Mon corps ensanglanté se trainait sur le sol, frappé par les soldats noxiens quand je ralentissais, mes pieds brisés par les lourds sabots de leurs chevaux de guerre. Le cauchemar ne prenait jamais fin, même lorsqu'ils décidaient de s’arrêter. Urgot m’attachait à une table et incisait mon corps, étudiant mes os, grattant mes muscles et m’arrachant mon sang, goutte par goutte.
Un jour, lors de la pause quotidienne pour reposer un peu les chevaux, j’ai pu surprendre une discussion entre Urgot et un autre homme, sans doute un homme de main du bourreau. Et c’est alors que je découvris qu’ils avaient faussé des négociations avec les contrées du Nord afin de nous faire sortir de Demacia et de nous capturer. C’était ainsi que s’achevait mon rôle dans cette bataille, cet éternel conflit entre nos deux cités ? Quelle fin pitoyable pour l’héritier du trône de Demacia.
Soudain, j’aperçus une lumière dans la forêt. Et en un instant des soldats de Demacia sortirent des buissons, menés par Garen. Il avait sans doute dépêché des soldats rapides afin de me rattraper et me récupérer. Garen maniait magistralement son épée. A lui tout seul, il terrassa une vingtaine de soldats noxiens, tournant sur lui-même telle une tornade, il renvoyait les attaques de ses adversaires contre eux. Même les couteaux d’Urgot lui retournaient dessus. Garen trancha le bourreau en deux au niveau des hanches, puis l’acheva d’un mouvement de haut en bas, donnant le coup de grâce à son ennemi et le réduisant ainsi au silence. Garen me ramena alors à Demacia, mais ces cicatrices restent encore vives.
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