beaucoup d'appréhensions, notamment sur le classicisme des activités effectuées. Ubisoft réussira-t-il à raconter une histoire assez intéressante pour nous pousser à poursuivre un jeu qu'on a, en-dehors du contexte historique, déjà joué quatre fois ? |