On l’avait peut être oublié, mais il l’indique pourtant clairement dans son acronyme: le S.E.L.L (l’organisateur du Paris Games Week) est un syndicat. Et on connait tous la grande tradition des organisations françaises qui comptent les manifestants sur les 30 doigts de leurs mains.
Le Monde a sorti hier au soir un article assez troublant, comparant les chiffres relayés par le salon à la presse en 2014 (272 000 visiteurs) aux chiffres déclarés administrativement aux organismes de certification (169 904). Toujours d’après Le Monde, “sont comptabilisées dans ces chiffres les « entrées journalières sur le site de la manifestation au cours de ses jours officiels d’ouverture, quel que soit le motif d’entrée » : les intervenants professionnels tels que les animateurs, les agents de sécurité, les vendeurs et les journalistes sont ainsi pris en compte à chaque journée de présence.” En gros on a beau retourner le problème dans tous les sens, on ne peut trouver pour l’instant aucune explication valable à ce chiffre “officiel” 62% plus bas que celui relayé par les médias … Si on exclut évidemment la possibilité d’avoir voulu gonfler les chiffres pour donner plus de valeur “commerciale” au salon …
Pour l’instant Le Monde n’a pu joindre personne au S.E.L.L pour avoir des explications, nous allons évidemment essayer de notre côté d’avoir plus d’informations. Mais une chose est sûre, ces histoires de chiffres nous ont donné envie de vérifier les affluences sur les autres gros salons mondiaux. La GamesCom 2015 annonce par exemple 345 000 visiteurs sur 193 000 m². Pour avoir fait les deux cette année et malgré toute l'imprécision que peut revêtir une comparaison visuelle, il serait vraiment étonnant que l’affluence des deux salons soit à ce point comparable (le PGW annonce 307 000). La surface de la GamesCom reste quand même beaucoup plus grande et imaginer que la foule y serait deux fois plus nombreuse n’a vraiment rien d'incohérent.
Espérons avoir rapidement des explications rassurantes du S.E.L.L car il serait vraiment dommage que cette séduisante édition 2015 du Paris Games Week soit entachée par une histoire aussi sordide.