Nous approchons de la fin de cette année 2015 et de cette saison hivernale que l'on aime tant, bon prétexte pour ne pas culpabiliser à rester enfermé, au chaud, la tête dans le clavier. Comme tous les ans, cette période connait ses grands temps forts : le Nouvel an, le Grand bêtisier de TF1, Noël et la BlizzCon. Cinq ans après sa sortie mondiale, StarCraft II continue de faire le bonheur des aficionados du RTS à la sauce Blizzard et reste encore et toujours au programme du rassemblement de nous autres pèlerins de Koprulu. Équilibré, plaisant à jouer et possédant une scène suffisamment compétitive pour entretenir tout cet écosystème, le jeu connait malgré tout - on ne saurait le cacher - un « coup de mou » entamé quelques mois après la sortie de Heart of the Swarm, sa deuxième extension, en 2013.
Attendue déjà depuis cette époque, le dernier volet de la trilogie StarCraft II intitulé Legacy of the Void fera son entrée dans toutes les bonnes crèmeries le 10 novembre prochain, soit deux jours après la fin de la BlizzCon. Autant dire qu'il y a finalement peu de chances d'avoir une annonce fracassante, à peine aura-t-on quelques miettes d'éléments de scénario, et pourquoi pas une dernière petite vidéo alléchante histoire de garder en haleine les fans, mais aussi le grand public, mais ne vous attendez pas à un festin. En attendant, voici le programme :
- The Future of StarCraft II — vendredi, entre 21 h 30 et 22 h 30
- Competitive multiplayer — dans la nuit du vendredi au samedi, entre 1 h 45 et 2 h 45
- Sounds from the Void — samedi, entre 19 h et 20 h
- Legacy of the Void Launch Celebration — samedi, entre 20 h et 21 h 15
Le juste équilibre
Sous sa dernière forme pré-fermeture de la phase bêta, beaucoup de joueurs se plaignaient encore d'éléments déséquilibrés près de 7 mois après ses débuts : le Porte-nefs traumatise toujours YoGo, le Croiseur semble notamment encore faire pleurer dans les chaumières, tout comme l'Adepte et les Zergs d'une manière générale (Coucou l'Ultralisk !). « Le futur de StarCraft II », puisque tel est l'intitulé de la première conférence, devrait donc probablement dans un premier temps évoquer l'avenir à court terme : à sa sortie, Legacy of the Void aura la lourde tâche d'être à la fois attirant ET équilibré.
Le Croiseur, encore au centre de bien des débats
En un mot, LotV devra contenter le plus grand nombre, et le fait qu'il soit disponible à sa sortie en stand-alone montre bien l'envie qu'a Blizzard de draguer un maximum de joueurs potentiels. Un numéro d'équilibriste qu'il va falloir commencer le plus rapidement possible à entamer en commençant par distiller quelques informations sur la balance du jeu lors de sa sortie.
De nouveaux modes de jeu, et après ?
Un aspect qui reste encore assez flou : les Missions en Coop - présentés avec un peu plus de détails lors de la gamescom en août dernier – ne nous ont introduit officiellement jusque-là que six héros : Kerrigan, Raynor et Artanis puis, plus récemment, Swann, Zagara et Vorazun. En conférence, les noms de Zeratul ainsi que Fenix ont été officieusement prononcés, le tout sur deux malheureuses cartes. À vrai dire il s'agit là de la seule interrogation concrète qu'il nous reste, et nous devrions nous diriger vers une présentation des derniers héros/missions disponibles au lancement.
Les Missions en Coop, un mode encore assez flou
Une fois le navire lancé, et la vitesse de croisière trouvée, le capitaine Blizzard devra trouver des solutions s'il veut pérenniser encore quelque temps la licence. Le Mode Archonte, les Tournois automatisés et les Missions en Coop mettront le pied à l'étrier, mais suffiront-ils ? Qu'a prévu la firme d'Irvine pour ne pas faire sombrer le navire trop tôt ? C'est à ces questions qu'il sera intéressant d'entendre ce qu'ont à dire les équipes en charge du dernier RTS de Blizzard.
Proposer périodiquement de nouveaux héros ou de nouvelles cartes pour les Commandants alliés semble être une piste viable. Dans le même esprit, les Tournois automatisés ainsi que le Mode Archonte ne bénéficieront vraisemblablement que d'améliorations sur la forme tout au plus (nouveau format pour le premier, perfectionnement de l'interface ou dans l'affichage pour le deuxième). Là encore, Blizzard serait bien inspiré de nous détailler ses plans concernant l'avenir de ses modes.
Legacy of ... StarCraft II
Indéniablement des axes d'améliorations existent et pourront être proposés durant cette BlizzCon afin d'assurer au jeu encore quelques années de survie, néanmoins viendra un jour où StarCraft II devra se trouver un descendant, aussi bien au titre de référence du jeu de stratégie de son époque, qu'au niveau compétitif, à condition en tout cas que le mouvement eSport et ses communautés continuent à accepter parmi ses disciplines un RTS, aux côtés des MOBA, des FPS et autres jeux de hasard cartes.
Pour explorer les possibilités crescendo dans la crédibilité : un StarCraft III parait complètement irréaliste et plutôt mal venu en terme de timing à deux jours de la sortie de la dernière extension du jeu précédent, c'est pourquoi il est inutile de s'épancher trop sur ce sujet tant cela parait improbable.
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Deux des titres en voie d'être réédités en HD
L'annonce d'une suite à l'autre licence RTS, j'ai nommé WarCraft, aurait éventuellement pu être envisageable si les dernières rumeurs au sujet d'une refonte de WarCraft III n'avaient pas de nouveau émergé dernièrement. Rumeurs d'ailleurs confirmées plus ou moins officiellement il y a un peu plus d'un mois par le patron de Netease, la société éditrice des franchises Blizzard en Chine, dernier bastion du jeu sorti il y a 13 ans déjà.
Ce que l'on savait moins en revanche, c'est que cette version rebaptisée officieusement par les fans WarCraft III HD, pourrait en fait n'être que l'arbre qui cache la forêt le bosquet, et qu'une partie d'une plus grande opération de lifting de Blizzard : une remasterisation des Classiques que constituent Diablo II, WarCraft III et ... StarCraft premier du nom. Pas besoin d'être Madame Irma et savoir lire dans une boule de cristal pour cela, non, non, mais simplement lire les offres d'emplois sur le site Blizzard pour être aiguillée.
L'annonce n'évoque cependant jamais l'aspect graphique des jeux, laissant penser qu'il ne s'agirait ici que d'une opération visant à améliorer la compatibilité des titres sur des configurations matérielles et systèmes d'exploitation d'aujourd'hui. Si l'intention est noble, elle n'aura alors en aucun cas pour but de prendre la relève d'un StarCraft II finalement encore pas si mal installé dans le paysage vidéoludique et eSportif mondial, en témoigne sa grande finale des WCS : les Global Finals.
La scène grandiose des Global Finals, l'année dernière
Concernant celle-ci au passage, gageons cette fois que les très gros problèmes techniques survenus l'année dernière n'entachent pas à nouveau une compétition de haute volée, et espérons que la scène sera aussi grandiose que la dernière édition. Dernière édition qui viendra donc clore l'année 2015, mais couronnera surtout le vainqueur de la dernière compétition officielle sur Heart of the Swarm, avant l'arrivée de la saison 2016 sur Legacy of the Void.
WCS 2016 : on prend les mêmes et on recommence ?
Si par ailleurs l'année dernière Blizzard avait fait l'impasse sur les annonces lors de la BlizzCon concernant le nouveau circuit WCS 2015, la faute à un remaniement en profondeur du système qui nécessitait certainement plus de travail, cette année il n'est pas impossible - voire fort probable - que les changements pour 2016 y soient présentés.
Format des WCS de l'année 2015
Les joueurs et le public semblent en effet globalement satisfaits du format de 2015, récompensant un peu plus grassement (de par le cash-prize, mais aussi par l'ajout d'une seconde compétition officielle sur le circuit WCS, la StarLeague) et logiquement la région du globe où le niveau est le plus élevé, la Corée du Sud, tout en laissant souffler (un peu) les joueurs foreigners dans les autres coins du globe. Ceux qui en pâtirent finalement le plus furent les Coréens dits du « subtop » qui n'ont pu obtenir l'autorisation de jouer pour les WCS (visa, ...), et n'ont pas le niveau suffisant pour s'imposer à la maison.
